jueves, 27 de diciembre de 2012

LOS VEDA


La transmission des savoirs : Les Veda, les monuments littéraires les plus importants au monde

La survie de la littérature védique est exceptionnelle. Elle s’étend sur quatre millénaires : du XVe siècle avant notre ère à nos jours. Point de départ de toutes les doctrines de l’Inde classique, la culture védique est le socle de la civilisation indienne du XXIe siècle. Pierre-Sylvain Filliozat, orientaliste et indianiste, membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres évoque la transmission orale du savoir védique, ses méthodes, sa poésie, ses musiques et sa force transcendante. Qu’est ce que les Veda ? Quelles sont les techniques de récitation des hymnes védiques ? Quelle est la valeur psychologique et religieuse de la mémoire des textes védiques ?


Le Veda : le « savoir » par excellence, la connaissance sacrée
Le Veda est conçu comme un corps de savoir éternel, existant par lui-même. Il est dit « expiré » sous forme de parole par un dieu dit Brahma lors d’une création, et communiqué au monde terrestre par une « vision » donnée à des sages supra-humains, la vision étant une prise de connaissance instantanée.

Pierre-Sylvain Filliozat, membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres

Il est transmis ensuite par la mémoire. Les hommes ne le connaissent que par l’audition. Il est appelé shruti « audition » parce que pour les hommes il est audition et seulement audition. Ces textes comprennent les Samhitâ ou « collections », généralement en vers, qui contiennent surtout des hymnes, des prières, des formules rituelles ; les Brâhmana ou « explications brahmaniques », commentaires théologiques des Samhitâ, en prose ; les Aranyaka « textes de la forêt » et l’Upanisad, commentaires annexes aux Brâhmana, mais de caractère plus ésotérique. Enfin le Veda se termine par le Vedânga « les membres auxiliaires du Veda », œuvres subsidiaires de l’exégèse, qui ne font plus partie du Veda au sens restreint du terme. On parle de Veda au pluriel ou plus précisément des quatre Veda lorsqu’on envisage les quatre types distincts de Samhitâ : le Rgveda, le Yajurveda, le Sâmaveda, l’Atharvaveda.
Toute cette littérature, ou du moins la majeure partie, a été conçue et conservée oralement. La chose, à peine imaginable, s’explique par l’immense effort que demandent à la mémoire et qu’en obtiennent des hommes façonnés de génération en génération à cette discipline. Cette tradition textuelle est passée d’âge en âge, transmise avec un soin méticuleux. Ce n’est qu’autour du XIesiècle de notre ère que les Veda -donnée auditive et matière de mémoire- ont été consignés par écrit.

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