Insolite : Nos images du T-Rex de Paris !
Port de la Conférence
À partir du 5 janvier 2025
Décidément, les dinosaures deviennent monnaie courante à Paris ! Après avoir envahi les jardins de la capitale à l'occasion de Noël, c'est maintenant les bords de Seine qui accueillent un invité préhistorique. Si vous vous aventurez du côté du Pont de l'Alma, précisément au Port de la Conférence, à l’embarcadère des Bateaux-Mouches, vous tomberez sur cet imposant squelette de tyrannosaure argenté qui surplombe de toute sa hauteur le fleuve parisien.
Réalisée par l'artiste Philippe Pasqua, chaque pièce de cette sculpture a été soigneusement moulée d’après un véritable squelette de tyrannosaure, pour un résultat saisissant de réalisme et effrayant !
Avec ses 7 mètres de long et 4,5 mètres de haut, cette sculpture composée de 350 os en aluminium et en chrome éclipserait presque sa voisine la Dame de fer... Derrière la stature imposante de ce voyageur du Crétacé, l'oeuvre rappelle également que même l’espèce la plus redoutée de l’histoire de la Terre a connu sa fin, renvoyant l'humanité à sa fragilité : un message au cœur de l'oeuvre de l'artiste, qui avance l'humanité "pourrait, elle aussi, s'éteindre après avoir détruit sa biosphère".
Depuis 1987, Pasqua explore à travers son art les thèmes des vanités, du corps et de la mort, et cette sculpture en est une nouvelle incarnation, avec sa beauté éphémère qui dégage une mélancolie saisissante...
PIERRE BOULEZ 100
Publié le 19 décembre 2024 — par Jérémie Szpirglas
— Jean-Guihen Queyrass - © Macro Borggreve
La première fois que Jean-Guihen Queyras a joué sous la direction de Pierre Boulez, c’était un extrait de la Sérénade op. 29 de Schönberg, pendant le concours d’entrée à l’Ensemble. Après avoir joué le passage une première fois tout seul, le violoncelliste de 23 ans voit celui qu’il considère comme un géant de la musique se lever, venir vers lui, et lui donner quelques instructions. Après quoi, Queyras rejoue l’extrait, cette fois sous la direction du chef et compositeur. « J'ai ressenti dans ces premières quarante secondes de musique partagées avec Pierre ce dont j’allais faire l’expérience au cours des dix années suivantes passées au sein de son ensemble, se souvient le violoncelliste : une présence absolue, une calme intensité qui avaient le pouvoir de galvaniser ses interprètes, un feu intérieur qui lui permettait d’aller chercher au plus profond d’un instrumentiste le meilleur de lui-même, de se transcender. »
Comme pendant de cette profondeur musicale, la relation entre les deux hommes sera aussi bien souvent primesautière, mais toujours sous le signe d’une immense bienveillance. Le lendemain du concours, les parents du jeune Queyras reçoivent dans leur atelier de poterie de Forcalquier, en Provence, la visite d’une petite dame énergique et pleine d’humour, elle aussi, qui leur lance : « Je suis la sœur de Pierre Boulez.
Il me charge de voir d’où sort sa nouvelle recrue ! » C’est ainsi que Jean-Guihen Queyras découvre en Pierre Boulez un voisin de la famille : le compositeur s’était en effet fait construire, en 1979, une maison à l’architecture remarquable près de Saint-Michel-l’Observatoire, à quelques kilomètres de Forcalquier. Plus tard, Jeanne Chevalier (née Boulez) sera une habituée du festival fondé par Queyras dans son village. Pierre Boulez lui-même s’y rendra à l’occasion.
Entretemps, c’est à Jean-Guihen Queyras que le maître confie ses plus vertigineuses partitions pour violoncelle, telle la partie soliste de Messagesquisse (qu’ils enregistreront en 1999). C’est aussi Queyras qu’il choisit pour enregistrer le Concerto pour violoncelle de Ligeti avec l’EIC en 1994.
Et quand Pierre Boulez remporte le Glenn Gould Prize en 2002, le
violoncelliste a certes quitté l’Ensemble depuis un peu plus d’un an, mais
c’est quand même sur Queyras qu’il jette son dévolu pour le Glenn Gould Protégé
Prize, signe de cette amitié musicale quasi filiale qui les unira toujours. «
Je garde de mes dix ans au contact quasi quotidien de Pierre le souvenir d’une
chaleur humaine, d’une grande fidélité, d’une authenticité basée sur une
constance et sur le dévouement à un idéal, écrit le violoncelliste. Et je
retiens que, si l’on veut voir loin ou grand, il faut avancer pas à pas, un
pizzicato à la fois. »
https://philharmoniedeparis.fr/fr/magazine/series/boulez-100/boulez-100-i-entretien-avec-jean-guihen-queyras
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