viernes, 11 de noviembre de 2016

MARC CHAGALL, LA MAISON BLEUE, 1920

Quand on demandait à Marc Chagall pourquoi il était devenu peintre, il répondait que la peinture était pour lui une fenêtre par laquelle il pouvait s'envoler vers un autre monde. La Maison bleue, peinte en 1920 est, comme la majorité des peintures de l'artiste, le témoin de cet autre monde où souvenirs d'enfance et rêves se mélangent.


Quand on demandait à Marc Chagall pourquoi il était devenu peintre, il répondait que la peinture était pour lui une fenêtre par laquelle il pouvait s'envoler vers un autre monde. La Maison bleue, peinte en 1920 est, comme la majorité des peintures de l'artiste, le témoin de cet autre monde où souvenirs d'enfance et rêves se mélangent.

En 1910, Marc Chagall se rend à Paris. Il y fréquente le quartier de Montparnasse et « la Ruche », une cité d'artistes fondée en 1902. Il entre alors en contact avec des artistes fauves et des artistes cubistes. Même s'il n'adhère jamais à aucun de ces courants, il retient de ces rencontres les langages picturaux de la modernité. Ainsi, il combine dans ses œuvres de nouvelles formes et l'utilisation de couleurs pures, sans lien avec la réalité, inspirées de la palette chromatique des fauves, et bouscule la perspective par la déconstruction et la stylisation des objets, des plans et des espaces; procédé issu des réflexions des cubistes.

Construite symétriquement, La Maison bleue est un condensé visuel de la ville biélorusse de Vitebsk, dont Marc Chagall est originaire. L'isba au premier plan à droite, petite maison en rondin colorés d'apparence instable et isolée dans la campagne, répond aux riches, belles et blanches demeures de la ville que l'on découvre derrière un paysage rural. Ces deux mondes, tout en opposition, sont physiquement séparés l'un de l'autre par l'enceinte de la ville et l'eau du fleuve, la Dvina, où se reflètent les clochers de la cathédrale de l'Assomption.

Interprétée à travers le spectre de sa mémoire, Vitebsk sera le cadre de nombreuses peintures de Chagall. Si les couleurs vives de La Maison bleue traduisent une vision gaie d'une ville à l'atmosphère sereine et paisible, La Maison grise quant à elle, peinte trois ans plutôt, évoque la profonde nostalgie de l'artiste pour sa région natale.

Son imaginaire est nourri par le quotidien rural qu'il a connu lors des séjours chez son grand-père. Le cochon à côté de l'Isba ou le coq fantomatique perché sur la cheminée sont autant de détails symboliques de la sensibilité de Chagall mais également de son univers rêvé.


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