Avec l’exposition YVES SAINT LAURENT – FORMES, la modernité du couturier Yves Saint Laurent trouve un nouvel écho. Par une mise en espace, l’artiste Claudia Wieser dialogue avec les pièces textiles et les arts graphiques issues des collections du Musée.
L’exposition présente une quarantaine de modèles, haute couture et prêt-à-porter, accessoires et croquis, qui trouvent une résonance avec les décors et les œuvres de l’artiste allemande. Cette expérience originale inscrit définitivement le génie du couturier dans notre époque contemporaine.Grand couturier, Yves Saint Laurent n’a eu de cesse d’inventer des formes. Dès 1958, directeur artistique chez Christian Dior, il affirme sa modernité en signant la ligne « Trapèze ». Cette silhouette géométrique devient iconique et s’inscrit dans l’histoire de la mode.
« Je pense que l’élément principal (...) est un retour à des tendances jusque-là un peu oubliées c’est-à-dire la simplicité, le naturel et la souplesse. » – Interview d'Yves Saint Laurent par André Parinaud, 1959, INA
À partir des années 1960, ses créations allient simplicité de la coupe, rigueur des lignes et franchise des couleurs. Ses œuvres font écho aux courants artistiques moderne, abstraction simple et géométrique, constructivisme, art concret, autant de chapitres qui nous laissent découvrir le talent tout en contraste d’Yves Saint Laurent.
Radical, le couturier exécute des robes minimales et des combinaisons monochromes comme jaillis d’un seul trait. Au fondement de son art, se devine la précision du geste.
Coloriste, il imagine des compositions abstraites, entre épure et exubérance, nés de l’assemblage de surfaces planes aux teintes vibrantes. Transposant la matière picturale en matière textile, il équilibre ainsi couleur, forme, surface et ligne.
Illusionniste, il oppose le noir au blanc pour créer, par jeux d’optique, du mouvement dans le vêtement. Par l’utilisation de l’aplat ou du simple tracé, la forme prévaut sur la couleur.
Le couturier se veut enfin ludique et joue avec les géométries, assemblant des prismes colorés comme autant de fragments aux cloisonnements audacieux.
Courbes ou angles droits, sphères ou lignes brisées, cette ronde de formes est mise en scène par l’artiste allemande Claudia Wieser qui porte une attention toute particulière à la couleur et à la forme. Influencée par l’œuvre de Vassily Kandinsky et de Paul Klee, intuitive et spirituelle, l’artiste explore les constructions géométriques d’inspiration moderniste.
Reconnue pour ses installations immersives et contemplatives, Wieser propose ici une expérience totale. Pour le projet YVES SAINT LAURENT – FORMES, elle présente un ensemble de pièces, dont certaines inédites.
Claudia Wieser
Après une formation en ferronnerie et des études à l’Académie des beaux-arts de Munich, Claudia Wieser (née en 1973 en Allemagne) développe une pratique artistique dominée par un travail de la géométrie et de l’espace.
Elle mélange les techniques et les matières (céramique, miroir, bois, photographie) en créant des compositions graphiques ainsi que des volumes décoratifs. Depuis 2002, elle expose régulièrement à l’international et participe à de nombreuses résidences.
En 2010, elle réinterprète Le Poème de l’angle droit du Corbusier
au sein du Drawing Center à New York. En 2021, invitée par le Public Art Fund
de New York, l’artiste conçoit son premier projet d’art dans l’espace public : cinq sculptures
monumentales mettent en lumière le dynamisme de
la ville et ses habitants.
https://museeyslparis.com/expositions/yves-saint-laurent-formes?utm_source=INFORMATION&utm_medium=EMAIL&utm_campaign=Newsletter%2BFORMES%2BJuillet%2B%2528FR%2529
ET À MONACO...
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