El Patronato del Gran Teatro del Liceu, encabezado por el presidente Salvador Alemany, ha aprobado conceder siete Medallas de Oro del Gran Teatro del Liceu:
al cantante Piotr Beczała, la compositora Raquel GarcíaTomás, Miquel Lerín (Concurso Tenor Viñas), el empresario Ramon Agenjo (presidente de Barcelona Global), la entidad Amics del Liceu, la empresa Telefónica y la compañía IT Dansa.
Estos galardones, la máxima distinción honorífica otorgada por la institución, se celebran en el marco del 25º aniversario de la reapertura del Teatro.
Desde su creación, las medallas se conceden con el objetivo de ensalzar la labor, la dedicación y la actividad llevada a cabo por personas, instituciones o colectivos en distintos ámbitos culturales, destacando el prestigio, la internacionalización y el reconocimiento de la cultura y, más concretamente, del Gran Teatro del Liceu, como referente en el ámbito operístico.
Este año, los méritos se establecen en siete categorías: artística, institucional, de servicio o especial dedicación, filantropía, mecenazgo, danza y composición.
En todos estos campos, los galardonados han trabajado a un nivel artístico o profesional de excepcional calidad, prestando servicios destacados o eminentes que los hacen claramente merecedores de recibir esta distinción.
MUSÉE DU LOUVRE: EXPOSITION FIGURES DU FOU
16 octobre 2024 – 3 février 2025
Étudiée par l'histoire sociale et culturelle, la fascinante figure du fou, qui faisait partie de la culture visuelle des hommes du Moyen Âge, l'a rarement été du point de vue de l'histoire de l'art : pourtant entre le XIIIe et le milieu du XVIe siècle, la notion de folie a inspiré et stimulé la création artistique, aussi bien dans le domaine de la littérature que dans celui des arts visuels.
Cette exposition ambitieuse et stimulante entend aborder la
figure typiquement médiévale du fou à travers ses représentations. Elle
rassemblera au sein d’un parcours chronologique et thématique plus de 300
œuvres : sculptures, objets d'art (ivoires, coffrets, petits bronzes),
médailles, enluminures, dessins, gravures, peintures sur panneau, tapisseries.
Pour le grand public, l'art médiéval est essentiellement
religieux. Pourtant, c'est le Moyen Âge qui a donné corps à la figure
subversive du fou. Si elle prend ses racines dans la pensée religieuse, elle
s'est épanouie dans le monde profane pour devenir à la fin de la période un
élément essentiel de la vie sociale urbaine.
Pour l'homme médiéval, la définition du fou est donnée par
les Écritures, en particulier le premier vers du psaume 52 : « Dixit
insipiens... » (L'insensé a dit en son cœur : « Il n’y a pas de Dieu ! »). La
folie est avant tout méconnaissance et absence d'amour pour Dieu. Inversement,
il existe aussi des « fous de Dieu », tel saint François. Au XIIIesiècle, la
notion est donc inextricablement liée à l'amour et à sa mesure ou démesure,
d'abord dans le domaine spirituel, puis dans le domaine terrestre.
Le thème de la folie de l'amour hante les romans de
chevalerie (celle d’Yvain, de Perceval, de Lancelot ou de Tristan) et leurs
nombreuses représentations, notamment dans les enluminures et les ivoires.
Bientôt, le personnage du fou s'immisce entre l'amant et sa dame : il est celui
qui dénonce les valeurs courtoises et met l'accent sur le caractère lubrique,
voire obscène, de l'amour humain.
De mystique ou de symbolique qu'il était, le fou se « politise » et se « socialise » : au XIVe siècle, le fou de cour devient l’antithèse institutionnalisée de la sagesse royale et sa parole ironique ou critique est acceptée. Une nouvelle iconographie se met en place et on reconnaît le fou à ses attributs : marotte, habit rayé ou mi-parti, capuchon, grelots.
Le XVe siècle est celui de l'expansion formidable de la
figure du fou, liée aux fêtes carnavalesques et au folklore. Associé à la
critique sociale, le fou sert de véhicule aux idées les plus subversives. Il
joue également un rôle dans les tourments de la Réforme : dans ce contexte, le
fou c'est l'autre (catholique ou protestant). Au tournant du Moyen Âge et de la
Renaissance, sa figure est devenue omniprésente, ainsi que le montre l’art de
Bosch puis celui de Bruegel.
A l’époque moderne, la figure du fou institutionnel semble
s’effacer progressivement, remplacé dans les cours d’Europe par le bouffon ou
le nain. Dès le milieu du siècle des Lumières, la folie prend sa revanche pour
apparaître sous d’autres formes, moins contrôlées. L’exposition se conclura par
une évocation du regard porté par le XIXe siècle sur le Moyen Âge par le prisme
du thème de la folie, mais avec l’éclairage tragique, voire cruel, que lui ont
conféré les révolutions politiques et artistiques.
Commissaires
Elisabeth Antoine-König, conservatrice générale au
département des Objets d’Art et Pierre-Yves Le Pogam, conservateur général au
département des Sculptures, musée du Louvre.
https://www.louvre.fr/expositions-et-evenements/expositions/figures-du-fou-0?utm_medium=email&utm_source=dolist&utm_campaign=newsletter_20241001_2644
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