Né Antonio
Quinones-Oasaca, le 21 avril 1915, l’acteur aurait eu cent ans cette année.
Retour sur cinq rôles emblématiques de la riche carrière - presque trois cents
films à son actif - de celui dont le seul regret aura été de ne pas réaliser
son rêve d'incarner Picasso à l'écran. Rôle volé par Anthony Hopkins.
La peinture est la vie rêvée d'Anthony Quinn. Tout
jeune il croque déjà sur le vif des silhouettes connues et son talent lui
vaut l'insigne honneur d'être exposé dans un musée de Los Angeles. Mais sa
carrière d'acteur prend le dessus. Clin d'oeil du destin: dans le
film de Vincente Minnelli, Lust for Life, il est Gauguin, une
interprétation qui lui rapporte son deuxième oscar et la reconnaissance
internationale.
Eufemio, Viva
Zapata! (1952)
Après ses débuts au théatre auprès de Mae
West et au cinéma, figurant "typé" dans les westerns, tour à
tour brute basanée, méchant Indien, aventurier douteux, saltimbanque
roublard, Kazan offre à Anthony Quinn son premier beau rôle, en le
coiffant du chapeau du chantre de la révolution mexicaine pour Viva Zapata!.
Son interprétation d'Eufemio, le frère d'Emiliano Zapata, un des principaux
acteurs de la révolution mexicaine, lui vaut sa première récompense, l'oscar du
Meilleur second rôle.
Zampano, La Strada (1954)
C'est en Europe qu'Anthony Quinn trouve des
rôles à sa mesure. Il incarne ainsi l'inoubliable Zampano dans le film de
Fellini. En 1954, quand ce dernier lui offre le rôle du saltimbanque,
compagnon bourreau de la minuscule Giulietta Masina, Quinn fait bien plus que
s'identifier à un colosse cynique et brutal. Il joue comme il le faisait encore
en 1948 sur scène, dans Un Tramway nommé désir.
Quasimodo, Notre-Dame
de Paris (1956)
Dans cette deuxième adaptation parlante du roman de
Victor Hugo après celle de Dieterlé en 1939, le drame de l'auteur des Misérables
reflète le savoir-faire appliqué du réalisateur Jean Delannoy dans une version
pourtant édulcorée. Notre-Dame dresse son architecture au-dessus d'Anthony
Quinn, magistral Quasimodo, repoussant et pathétique. Et Gina Lollobrigida en
Esmeralda, ingénue bouillonnante, gracile et voluptueuse, ensorcelle
Paris.
Gauguin, La vie
passionnée de Vincent Van Gogh (1957)
Alexis Zorba, Zorba
le Grec (1964)
Adapté du roman de Nicos Kaztantzakis, Zorba, récompensé
par trois oscars, est un immense succès international, entre autres grâce
à la musique de Mikis Theodorakis. Dans le film de Cacoyannis, un jeune
entrepreneur vient d'apprendre qu'il a tout perdu. Désespéré, il demande à Zorba, un vieux
danseur de sirtaki, joué par Anthony Quinn, de l'initier à la danse. Et, sur la
plage déserte, les deux hommes se mettent à virevolter à un rythme
effréné...L'acteur, alors au sommet de son art, est comme libéré de ses démons
et se laisse aller à ses fragilités, créant un personnage plein de
vitalité, d'exubérance, de sensualité.
http://evene.lefigaro.fr/cinema/actualite/gauguin-quasimodo-zorbaanthony-quinn-en-cinq-roles-3522748.php
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