Después de que, gracias al Institut
Français de Madrid, El micrófono abordara las entrevistas de Boris Cyrulnik, Gilles Lipovestky y Pierre Assouline, todos primeros
espadas como escritores, sociólogos o científicos, llega el turno de otro
escritor e historiador, Ivan Jablonka
que estuvo en Madrid los días 17 y 18 de mayo para presentar su libro “Historia
de los abuelos que no tuve” (Editorial
Anagrama y Libros del Zorzal). Los encuentros tuvieron lugar en la librería
La Central con su obra sobre la Shoah y en el teatro del Institut Français de
Madrid donde se discutió sobre las
nuevas masculinidades, a raíz de su libro “Hombres justos”.
“La historia de los abuelos del autor, muertos en Auschwitz, sirve
para reconstruir la Europa convulsa de la primera mitad del siglo XX. Este
libro relata la búsqueda de dos fantasmas: los abuelos a los que el autor no
llegó a conocer. En esa búsqueda se rescatan cartas y documentos, se recopilan
testimonios de quienes los conocieron, se indaga en archivos y bibliotecas...De
todo ello emerge el retrato de dos personajes, dos personas de carne y hueso, y
también de un periodo muy convulso de la historia europea, sacudida por la
Primera Guerra Mundial, el estalinismo, la Segunda Guerra Mundial y el
Holocausto. Insertos en ese marco, víctimas anónimas de la Historia en
mayúsculas que todo lo aplasta, surgen los fantasmas de este libro, los abuelos
de Ivan Jablonka: judíos polacos, él tapicero, ella costurera, militantes
comunistas que conocieron la persecución y la cárcel. Cuando llegaron los nazis
debieron huir a Francia, donde tuvieron dos hijos, uno de ellos el padre del
autor. Fueron después deportados y su pista se pierde en Auschwitz: sobre lo
que allí vivieron solo hay algunas hipótesis, pero sobre su terrible final no
cabe duda alguna.
Disfruten de la literatura y de
muchos pequeños grandes relatos de fallecidos y desaparecidos, que sin embargo
están muy presentes en nuestros corazones y acuden una y otra vez “al banquete
de los vivos”. A la prochaine. Shalom! Lejaim!
Alicia Perris
Julia WallachPauline GuénaEAN : 9782246828761
160 pages
GRASSET (10/11/2021)
4.63/5 26 notesRésumé :
« A Auschwitz, j’ai cherché ma mère partout dans le camp des femmes. Je demandais à toutes les Françaises. Je cherchais par date d’arrivée, j’allais voir dans les baraquements. Ma mère était très débrouillarde, très joyeuse. Elle avait une telle force de vie que j’étais certaine de la retrouver. Puis j’ai rencontré une femme qui se souvenait d’elle. C’est toi Julia ? m’a-t-elle demandé. Il paraît que ma mère parlait de moi sans arrêt.
J’espérais que mon père, comme il savait travailler le cuir, serait employé dans un bon commando. Mais quelques jours après notre arrivée, je l’ai croisé sur le chantier du Revier, l’infirmerie des femmes. Il s’était porté volontaire parce qu’il voulait savoir ce qu’il était arrivé à sa femme. Qu’est-ce qu’on peut contre un grand amour ? C’est la dernière fois que je l’ai vu. On m’a dit qu’il avait été envoyé nettoyer le ghetto de Varsovie puis, avec tout son commando, assassiné.
Au camp, pendant l’appel, on soufflait dans le dos de la femme devant nous et on frottait le tissu mince de sa robe. Celle qui était derrière nous faisait pareil. Quand on avait une journée sans travail, on s’asseyait par terre et on se racontait notre enfance. Et puis on chantait. »
Née à Paris en juin 1925, de parents polonais, Julia Wallach a quinze ans quand les Allemands entrent dans Paris, et dix-sept ans quand elle est arrêtée avec son père sur dénonciation d’une voisine, en 1943, puis déportés de Drancy vers Auschwitz-Birkenau… Julia connaît la faim, le froid, les coups, et la marche de la mort à travers la Pologne et l’Allemagne enneigées. Pendant quatre mois, sans plus rien à manger, ils avancent. En avril 1945, avec quelques femmes, Julia trouve encore la force de s’enfuir….
Elle qui a survécu au typhus et aux sélections, aux coups, au froid et à la faim, aux deuils et au chagrin, va pas à pas, reconstruire sa vie, tomber amoureuse et fonder une famille dont les photos magnifiques ornent les murs de cet appartement qu’elle n’a jamais plus quitté. Son livre est le récit d’une longue marche vers la vie, ponctué d’éclats de rire et de colère, drapé, avec une élégance sans faille, dans la force de caractère qui n’a jamais cessé de l’animer.
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