miércoles, 17 de mayo de 2017

FESTIVAL DE CANNES 2017: BARDOT, DENEUVE, THURMAN, ALICE TAGLIONI RACONTE SES HÉROÏNES


Pour son second court métrage en tant que réalisatrice, Alice Taglioni a souhaité raconter le Festival de Cannes à travers le prisme de trois actrices iconiques. Entretien.
Lefigaro.fr/madame. - Brigitte bardot, Catherine Deneuve, Uma Thurman : pourquoi avoir choisi ces trois actrices en particulier ?
Alice Taglioni. - Brigitte Bardot était à mon sens incontournable, car elle est indissociable du Festival de Cannes et également parce qu’il y avait un lien direct avec Dessange. Son fameux chignon, qu’on connaît tous, est en effet une création de la maison. Catherine Deneuve, quant à elle, m’apparaissait comme une évidence. Lorsque je pense à une actrice, elle revient constamment. Enfin, j’ai choisi Uma Thurman parce que je la vois très souvent au Festival de Cannes, et que je souhaitais proposer une version personnelle de la scène de danse mythique de Pulp Fiction. Mais surtout, elles ont en commun d’être des femmes libres, chacune à leur façon. C’est ce qui a guidé mon choix.

Vous reconstituez dans le film trois scènes cultes dans lesquelles elles ont joué. Que vous évoquent-elles ?
Ces trois scènes, pour moi, ont vraiment reflété la sensualité à travers les époques et la liberté d’expression. Dans la première scène avec Brigitte Bardot, on ressent quelque chose de très transgressif, avec cette danse quasi animale. Dans la deuxième on est plus dans la notion de lâcher prise total, dans la fragilité, notamment avec cette scène des Parapluies de Cherbourg où elle dit au revoir à l’homme qu’elle aime et se laisse gagner par l’émotion. Et pour la troisième scène représentant Uma Thurman, c’est l’idée de fantaisie qui ressort, parce qu’elle se lâche, s’amuse, dépassant un peu les limites.

Quelle est la coiffure ou l’accessoire auxquels vous les associeriez ?
Brigitte Bardot et Catherine Deneuve ont des coiffures faciles à vivre auxquelles je m’identifie. Me déplaçant souvent en deux-roues, j’ai besoin d’une coiffure très simple à réaliser, très nomade et pas figée. C’est pourquoi j’aime bien ce côté un peu sauvage que l’on peut retrouver dans les coiffures de Brigitte Bardot et cette apparence plus romantique, voir sage, chez Catherine Deneuve, notamment dans Les parapluies de Cherbourg. Pour Uma thurman c’est différent car il n’y pas d’identification. Mais on se souvient tous de sa perruque dans Pulp Fiction, qu’elle s’est approprié au point de la hisser au rang de coiffure iconique. D’une grande blonde fatale elle peut passer à une brune avec les cheveux au carré, tout en restant renversante. C’est ce pouvoir de transformation que j’adore.

Elles sont toutes venues au festival de Cannes, y a t-il des images particulières de chacune d’elle à Cannes qui vous aient marquée ?
Catherine Deneuve à Cannes, je l’associe au parfum de scandale. Je repense notamment à la violence qu’avait suscitée la projection de La grande bouffe de Marco Ferreri en 1973, dans lequel jouait Mastroianni. Le film avait été accueilli par des huées et des sifflements et je revois alors Deneuve montant les marches à ses côtés. Pour Brigitte Bardot, je n’ai pas vraiment de souvenirs de montée des marches, mais plutôt des tenues et coiffures qu’elle y arborait et qui ont marqué les mémoires. Quant à, Uma Thurman, j’ai le souvenir d’une beauté hallucinante, vraiment particulière. Avec cette apparence tellement Cannes, tellement star et assumée de ces actrices américaines !


http://madame.lefigaro.fr/celebrites/interview-bardot-deneuve-thurman-alice-taglioni-raconte-ses-hero-170517-132203

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