domingo, 18 de octubre de 2020

MERCREDI SOIR, HOMMAGE À LA SORBONNE. DES DIZAINES DE MILLIERS DE PERSONNES RÉUNIES EN FRANCE APRÈS L'ASSASSINAT D'UN PROFESSEUR



Par AFP

Contre l'horreur, la mobilisation: des dizaines de milliers de personnes étaient rassemblées dimanche à Paris et partout en France en hommage au professeur Samuel Paty, décapité vendredi pour avoir montré à ses élèves des caricatures de Mahomet, un attentat islamiste qui a suscité une émotion nationale.

Dans un message diffusé sur Twitter, il a expliqué son geste en disant vouloir se venger de celui "qui a osé rabaisser Muhammad".

"Je suis venue (...) pour m'indigner contre cet acte odieux et affreux", a expliqué une autre manifestante parisienne, Guigané, 34 ans. "Il ne faut pas que cette violence s'installe et devienne notre quotidien", a ajouté cette médiatrice socio-culturelle de l'Essonne, son fils de 4 ans sur les épaules.

- "Je suis enseignant" -

Le Premier ministre Jean Castex est apparu dans le cortège parisien. A ses côtés, son ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer et sa collègue déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa "en soutien aux professeurs, à la laïcité à la liberté d'expression et contre l'islamisme".

Les patrons de La République en marche, Stanislas Guerini, de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, du Parti socialiste, Olivier Faure, et d'Europe-Ecologie-Les Verts, Julien Bayou, ont eux aussi prévu de joindre le cortège à la tête de leurs troupes.

A Lyon, la place Bellecour, l'une des plus grandes du pays, était elle aussi noire de 6.000 personnes selon la préfecture, réunies face à la statue de l'Homme de Pierre, symbole de la Résistance, un autocollant "je suis enseignant" au revers de leur veste ou une rose à la main.

Quelque 300 personnes se sont également rassemblées à la mi-journée à Nice. "Tout le monde est en danger aujourd'hui, il y a eu d'autres attentats déjà qui visaient un journal ou tout simplement des citoyens comme ici à Nice, et maintenant il faut que ça change", a estimé Valentine Mule, 18 ans, étudiante en première année de droit à Nice.

Un hommage national sera rendu mercredi en coordination avec la famille de l'enseignant assassiné, a annoncé l'Elysée, sans en préciser le lieu.

Le conseil départemental des Yvelines a proposé de rebaptiser de son nom le collège où il enseignait.

Les enquêteurs ont poursuivi dimanche leurs investigations pour remonter le fil des responsabilités et des éventuelles complicités dans l'attentat.

- Onze gardes à vue -

L'assaillant a été identifié comme Abdoullakh Anzorov, né à Moscou et réfugié en France avec sa famille.

Dans sa ville d'Evreux, ses voisins décrivent un jeune homme "discret", "plongé dans la religion" depuis trois ans. Il n'était toutefois pas fiché pour radicalisation par les services de renseignement.

Une onzième personne, issue de son entourage, a été placée dimanche matin en garde à vue, selon une source judiciaire, qui n'a précisé ni son identité ni les raisons de son interpellation.

Les parents, qui ont obtenu l'asile politique en France il y a dix ans, le grand-père et le petit-frère du tueur, ainsi que des membres de son entourage proche ont été interpellés dès vendredi soir par les policiers et se trouvaient toujours en garde à vue dimanche.

Le père d'une élève de la victime et un militant islamiste tr

Théâtre de la manifestation historique qui avait suivi les attaques contre Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher le 11 janvier 2015, la place de la République à Paris s'est remplie en début d'après-midi de milliers de manifestants, enseignants, élus et anonymes venus défendre la liberté d'expression, dire non à "l'obscurantisme" et chanter la Marseillaise.

"Je suis là comme prof, comme maman, comme Française et comme républicaine", a déclaré Virginie, 52 ans, une professeure de musique de la région parisienne. "J'espère qu'il y aura beaucoup de monde, que toute la France osera se lever parce que l'union fait la force".

Samuel Paty a été décapité vendredi vers 17H00 près du collège où il enseignait l'histoire-géographie dans un quartier calme de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines). Son assaillant, un Russe tchétchène de 18 ans, a ensuite été tué de neuf balles par la police.

Des milliers de personnes rassemblées, le 18 octobre 2020, place de la République pour rendre hommage à Samuel Paty, le professeur d'histoire décapité dans les Yvelines


AFP - BERTRAND GUAY CE QU'IL FAUT SAVOIR UN NOUVEAU ACTE DE TERRORISME AVEC UN PROFESSEUR DÉCAPITÉ

Neuf personnes dont un mineur ont été placées après la décapitation d'un professeur d'histoire près d'un collège de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), a appris franceinfo samedi 17 octobre d'une source proche de l'enquête. Les parents, un grand-parent et le petit frère de l'assaillant ont été interpellés à Evreux (Eure). Un parent d'élève qui avait posté une vidéo sur Facebook, appelant notamment à l'éviction de l'enseignement, fait également partie des gardés à vue. Les autres sont des membres de l'entourage non familial de l'assaillant.

"Ils ne passeront pas. L'obscurantisme ne gagnera pas", a martelé, ému, le chef de l'Etat vendredi, à l'adresse des islamistes radicaux, lors d'une déclaration à la sortie du collège du Bois d'Aulne de Conflans-Sainte-Honorine où travaillait la victime, affirmant qu'il s'agit d'"un attentat terroriste islamiste caractérisé", trois semaines après l'attaque devant les anciens locaux de Charlie Hebdo.

 Jean-Michel Blanquer reçoit les syndicats enseignants samedi matin. Le ministre de l'Education reçoit samedi matin à 9 heures les représentants du personnel de l'établissement et des parents d'élèves du collège du Bois d'Aulne, à Conflans-Sainte-Honorine.

 Le parquet national antiterroriste (Pnat) saisi de l'enquête. Le parquet national antiterroriste (Pnat) a annoncé s'être aussitôt saisi de l'enquête, ouverte pour "assassinat en relation avec une entreprise terroriste" et "association de malfaiteurs terroriste criminelle". Le procureur national antiterroriste, Jean-François Ricard tiendra une conférence de presse samedi après-midi.

 L'assaillant est un jeune homme de 18 ans. La victime a été décapitée non loin de l'établissement scolaire où il enseignait, par un jeune homme de 18 ans dont on ignore pour l'instant s'il était connu des services de renseignement. Avant d'être abattu par la police, l'auteur présumé des faits a publié sur Twitter la photo de son acte.

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