jueves, 14 de septiembre de 2023

HÔTEL D'HEIDELBACH. LE JARDIN DE L’HÔTEL D’HEIDELBACH / HISTOIRE DU LIEU. E SANTA MARIA NOVELLA A ROMA

 La construction de l’hôtel

En 1913, l’architecte René Sergent (1865-1927), architecte très prisé de la haute bourgeoisie parisienne, se voit confier la construction d’un hôtel particulier dans le style du 18e siècle sur l’avenue d’Iéna. Les commanditaires sont un couple de riches américains, Alfred-Samuel Heidelbach (1851-1922), banquier et président de la chambre de commerce des États-Unis à Paris, et son épouse Julie Picard (1859-1932). Tous deux sont nés aux États-Unis au sein de familles juives d’origine allemande.

En choisissant Sergent, alors occupé à la construction de l’hôtel de Camondo (1911-1914) au parc Monceau, les Heidelbach optent pour un style inspiré du 18e siècle français, plus précisément d’Ange-Jacques Gabriel, Premier architecte du roi sous Louis XV. Amateurs d’art, les Heidelbach souhaitent pouvoir conserver là leurs magnifiques collections d’art décoratif du 18e siècle et de peintures dont des tapisseries qui ornaient les salles de réception du premier étage, la grande salle à manger – actuel salon Pelliot  – et le grand escalier. L’hôtel est terminé en 1915 et devient un des très beaux témoignages de l’architecture néoclassique parisienne.

L’histoire du lieu

Alfred Samuel Heidelbach profite peu de sa résidence, il meurt en 1922. Une partie de ses collections est cédée au musée des Arts décoratifs, le reste est dispersé en vente publique après la mort de Julie Picard. Six cent cinq pièces rejoignent en 1934 le musée des Arts décoratifs, cent trente-neuf pièces chinoises et quarante-cinq d’origine européenne sont laissées aux héritiers.

Le bâtiment est acheté par la Caisse des dépôts en 1939. Pendant l’occupation, l’hôtel d’Heidelbach sert de caserne aux ordonnances de l’hôtel Majestic. En 1947, la direction des Musées de France prend enfin possession de l’immeuble. Le bâtiment, acquis par le ministère de l’Éducation nationale en 1955, a été finalement attribué au musée Guimet et rénové en 1991. Lors de la rénovation est inauguré le Panthéon bouddhique, souhaité par Émile Guimet, et en 2001, l’hôtel est enrichi d’un authentique Pavillon de thé dressé à l’arrière du bâtiment, dans le jardin de style japonais.

En 2015, le Panthéon bouddhique est rapatrié au musée et, depuis juin 2017, l’hôtel restauré accueille un nouveau projet muséal autour du thé et du mobilier.

Le jardin de l’hôtel d’Heidelbach

Après plusieurs mois de travaux, le jardin de l’hôtel d’Heidelbach ouvre de nouveau ses portes aux visiteurs du Musée national des arts asiatiques – Guimet.

Ce nouveau paysage, création de l’architecte franco-japonaise Agnès Latour-Kurashige, associée à l’historien d’art Jean-Sébastien Cluzel permet désormais d’accueillir plus généreusement le  public pour différents évènements culturels, de protéger et de mettre en lumière l’exceptionnel pavillon de thé qu’il abrite. Sa conception résolument contemporaine, la pureté de ses lignes, la qualité de ses matériaux offrent un nouvel espace ouvert et lumineux tout en préservant l’esprit d’intimité essentiel à la voie du thé.

Le jardin

Cette création contemporaine aux lignes concentriques dessine une placette qui rassemble les visiteurs et les invite la rencontre. Les nuances chromatiques des matériaux, notamment la pierre de Bourgogne, font dialoguer avec sobriété les façades de l’hôtel d’Heidelbach et celles du pavillon de thé construit en 2001. Une pierre levée située au cœur d’un îlot de mousse et de gravier de  marbre blanc rappelle les jardins secs du Japon. La composition végétale – cerisiers du Japon, azalées, prêles, bambous nains, pins nana gracilis, fougères –,  joue sur le principe japonais du cacher-montrer : dissimulant une partie du pavillon, dévoilant de nouveaux angles de vue selon le parcours emprunté.

En surplomb de cette placette, le pavillon de thé qui s’offre désormais davantage au regard, est protégé par  une discrète clôture de bambou que seuls les hôtes conviés au partage du thé sont invités à franchir. Ils empruntent alors un chemin ponctué d’emmarchements en pierre, d’une lanterne et d’une vasque de pierre. Le jardin les amène ainsi à prendre pleinement conscience de leur environnement immédiat, préparant les sens et l’esprit à l’harmonie d’un partage hautement esthétisé : la cérémonie du thé.

https://www.guimet.fr/pantheon-bouddhique/histoire-des-galeries-du-pantheon-bouddhique/


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