Sélection Au côté des grands rendez-vous lyriques, symphoniques et de musique de chambre, Michel Franck, directeur de la salle parisienne, a concocté une saison 2021-2022 qui invite le public à se laisser surprendre. Quelques exemples parmi bien d’autres…
♦ Christian Lacroix,
metteur en scène
On connaissait son amour du théâtre, sa passion pour l’opéra et la danse. À maintes reprises, le créateur de mode Christian Lacroix a d’ailleurs signé des costumes de spectacle, enveloppant de soie et de féerie chanteurs ou danseurs. Mais le voici qui, pour la première fois, se risque à la mise en scène ! Du 21 décembre au 9 janvier, les fêtes de fin d’année laisseront couler le champagne à flots, grâce à La Vie Parisienne d’Offenbach. Sur le plateau, un aréopage de voix francophones pétillantes et gourmandes et, on l’imagine déjà, un festival de couleurs et de bonheur orchestré par le couturier mélomane.
Philippe Jaroussky,
chef d’orchestre
Si le contre-ténor apparaîtra régulièrement dans ses habits de
chanteur au cours de la saison 2021-2022 (les 8 et 23 octobre, les 20 et 27
novembre, le 24 janvier, les 8 et 11 mars), l’événement est bien sa première
direction lyrique d’envergure dans la fosse du TCE pour une nouvelle production
de Jules César de Haendel, du 11 au 22 mai. Les mélomanes ont déjà pu entendre
Philippe Jaroussky diriger, avec la musicalité qui le caractérise, son ensemble
Artaserse (qui sera dans la fosse pour ces représentations Haendel) mais ce
projet marque véritablement une étape nouvelle de son parcours.
Eugène Onéguine tout en français
Que les puristes se rassurent, le chef-d’œuvre de Tchaïkovski sera
bien interprété dans sa langue russe originale. Toutefois c’est une équipe
vocale en grande majorité française qui défendra son irrésistible lyrisme, sa
force passionnelle et sa sublime mélancolie. Jean-Sébastien Bou incarnera
l’insensible Eugène frappé trop tard par l’amour (un rôle qu’il affectionne
tout particulièrement), auprès de la Tatiana de Vannina Santoni et du Lenski de
Jean-François Borras. Quant à la basse Jean Teitgen, il aura le privilège
d’interpréter l’unique et magnifique air du Prince Grémine, pétri de noblesse
et d’humanité. (Du 10 au 19 novembre, sous la direction de Karina Canellakis et
dans une mise en scène de Stéphane Braunschweig)
Voix africaines
La soprano sud-africaine Pretty Yende ou le ténor afro-américain
Lawrence Brownlee sont désormais connus et fêtés par le public d’opéra mais
bien des chanteurs issus du continent africain ne font pas encore partie des
noms familiers inscrits au circuit lyrique international. À marquer donc sans
faute sur nos agendas, la soirée du 16 avril 2022 contribuera à nous faire
découvrir une génération d’artistes qui défend le répertoire de l’opéra mais
aussi les traditions musicales sacrées et profanes d’Afrique. Près d’une
dizaine d’interprètes sur la scène et, pour les accompagner, l’Orchestre de la
Garde républicaine et le Chœur de l’Armée française.
♦ « Hulda », c’est
quoi ?
Au chapitre des pépites ignorées, voici un opéra signé César Franck
qui, pour 99 % du public, fera figure de découverte, le 1er juin 2022. Fidèle à
sa mission d’explorateur des trésors enfouis du romantique et du
postromantique, le Palazzetto Bru Zane a confié à son équipe de chanteurs
(Véronique Gens, Judith van Wanroij, Edgaras Montvidas… tous avides d’expériences
hors des sentiers battus) ce vaste ouvrage en quatre actes et un épilogue.
→ ENQUÊTE. En coulisses,
les opéras continuent de travailler
Il fut créé en 1894, après la mort du compositeur. L’intrigue nous
transporte dans la Norvège du XIe siècle et la musique, empreinte de
l’influence wagnérienne, épouse les troublants échos d’une histoire de passion
et de vengeance… (En termes de rareté, à noter aussi, le 10 février, la Messe
de Clovis de Gabriel Fauré, partition beaucoup moins célèbre que son admirable
Requiem,donné également au cours de la soirée).
https://www.la-croix.com/Culture/Theatre-Champs-Elysees-saison-2021-2022-lattend-pas-2021-05-20-1201156764
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