Dominique Brun redonne vie
à la chorégraphie originale des trois grands ballets de la modernité :
L’Après-midi d’un faune, Le Sacre du printemps et Jeux.
par Sophie Jacotot
Trois des quatre œuvres
chorégraphiées par Vaslav Nijinski sont à l’honneur dans ce programme :
L’Après-midi d’un faune, créé en 1912, Jeux et Le Sacre du printemps, créés en
1913, trois pièces qui se révèlent emblématiques de la révolution engagée dans l’art
occidental au début du XXe siècle. Ces œuvres, dont les danses sont signées
Nijinski, permettent une approche transversale d’un contexte artistique
foisonnant qui va pour la musique, de Claude Debussy à Igor Stravinski ; pour
la littérature, de Stéphane Mallarmé à Jean Cocteau ; pour la peinture, de Léon
Bakst à Nicolas Roerich en passant par Valentine Hugo.
À bien des égards, les
chorégraphies de Nijinski s’inscrivent en rupture avec celles, classiques et
académiques, du ballet du XIXe siècle. Le public de 1913 découvre alors une
danse d’une extrême précision et surtout d’une radicalité sans égale dont les
partis-pris modernes – rejet de la virtuosité, invention de postures, mise en
jeu de l’immobilité – imposent Nijinski comme l’un des pionniers de la danse
contemporaine. Ces œuvres, incomprises du public de l’époque, font l’objet de
scandales retentissants. Elles sont considérées aujourd’hui comme des
chefs-d’œuvre, véritables mythes pour l’histoire de la danse et de la musique.
http://philharmoniedeparis.fr/fr/magazine/nijinski-le-moderniste
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