viernes, 13 de septiembre de 2019

MAGGIE SMITH Y JULIAN FELLOWES: "J’AI ÉCRIT DOWNTON ABBEY POUR HIGHCLERE CASTLE"


Acteur, scénariste, réalisateur, écrivain et proche de la duchesse d'York, Julian Fellowes, le créateur de la série Downton Abbey évoquait en 2014 pour Point de Vue la genèse d'un triomphe.

"Ce n’est pas moi qui ai eu l’idée de créer Downton Abbey. Je dînais avec le producteur Gareth Neame, pour envisager quelque chose de tout à fait différent, quand il m’a lancé: 'Que dirais-tu de retourner sur le territoire de Gosford Park, mais cette fois pour la télévision?' Je lui ai répondu qu’il fallait se déporter vingt ans plus tôt puisque Gosford Park, où l’action se déroule en 1932, est un monde qui arrive à sa fin. Voilà comment tout a commencé.


 Au début, je n’étais pas sûr d’en avoir envie, j’avais le sentiment de remettre mes pas dans les mêmes traces. Et puis, j’ai écrit un synopsis que j’ai présenté à ITV. La chaîne a commandé un premier épisode qui était bien, la série s’est faite, et ça a été un succès. Je voulais déjà Highclere pour tourner Gosford Park et même, encore plus tôt, pour Le petit lord Fauntleroy mais cela n’a pu se faire. Avec Downton, c’était la troisième fois que je pensais à Highclere, je l’ai écrit pour Highclere. J’y ai emmené Gareth et il a eu la même réaction que mon épouse lorsqu’elle tombe pile sur l’article qu’elle cherche dans le premier magasin où elle se rend. Elle ne l’achète pas et va écumer quatre cents autres magasins… avant de revenir au premier, où l’article a été vendu entre-temps. C’est ce que nous avons fait avec Gareth. Nous avons vu des millions de châteaux avant qu’il dise: 'Il nous faut Highclere.' Et de fait, cette masse sculpturale est prodigieuse. L’intérieur, idéal pour un tournage. Et je connaissais les Carnarvon (le château appartient aux comtes de Carnarvon depuis le XVIIe siècle, ndr). Il existe des similitudes entre l’histoire de Downton et celle de la famille Carnarvon, cependant tout le script était écrit avant que nous arrivions à Highclere, avant de savoir si nous tournerions là. Il n’en reste pas moins deux parallèles intéressants. Robert épouse Cora pour sauver sa famille. Le comte de Carnarvon de l’époque épouse la fille illégitime d’Alfred de Rothschild pour préserver l’avenir. Et puis Highclere était un hôpital et Downton une maison de convalescence car il fallait que la famille puisse continuer d’y résider. Mais les années 1900 étaient l’ère des riches Américaines pour l’aristocratie britannique et beaucoup de demeures nobles ont contribué à l’effort de guerre. Cela prouve simplement que nous utilisons la maison de façon crédible, comme elle doit l’être."
Par Antoine Michelland
https://www.pointdevue.fr/culture/julian-fellowes-jai-ecrit-downton-abbey-pour_11728.html

LADY VIOLET C´EST MAGGIE SMITH (OU À L´ENVERS)

"C’est ridicule. Je menais une vie parfaitement normale avant Downton Abbey." À 84 ans, Dame Maggie Smith est une rock star! La comédienne aux deux Oscars n’est pourtant pas une novice… Mais c’est son rôle de lady Violet Crawley, comtesse douairière de Grantham, et sa répartie cinglante qui l’ont rendue célèbre dans le monde entier.


"Elle est merveilleuse. C’est l’une de nos plus grandes actrices", s’enthousiasme Julian Fellowes. Pourtant, le créateur de Downton Abbey a bien failli devoir se passer d’elle pour le film tiré de la série qui sort en salle ce 25 septembre. Car Dame Maggie Smith a un temps refusé de reprendre sa canne et son corset… Avant de se raviser, au grand soulagement des fans.
D’ailleurs que serait Downton Abbey sans lady Violet, ses répliques assassines et ses moues dubitatives? En l’espace de six saisons et d’un long-métrage, l’actrice britannique s’est emparée du rôle avec brio… Et au-delà! Car Maggie Smith est bien plus que l’un des quarante-six personnages de la saga. Julian Fellowes en a parfaitement conscience. Déjà en 2001, il lui écrivait un rôle sur mesure pour l’inoubliable Gostford Park, celui de Constance, comtesse de Trentham.
Avec Downton Abbey, il a confié à sa comédienne fétiche la mission d’incarner tout un pan de l’histoire, celle d’une aristocratie anglaise prise entre les principes de l’époque victorienne et l’émergence d’un monde nouveau... Mais il en faut plus pour désarçonner la mère de lord Grantham. Sa belle-fille a beau être américaine et ses petites-filles quasi-suffragettes, lady Violet n’en apparait que plus moderne. Une vraie leçon d’élégance.




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