domingo, 31 de marzo de 2019

QUI ÉTAIT TOM MOREL, LE HÉROS DU PLATEAU DES GLIÈRES AUQUEL MACRON A RENDU UN HOMMAGE APPUYÉ


Depuis le plateau des Glières, Emmanuel Macron a fait le récit héroïque des combats menés par les maquisards, au premier rang desquels Tom Morel et Maurice Anjot.
Par Anthony Berthelier


POLITIQUE - Il est l’homme de la devise “vivre libre ou mourir”. Présent ce dimanche 31 mars sur le plateau des Glières pour commémorer le 75e anniversaire des combats, Emmanuel Macron -accompagné de Nicolas Sarkozy- a rendu un hommage appuyé au lieutenant Tom Morel, le chef emblématique de ces maquisards hauts savoyards mort au combat en mars 1944.

Après “le chant des partisans” entonné par des enfants, le chef de l’État a salué les 105 résistants inhumés à la nécropole nationale de Morette, à Thônes, ces héros, qui, “dans la neige” du plateau des Glières, “tenaient un petit bout de France où ils pouvaient fièrement défendre les valeurs” du pays. Situé dans le massif des Bornes à 1450 m d’altitude, ce plateau est devenu dès 1944 un haut lieu symbolique de la Résistance, malgré une récente remise en cause de l’ampleur de la bataille qui s’y est jouée.

“Ils avaient pris les armes pour combattre la milice de Pétain et l’armée d’Hitler, non plus dans l’obscurité épaisse de la nuit, mais dans la clarté terrible du jour et de la neige”, a notamment fait valoir le président de la République dans un discours poignant au cours duquel il est revenu en détail sur les batailles et le sang coulé sur le plateau. De janvier à fin mars 1944, 465 maquisards s’y étaient regroupés pour recevoir des parachutages d’armes des alliés.

“Tom Morel tombe d’une balle dans le cœur”
Et le président de la République de rendre un hommage tout particulier aux deux chefs qui ont mené cette épopée ”à la fois sublime et tragique”: le lieutenant Tom Morel puis le capitaine Maurice Anjot sans qui “la France ne serait pas la France.”
Alors que le général de Gaulle réussit à convaincre Winston Churchill d’armer la résistance intérieure au cours de l’hiver 1944, “les maquisards vivent leur premier accrochage avec les groupes mobiles de réserve de la police de Vichy”, raconte ainsi Emmanuel Macron avant de poursuivre:

“Les hommes des Glières se défendent (...), mais les armes manquent. Les premiers parachutages se révèlent vite insuffisants. Le refuge du plateau menace de se transformer en piège. Il faut gagner du temps, prendre l’initiative. Dans la nuit du 9 au 10 mars, 150 maquisards commandés par Tom Morel descendent à Entremont pour neutraliser les groupes mobiles de réserve. L’opération est un succès. Les hommes des Glières font 60 captifs”, relate le chef de l’État avant de trancher: “mais Tom Morel tombe d’une balle dans le cœur.”

Ce jeune soldat de 28 ans, issu d’une famille lyonnaise catholique aisée, est “enterré par ses troupes dans la solennité des montagnes.” “Il ne verra pas le nouveau parachutage qui le lendemain largue 60 tonnes de matériel et tout son poids d’espoir”, raconte encore Emmanuel Macron.

“Une incarnation du patriotisme français”
Quatre ans auparavant, celui qui était encore le lieutenant du 27e bataillon de chasseurs alpins d’Annecy, était décoré de la Légion d’honneur pour ses faits d’armes lors de combats contre les Italiens. Il rejoint dès 1942 la France occupée et entre dans une clandestinité qui l’entraînera quelques mois plus tard à organiser la réception des parachutages sur le plateau des Glières.

Bien avant Emmanuel Macron, nombreux sont les chefs de l’État français à avoir salué la mémoire du chef des maquisards savoyards. Le premier d’entre eux, le général de Gaulle lui décerne même la croix de Libération à titre posthume, quelques mois après sa mort. Il “restera dans l’épopée de la Résistance une incarnation du patriotisme français”, est-il écrit à son sujet dans le journal officiel du 22 novembre 1944.

“Déjà fait chevalier de la Légion d’honneur à vingt-quatre ans pour avoir capturé une compagnie italienne sur le front des Alpes en juin 1940. Instructeur à Saint-Cyr en novembre 1942, a aiguillé ses élèves vers la Résistance, s’est lancé lui-même corps et âme dans la lutte contre l’envahisseur, agissant tour à tour comme camoufleur de matériel, agent de renseignements, propagandiste. Démasqué par l’ennemi, s’est jeté avec une immense foi dans le maquis savoyard. Sans arme, a attaqué en combat singulier un officier allemand qu’il a réduit à l’impuissance. Devenu chef du bataillon des Glières, a été l’âme de la Résistance du Plateau, son chef et son organisateur. Le 9 mars 1944, après avoir enlevé d’assaut le village d’Entremont, a été assassiné lâchement au cours d’une entrevue qu’il avait demandée à ses vaincus pour épargner une effusion inutile de sang français. Restera dans l’épopée de la Résistance une incarnation du patriotisme français et l’un des plus prestigieux martyrs de la Savoie.”

Soixante-quinze ans plus tard, le président de la République a donc une nouvelle fois salué la mémoire de ce combattant, tout comme celle de son successeur au plateau des Glières, le capitaine Maurice Anjot. Cet autre héros s’est proposé de lui-même pour prendre le commandement aux Glières, alors que la situation était perdue. “Jai décidé de monter au plateau. Je sais que je n’en reviendrai pas. Ma vie importe peu si je peux sauver celle des autres”, aurait-il déclaré alors à ses compagnons avant de rejoindre le plateau pour y mourir le 27 mars 1944.

https://www.huffingtonpost.fr/entry/tom-morel-plateau-des-glieres_fr_5ca0a37ce4b00ba6327e63e6?utm_hp_ref=fr-homepage

sábado, 30 de marzo de 2019

IL TEATRO DI SAN CARLO INCONTRA L'EGITTO



Roma, 28 marzo 2019

“L’arte e la cultura sono la mano destra e la sinistra che rafforzano alleanze tra paesi e aiutano a edificare ponti di pace nel mondo”

Sono le parole con le quali il Cavaliere Eugenio Benedetti Gaglio insieme con la consorte Annamaria ci ha accolto ieri sera nella sua dimora romana.
Alla cena in onore del ministro della Cultura della Repubblica Araba d’Egitto al Cairo S.E. Ines Abdel Dayem, apprezzata flautista di fama internazionale-gia' vicepresidente dell'Accademia delle Arti e ex direttore dell'Orchestra sinfonica del Cairo-
e dell’ambasciatore della Repubblica Araba d’Egitto S.E. Hisham Badr
hanno preso parte: il nostro ministro per i Beni e le attività Culturali prof. Alberto Bonisoli accompagnato dal consigliere diplomatico S.E.


Marco Ricci; il Segretario Generale della Farnesina S.E. Elisabetta Belloni;
il direttore generale per la cooperazione allo sviluppo del Ministero degli Affari Esteri S.E. Giorgio Marrapodi; Chiara del Gaudio conduttrice televisiva e giornalista di Rai 1,
Uno Mattina; Gihane Zaki prima donna direttore dell’Accademia di Belle Arti d'Egitto a Roma.
Il nostro Teatro, rappresentato dalla sovrintendente Rosanna Purchia e dal direttore relazioni istituzionali Emmanuela Spedaliere, così amato a livello internazionale non può che essere attrattivo per l’antico Egitto.
La serata è stata una bella occasione di convivialità e scambio di idee per progetti che vedranno Napoli e Il San Carlo al centro del dialogo culturale sempre più dinamico tra i paesi del Mediterraneo.

http://www.teatrosancarlo.it/it/news/Il-teatrosancarlo-incontra-egitto.html

TUTANKHAMEN (“EL TESORO DEL FARAÓN”) VUELVE A PARÍS Y DEMUESTRA OTRA VEZ QUE ES Y SEGUIRÁ SIENDO INMORTAL

INAUGURACIÓN AL PÚBLICO 23 DE MARZO, HASTA EL 15 DE SEPTIEMBRE DE 2019

Es un honor la invitación que recibo para asistir al vernissage de la muestra de Tut en el gran Hall de La Villette y al desayuno que nos aguarda en la gran instalación que recuerda las mismas que se hacían en hierro para las exposiciones universales.
Están los grandes responsables, que se escuchan en el audio, en inglés y francés. La dedicación de los responsables de prensa y personal de acogida, inmejorable, absolutamente francés.
 Es el 21 de marzo de 2019 y Ernest Hemingway, tiene razón de nuevo: en alguna parte de la ciudad luz, hay una fiesta.

Hermosos días de primavera en París, a pesar de algunos pesares, cíclicos y conocidos históricamente. Magníficas las vistas del Sena verdoso y lento y Notre Dame. Menos turistas pero siempre el mismo ajetreo. Charlo con un contertulio de una mesa vecina en la Brasserie La Colombe, al lado de Place Vendôme. Me pone al día de la situación general y de sus quejas, fundamentalmente las de alguien mayor, que vivió tiempos mejores, también porque era joven y recién estrenado en amores, filias y encantamientos. Ancianos estilosos- ¡ay!- que ya no entienden de qué va esto. La librería Shakespeare and Company sigue ahí, inefable, igual a sí misma.

El Hotel Lutetia, restaurado con preciosismo y con una atención exquisita, recuerda tiempos peores y estos son los mejores que hay. Le Bon Marché, y su épicerie, sacan sus mejores galas también  en la sección de libros y papelería.
En territorio judío, una muestra sobre Helena Rubinstein en el Mahj y otra sobre el arte robado por los Nazis en la II Guerra Mundial en el Memorial de la Shoah.

Los Nabis en el Museo de Luxembourg, más arte contemporáneo en el Maillol, óperas y ballets e Ivo Pogorelich en la Salle Gaveau, (con acreditación es más fácil), con un programa melancólico y un punto sombrío. Pero grande, imponente e imperial, como suele. Oceanía abriéndose paso en el Quai Branly.

Pero, sin dudas, la exposición de Tutankhamen en La Villete es el acontecimiento de la temporada. El mediático Zahi Hawass, invitado, no podía estar ausente, aunque esta vez, más silencioso y contenido, pero radiante.

Como se explica en el material de prensa, “En el marco del centenario del descubrimiento de la tumba intacta de Tutankhamen (1922), hace casi un siglo, se reavivó la pasión por Egipto y sus tesoros escondidos. Es un verdadero placer colaborar en la vuelta histórica a París de todos estos objetos de una gran rareza, que no dejarán de maravillar a varias generaciones”, declaró Vincent Rondot, director del departamento de Antigüedad Egipcias del Museo del Louvre.


Para los antiguos egipcios, la muerte marca también un nuevo nacimiento. Esta segunda vida posterior no es sin embargo posible si el cuerpo no se preserva y se somete a los ritos apropiados. De esta forma, este pueblo levantó una serie de rituales, artefactos, imágenes y textos que se encuentran en el interior en las paredes de las tumbas.

Los visitantes de la muestra seguirán el paso del faraón hacia la eternidad y  descubrirán la función de cada objeto funerario en este peligroso viaje que traza el relato de uno de los más importantes descubrimientos de la arqueología moderna.
Así se perpetuará la memoria del joven rey y de sus descubridores, el niño egipcio que encontró el primer peldaño de la escalera que bajaba hacia la tumba enterrada en el Valle de los Reyes, Lord Carnarvon, el patrocinador y Howard Carter, el icónico desvelador de los misterios de la antigüedad de Oriente Medio.
Desde que con seis años, aprendí a leer, la geografía y la narrativa de estos acontecimientos de la arqueología y mitología clásicas y egipcia, me fascinaron y me siguen alumbrando ideas, acompañando. Los 3 días pasados en búsqueda de un imposible que sin embargo, en aquel momento fue real (el préstamo de un  “manuscrito” sobre la danza en el antiguo país de Hachepsut) en la Escuela del Louvre, me siguen pareciendo, como esta exposición y los viajes y encuentros que recuerdo de Egipto, un enamoramiento sin remedio, un verdadero regalo. Por Maat.

Alicia Perris









Audio LIVE presentación muestra 

MUSEO CARMEN THYSSEN, MÁLAGA. PERVERSIDAD. MUJERES FATALES EN EL ARTE MODERNO (1880-1950)


Del 30 de marzo al 08 de septiembre de 2019

Comisariado:
Lourdes Moreno

Artistas:
Gustav Klimt, Amedeo Modigliani, Kees Van Dongen, Man Ray, George Grosz, Pablo Ruiz Picasso, Salvador Dalí, Pablo Gargallo, Suzanne Valadon, Maruja Mallo, Ignacio Zuloaga, Hermen Anglada-Camarasa, Julio Romero de Torres.


Del eterno femenino a la nueva mujer, esta exposición recorre más de medio siglo de imágenes protagonizadas por mujeres, en un período, entre finales del XIX y mediados del XX, en que su representación en el arte mostrará, como reflejo de las realidades sociales contemporáneas, un cambio de paradigma. El punto de vista exclusivamente masculino y misógino se enfrentará al cuestionamiento planteado por la mirada femenina sobre su propia identidad. De sujetos pasivos y sexualizados, las mujeres se convertirán en referentes de emancipación y libertad. Las perversas femmes fatales finiseculares, iconos de una sexualidad destructora, dejarán paso a las modernas, cuya perversidad reside en su oposición al orden establecido, por su reivindicación de un espacio propio que sacude los cimientos de una sociedad históricamente patriarcal y en plena revolución transformadora.


El punto de partida es el estereotipo de la femme fatale, una creación del decadentismo y simbolismo a finales del xix que, a través de figuras bíblicas, mitológicas, históricas o literarias, asimila lo femenino con una belleza maldita, el pecado o la muerte. Con el arte de vanguardia, estas pérfidas seductoras tomarán el aspecto de mujeres de carne y hueso: las musas y modelos de los artistas, famosas actrices, excéntricas socialités, lánguidas burguesas o las majas españolas. Desnudas o vestidas, en poses sugerentes o impasibles, imponentes y subyugantes, estas mujeres encarnan el poder del deseo. La ruptura de estas visiones misóginas de la sexualidad femenina la plantearán artistas como Suzanne Valadon, con una mirada desprejuiciada al desnudo femenino como algo cotidiano.


El carácter terrenal de esos nuevos ídolos de perversidad desciende incluso hasta los bajos fondos de la sociedad moderna. Cabarets, cafés y prostíbulos ofrecen a los artistas de la bohemia parisina modelos de bajo coste, unas sórdidas Venus convertidas en los referentes del erotismo de una sociedad urbana en la que la prostitución conocerá un extraordinario incremento. La fealdad, lo grotesco, lo macabro o la reflexión dramática sobre este degradado universo convivirán con la fascinación eterna por lo femenino. La sexualidad desinhibida de estas reinas del abismo y el magnetismo de las femmes fatales se conjugarán en la belle époque en una estética difundida por la moda y la publicidad, consumida por la burguesía y la alta sociedad, por mujeres que, liberadas de su papel tradicional en la sociedad, reclaman nuevos roles y rechazan las convenciones.

El escenario final de esta iconografía femenina lo protagonizan mujeres emancipadas, creadoras, transgresoras, independientes, epítomes de la nueva mujer que a lo largo de la primera mitad del siglo xx lucha por tener una voz propia. Junto a musas de la vanguardia, como Kiki de Montparnasse o Gala Dalí, e iconos de la revolución en la moda femenina como Coco Chanel, esta sección da cabida a mujeres que invaden espacios antes vedados o limitados para ellas. Y, sobre todo, destaca la mirada de la mujer artista sobre lo femenino; una perversa transgresión de las reglas de un juego que ha dejado de ser, como hoy, exclusivamente masculino.

https://www.carmenthyssenmalaga.org/exposicion/perversidad-mujeres-fatales

AGNÈS VARDA, LE RIVAGE DES SOUVENIRS


En 2008, Agnès Varda signait « Les plages d’Agnès », un sublime film-autoportrait où elle partait à la pêche au temps perdu. Elle se racontait à TéléObs

Par Marjolaine Jarry



Article initialement publié le 20 décembre 2008.
La neige vient de s’arrêter. Un calme ouaté est tombé sur la ville. Derrière une façade toute rose de la rue Daguerre, à Paris, se niche la maison d’Agnès Varda et sa société de production Ciné-Tamaris. Ambiance de vibrant cocon. Le téléphone n’arrête pas de sonner, le chat de la maison bondit sur la table basse pour shooter d’un coup de patte dans le magnéto et la réalisatrice déboule en chemise léopard, coupe au bol bicolore (blanc neige sur le dessus, roux cuivré aux pointes), gambettes fines et rapides comme des aiguilles à tricoter. A 80 ans, elle vient de réaliser un film-autoportrait, « les Plages d’Agnès ». Il y a les plages du Nord de son enfance ; celle de Sète à l’adolescence ; les rubans de sable de Californie, et Noirmoutier, pays de l’amour avec son mari le réalisateur Jacques Demy, disparu en 1990. D’un horizon l’autre, Agnès Varda-la glaneuse est partie à la pêche au temps perdu. Une balade à la façon d’un Montaigne, où la digression rêveuse est portée au sommet de son art. A travers cette peinture intime d’une vie, c’est le genre humain tout entier qui se donne à voir. Un film, tout en échos et en résonances, qui fait rire, pleurer et donne à espérer que l’on puisse, à l’image de cette créatrice protéiforme - photographe, réalisatrice, plasticienne -, toujours se réinventer. Chez elle, entre des ailes d’anges accrochées au mur, un autoportrait de Jacques Demy et des photos de patates - « vieillies, ratatinées et qui ont pourtant le culot de germer à nouveau ! » -, Agnès Varda présente quelques morceaux de ce sublime puzzle.

Les plages
« C’est le plus beau des paysages. Il y a la terre, la mer, le ciel... Le monde entier est là. C’est un lieu métaphysique. »

L’autobiographie
« L’exercice est périlleux. Il faut garder le cap d’un récit qui s’adresse aux autres, plus qu’une introspection. Un film, ce n’est pas un poème secret, c’est du spectacle. Moi, j’arrive avec un bagage, une vie relativement protégée, même si je parle aussi des creux, des trous, des passages à vide... J’ai voulu raconter tout cela dans un langage de cinéma : un peu comme une fiction (on a fabriqué quelques décors), comme du cirque (il y a des voltigeurs et moi qui fais des clowneries) et comme un medley de mes films. J’ai aussi pensé à Montaigne qui, dans la préface des «Essais», écrit à propos de son livre : « Je l’ai voué à la commodité particulière de mes parents et amis : à ce que m’ayant perdu (ce qu’ils ont à faire bientôt) ils y puissent retrouver certaines de mes conditions et humeurs, et que par ce moyen ils nourrissent, plus entière et plus vive, la connaissance qu’ils ont eue de moi. »

Comme s’en vont les écrevisses
« A 80 ans, j’ai eu envie de revenir un peu en arrière. Je marche à reculons mais toujours face à la caméra ! Comme dans le poème d’Apollinaire : « Incertitude, ô mes délices/Vous et moi nous nous en allons/Comme s’en vont les écrevisses/A reculons, à reculons. »


Agnès Varda (Ciné Tamaris)

Le miroir
« C’est l’outil de l’autoportrait. J’en ai fait installer plusieurs sur la plage de Knokke-le-Zoute La Panne, en Belgique, quel bin’s ! On pense aussi aux vanités, ces tableaux évoquant la précarité de l’existence qui mettent en scène un miroir, des objets familiers et un crâne. Mon film dit aussi que je vais y passer bientôt, comme Montaigne ! »

Sauvée des eaux
« Ma mémoire est en péril. Elle n’est pas aux ordres, elle est récalcitrante. Alors, j’ai pris ce qu’elle m’a proposé. C’est toujours ça de sauvé. »

Picasso ou la réinvention de soi
« A 15-16 ans, j’ai découvert Picasso avec enthousiasme. Ses périodes. La bleue, le cubisme, le néoclassicisme, et hop, il repart en flambée, il décompose les visages. Cela m’a accompagnée toute ma vie, un tel culot ! Le Pablo Picasso, c’est un génie rebondissant. J’adore aussi l’idée de Piccoli qui attend 80 ans pour réaliser un film, puis deux. Moi, j’ai attendu d’avoir 76 ans pour devenir plasticienne. Et aujourd’hui, je me réinvente avec ce nouvel exercice... »

Je est un autre
« C’est en racontant les autres que je parle le plus de moi. Comme lorsque je filme cette vieille dame qui perd la mémoire, mais se souvient par coeur du poème de Paul Valéry, « le Cimetière marin ». Si elle avait retenu les cours de la bourse, elle m’aurait moins intéressée ! »

Je est tout le monde
« Je me sens un peu comme tout le monde. Dans le film, je voulais passer par ces carrefours que nous avons tous connus : la brisure de l’amour, l’émerveillement devant le cirque ou la mer et les enfants, mais aussi le deuil, les vieux qui perdent la tête... »



Agnès Varda (Ciné Tamaris)
Agnès circus

« J’aime bien me déguiser, faire le clown, je ne me prends pas au sérieux. »

La Chine, Cuba et Jacques Demy
« Je suis partie en Chine comme photographe en 1957 et à Cuba, en 1961. Au moment de Mai-68, j’étais aux Etats-Unis, je filmais les Black Panthers. Quant à Jacques Demy, je l’ai rencontré alors qu’il n’avait pas encore tourné «Lola». C’est bien de connaître les révolutions à leur début et les hommes avant qu’ils soient célèbres. »

Le plus chéri des morts
« Je dis cela de Jacques, dans le film. On a tous un mort plus chéri que les autres. Le deuil peut entraîner de la colère ou une mélancolie aiguë. Parfois, je pense à ce dernier plan dans « Jacquot de Nantes ». Jacques est assis sur la plage, il regarde l’horizon, on sait qu’il n’a plus très longtemps à vivre. Moi, je marche vers lui, en filmant l’eau avec une caméra 16 mm au bout de mon bras. A l’époque, il n’y avait pas d’écran de contrôle, je ne pouvais pas viser. Et pourtant, j’ai fait « panoter » la caméra vers le haut et je suis tombée pile sur lui. Il est là, avec ce beau sourire indulgent... C’est plus que du hasard, c’est de l’intuition, des vibrations, des inconscients qui se parlent. »

Travail de deuil
« Jacques est mort quelques jours après la fin du tournage de « Jacquot de Nantes ». Il me fallait finir le montage. Devant l’écran, surtout les plans où l’on voyait Jacques, mes larmes ne cessaient de couler et, en même temps, je disais à Marie-Jo Audiard, la monteuse : « Deux images de plus, qu’en penses-tu ? Et là, le son, un peu plus tard. » Mon cerveau de cinéaste fonctionnait à 200%, pendant que mon coeur pleurait. Des peines, j’en ai eu mon compte. Mais il y a quand même l’immense plaisir du travail qui permet de traverser des moments difficiles. »


Agnès Varda (Ciné Tamaris)
Jeux de hasard

« Je trouve une richesse dans le fait de ne pas tout contrôler. En décor naturel, on est dépendant de ces glissements de lumière, qu’on appelle « fausses teintes » au cinéma et qui sont, pour moi, des cadeaux, la vie qui passe. Comme ce souffle de vent, sur la plage en Belgique, au début du film, qui pose mon foulard sur ma figure. On ne l’a pas commandé, le vent, et pourtant, c’est lui qui fait la séquence. Le hasard me rend heureuse. Sur un tournage, je l’attends : il ne s’agit pas qu’il me fasse défaut ! »

L’une chante, l’autre pas
« Je tente de faire coïncider intuition et construction, hasard et persévérance. Je suis un peu double, comme dans mon film « L’une chante, l’autre pas ». La contradiction, c’est intéressant. Par exemple, pleurer d’amour et se déguiser en patate... »

Coeur de patate
« Les gens que j’aime le plus sont un peu marginaux. Ils ont trouvé un chemin à leur goût. Mais quand on est hors norme, on est souvent rejetés. C’est comme pour les patates qu’on voit dans « les Glaneurs et la glaneuse » : celles en forme de coeur ne sont pas vendues, elles sont considérées, par les agriculteurs, comme monstrueuses ! »

Il est à vous
« Je me sers souvent de la peinture pour mon propre usage. Par exemple, « la Femme qui pleure », de Picasso, qu’on voit dans le film, dit mieux que moi la douleur d’une rupture. Mes émotions transitent par celles d’autres créateurs. Quand je vais dans un musée, je me dis souvent : « Tout ceci est à moi. » Pour mon film, c’est pareil, il est à vous désormais, à votre usage. »

https://www.nouvelobs.com/teleobs/20190329.OBS10895/agnes-varda-le-rivage-des-souvenirs.html

UNA NUEVA EDICIÓN DE RAYUELA RECUPERA APUNTES DE CORTÁZAR Y LA TAPA ORIGINAL


Rayuela, la emblemática novela de Julio Cortázar publicada en 1963, tendrá una edición conmemorativa, que saldrá el 21 de marzo de 2019 en España y América latina. A 56 años de su lanzamiento, el libro será presentado por editorial Alfaguara en el VII Congreso Internacional de la Lengua Española, que se realizará en Córdoba entre el 27 y el 30 de ese mes.

Impulsada por la Real Academia Española, la Asociación de Academias de la Lengua Española, la Academia Argentina de Letras y el grupo Penguin Random House, la nueva edición reproduce la tapa original elegida por el escritor junto con el editor de Sudamericana, Francisco Porrúa, con una rayuela dibujada con tiza en una vereda sobre un fondo negro y letras en colores brillantes para lograr un contraste.
Por primera vez desde 1983, el volumen incluirá la reproducción facsimilar del Cuaderno de bitácora de Cortázar: las notas de la libreta en la que el autor anotó ideas, escenas y personas de la trama, fragmentada y estructurada como un juego literario.


"A mí se me ocurrió y sé muy bien que era una cosa difícil, realmente muy muy difícil, intentar escribir un libro en donde el lector, en vez de leer la novela así, consecutivamente, tuviera en primer lugar diferentes opciones. Lo cual lo situaba ya casi en un pie de igualdad con el autor, porque el autor también había tomado diferentes opciones al escribir el libro", declaró Cortázar cuando se presentó Rayuela.
Además, la edición 2019 (que fue coordinada por José Luis Moure, presidente de la Academia Argentina de Letras) ofrecerá a los lectores tres textos de Gabriel García Márquez, Adolfo Bioy Casares y Carlos Fuentes, contemporáneos de Cortázar, que reflejan sus opiniones sobre la novela (y las repercusiones) en el momento de su publicación. También, reseñas de Mario Vargas Llosa, Sergio Ramírez, Julio Ortega, Andrés Amorós, Eduardo Romano y Graciela Montaldo.

En 2004, en coincidencia con la celebración de los 400 años de la publicación de la primera parte de El Quijote, la RAE y la ASALE lanzaron una colección de grandes obras de la literatura en español, que publica Alfaguara. Rayuela se suma a esta serie, que también integran Don Quijote de la Mancha, de Miguel de Cervantes; Cien años de soledad, de Gabriel García Márquez; La región más transparente, de Carlos Fuentes; Antología general, de Pablo Neruda; Gabriela Mistral en verso y prosa. Antología; La ciudad y los perros, de Mario Vargas Llosa; Rubén Darío, del símbolo a la realidad. Obra selecta; La colmena, de Camilo José Cela; Borges esencial, y Yo el Supremo, de Augusto Roa Bastos.

https://www.lanacion.com.ar/cultura/una-nueva-edicion-rayuela-recupera-apuntes-cortazar-nid2199564

MARTHA ARGERICH / LILYA ZILBERSTEIN SCHUMANN, LISZT, RACHMANINOV


Martha ArgerichMartha Argerich © Stephanie Argerich
Lundi 1 avril 201

DISTRIBUTION
Martha Argerich, piano
Lilya Zilberstein, piano




PROGRAMME
Robert Schumann
6 études en forme de canons op. 56
(transcription pour deux pianos de Claude Debussy)
Franz Liszt
Concerto pathétique pour 2 pianos
ENTRACTE
Sergueï Rachmaninov
Danses symphoniques op. 45 pour deux pianos9 à 20h30

Martha Argerich et Lilya Zilberstein forment un duo éblouissant : que ce soit dans les rythmes intenses de Rachmaninov, le lyrisme chaleureux de Schumann ou la fougue de Liszt, leur complicité fait merveille.
La pianiste la plus charismatique de sa génération ayant quasiment renoncé au récital depuis plus de trente ans, chacune de ses apparitions en musique de chambre est attendue avec ferveur. Sa présence, l’autorité naturelle de son jeu, la diversité et la richesse de sa sonorité, son imagination toujours changeante nous sont plus précieuses que jamais. Depuis de nombreuse années, elle joue avec Lilya Zilberstein, pianiste russe admirée dans Rachmaninov, qui fut la partenaire sur scène et au disque de Claudio Abbado et des Berliner Philharmoniker. Que ce soit dans la chorégraphie fantastique de Rachmaninov, le romantisme des profondeurs de Schumann ou la fougue de Liszt, ce duo complice nous bouleverse

https://philharmoniedeparis.fr/fr/activite/recital-piano/19153-martha-argerich-lilya-zilberstein?utm_source=NL_PP_AVRIL_19&utm_medium=email&utm_campaign=NL_PP_AVRIL_19&utm_content=titre_argerich