jueves, 19 de octubre de 2023

LA CÉLÈBRE BATAILLE DE GERGOVIE- L’HISTOIRE DU PLATEAU. MUSEE-GERGOVIE

 Suivre les sentiers du Plateau de Gergovie, c’est replonger dans la bataille qui opposa Vercingétorix à Jules César, célèbre épisode de la Guerre des Gaules. C’est aussi l’occasion de découvrir l’histoire des Arvernes, cet influent peuple gaulois qui fît de Gergovie sa capitale.

LA PREMIÈRE DÉFAITE MILITAIRE DE CÉSAR

Romains et Gaulois… César et Vercingétorix… Gergovie. C’est ici, devant la capitale des Arvernes, que l’implacable machine de guerre romaine s’enraye.  Depuis l’année 58 av. J.-C., les légions de César l’emportent partout. Mais en ce printemps de l’année 52, malgré des travaux de siège conduits méthodiquement, l’armée romaine marque le pas. La qualité des ouvrages de défense gaulois, la position favorable de l’oppidum et la pugnacité des défenseurs permettent de contrer l’assaut mené par César.

 Lorsque l’assaut est lancé, il doit être aussi bref que violent de manière à frapper l’ennemi tout en préservant ses propres hommes. C’est donc en moins d’une journée que l’issue de la bataille est finalement scellée. Sur les milliers de combattants engagés dans la Bataille de Gergovie, César n’avoue que quelques centaines de victimes côté romain. Elles sont toutefois suffisantes pour le contraindre à lever le camp.

 UNE BATAILLE STRATÉGIQUE

Pour les deux camps, la durée du siège est un facteur important qui peut faire basculer la victoire d’un côté ou de l’autre. Chaque jour qui passe soumet les troupes à l’incertitude du ravitaillement, des attaques surprises, des ralliements et des trahisons. Les premières semaines sont donc essentielles pour renforcer et étendre les positions, établir une stratégie, tout en maintenant le moral des troupes régulières et auxiliaires (unités de l’armée romaine, composée de soldats qui n’étaient pas des citoyens romains).


LE RÉCIT DE LA BATAILLE SELON JULES CÉSAR

La guerre des Gaules est l’un des conflits les mieux connus de l’Antiquité. Son déroulement est décrit dans huit livres rédigés de la main de César et de l’un de ses lieutenants, Hirtius. Cet épisode écrit à la troisième personne par César lui-même, est l’unique description des événements. Dans le septième livre de son journal de guerre : De Bello Gallico, il raconte précisément la campagne militaire engagée contre les peuples du centre de la Gaule en 52 av J.-C. et en particulier le siège de l’oppidum de Gergovie. C’est le point de vue de César, le seul à nous être parvenu, qui vous est présenté ici et que l’archéologie s’attache à nuancer.

LE DÉROULÉ DE LA BATAILLE

L’armée de César face aux troupes de Vercingétorix

De -58 à -51, Jules César mène la Guerre des Gaules avec pour ambition d’asseoir son pouvoir au Sénat de Rome. Parmi la soixantaine de peuples qui se partagent alors ce territoire, les Arvernes, tenant leur richesse de la fertilité des sols volcaniques sont l’un des plus puissants. En 52 avant J.C., Vercingétorix mène la fronde contre Jules César qui a déjà pris la main sur une partie de la Gaule. Le jeune chef arverne attire César, à la tête de 6 légions (36 000 hommes) sur ses terres, à Gergovie. Les troupes gauloises sont si supérieures en nombre que Vercingétorix est contraint de les disposer sur les replats autour de l’oppidum (forteresse gauloise). César établit son Grand Camp au sud-est de la Cité. Il s’empare, une nuit, d’un camp établi par les Gaulois sur la colline de la Roche Blanche, le Petit Camp, qu’il relie au grand camp par un double fossé surmonté de palissades qui protègent les allers et venues.

APRÈS LE SIÈGE DE GERGOVIE

À la fin du siège de Gergovie, César avoue avoir perdu 700 hommes et 46 centurions et, ne pouvant relancer une attaque, abandonne le terrain et lève le camp deux jours plus tard.

 À la suite de sa victoire, Vercingétorix continue de rallier de nouveaux alliés, notamment les Eduens qui étaient de longue date aux côtés de Rome. Ce peuple présent sur l’actuel Bourgogne va par ailleurs participer, peu après la bataille de Gergovie et à contrecœur, à la nomination de Vercingétorix comme commandant suprême de la lutte contre les Romains à Bibracte, la place forte des Eduens.

Aux commandes de la révolte gauloise, Vercingétorix reprend sa tactique de la terre brûlée et harcèle l’armée romaine qui tente de rejoindre les provinces de Rome. Il est néanmoins mis en déroute face à ses ennemis, renforcés par l’arrivée de la cavalerie germanique, et décide de se replier sur Alésia. César saisit cette occasion pour encercler et faire le siège de l’oppidum. Malgré une supériorité numérique, les troupes gauloises sont repoussées puis défaites après presque deux mois de siège. Les fortifications romaines, l’organisation des combattants romains et la stratégie gagnante de César fini de renverser le chef arverne qui choisit de se rendre pour épargner ses hommes.

 Malgré cette reddition, de nouvelles coalitions gauloises continuent de faire face au général romain. Ce n’est qu’avec la victoire du siège d’Uxellodunum (dans la région de l’actuel Cahors) que Jules César termine sa conquête des Gaules……………

https://musee-gergovie.fr/le-plateau-de-gergovie/histoire/

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