Philosophe antitotalitaire après avoir été proche
des «maos» français, André Glucksmann, né le 19 juin 1937, avait rompu
spectaculairement avec le marxisme en 1975 en publiant La cuisinière et le mangeur d’homme. Il
avait, en 2007, soutenu Nicolas Sarkozy, avant de se raviser et de faire son autocritique. Ancien militant maoïste,
puis défenseur des dissidents d’Europe de l’Est et du peuple tchétchène,
il avait alors été rangé parmi les néoconservateurs français.
Dans Une rage d’enfant (Plon, 2006), il racontait avoir
toujours été indigné par «les misères du monde».
André Glucksmann, l'une des voix
des Nouveaux Philosophes, militant internationaliste, s'est éteint...
Tristesse.
«C’est un vrai esprit critique
en même temps qu’une conscience qui disparaît» a souligné de son côté sur Europe 1 le ministre de
l’Economie Emmanuel Macron. «Il a fait partie de ces philosophes
courageux qui se sont engagés dans la vie de la cité, dans ce combat, et qui
ont éclairé très tôt».
Dans un communiqué, l’Elysée a rendu hommage à André
Glucksmann : «Pénétré par le tragique de l’histoire autant
que par son devoir d’intellectuel, il ne se résignait pas à la fatalité des
guerres et des massacres. Il était toujours en éveil et à l’écoute des
souffrances des peuples. La liberté de l’Ukraine fut l’un de ses derniers
combats. Le Président salue sa mémoire et adresse à sa famille et à ses proches
ses sincères condoléances.»
De son côté, Nicolas Sarkozy a salué la «lucidité intellectuelle» d’un homme qui n’aurait «jamais cessé de dénoncer ces maîtres à
penser prêts à cautionner le pire».
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