ExpositionL’Apoxyomène de
Croatie. Un athlète en bronze
du 23 Novembre 2012 au 25 Février 2013
Exceptionnellement
prêté par le ministère de la Culture croate, l’«Apoxyomène de Croatie» sera
présenté au musée du Louvre à l’occasion de « Croatie, la voici », Festival de
la Croatie en France.
En 1996, un plongeur amateur découvre de façon fortuite une grande statue
de bronze gisant par 45 mètres de profondeur au large de l’île croate de
Lošinj, dans la mer Adriatique. Dans un état de conservation exceptionnel,
cette statue, qui pourrait être une copie romaine ou hellénistique d'après un
original en bronze du 4ème siècle avant J.-C., a été remontée à la surface en
avril 1999 par les archéologues croates et restaurée.
Cette découverte majeure nous permet aujourd’hui d’admirer l’un des rares
grands bronzes antiques encore conservés. Dès le VIe siècle avant J.-C., les
Grecs avaient appris à maîtriser les techniques de coulée du bronze, alliage de
cuivre et d’étain qu’ils utilisèrent de manière privilégiée pour leur
statuaire. La plupart de leurs oeuvres, vantées par les auteurs anciens, n’ont
pas survécu à l’Antiquité, le bronze des statues ayant été refondu
ultérieurement afin de produire vaisselle, armes, outils et monnaie. La
statue croate constitue donc le témoignage rare et précieux de cet art méconnu.
Haute d’un mètre quatre-vingt-douze, avec des incrustations de cuivre
rouge pour les lèvres et les mamelons, elle représente un « apoxyomène »,
c’est-à-dire un athlète occupé à nettoyer son corps à l’aide d’un strigile, un
racloir métallique, afin d’éliminer le mélange d’huile et de sable qui lui
colle à la peau. Les athlètes de l’Antiquité s’exerçant nus et en extérieur,
ils s’enduisaient le corps d’une huile qui, au cours des exercices sportifs, se
mêlait au sable de la palestre. Le moment choisi par l’artiste est celui qui
survenait après l’effort physique : la tête de l’athlète baissée vers les mains
trahit un geste précis. Cette composition d’une grande subtilité introduit
l’observateur dans l’intimité d’une scène de gymnase et permet de comprendre
combien les sculpteurs antiques étaient de fins observateurs de la nudité
masculine.
http://www.louvre.fr
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