martes, 10 de noviembre de 2015

CETTE FIGURE DES «NOUVEAUX PHILOSOPHES», ENGAGÉE POUR LES DROITS DE L'HOMME, EST DÉCÉDÉ À 78 ANS.


 Le philosophe André Glucksmann est mort dans la nuit de lundi à mardi, à l’âge de 78 ans. Ancien assistant de Raymond Aron à la Sorbonne, proche de Jean-Paul Sartre, André Glucksmann faisait partie, avec Bernard-Henri Lévy, du mouvement des «nouveaux philosophes». Militant de la démocratie et des droits de l'homme, il avait plaidé pour les «boat people» face à Valery Giscard d'Estaing, et, plus récemment, avait pris position pour un meilleur traitement des Roms en France. Il a toujours pris fait et cause contre toutes les formes de totalitarisme. Il a soutenu notamment l’intervention contre la Serbie au moment de la guerre du Kosovo en 1999.

Philosophe antitotalitaire après avoir été proche des «maos» français, André Glucksmann, né le 19 juin 1937, avait rompu spectaculairement avec le marxisme en 1975 en publiant La cuisinière et le mangeur d’homme.  Il avait, en 2007, soutenu Nicolas Sarkozy, avant de se raviser et de faire son autocritique. Ancien militant maoïste, puis défenseur des dissidents d’Europe de l’Est et du peuple tchétchène, il avait alors été rangé parmi les néoconservateurs français. 
Dans Une rage d’enfant (Plon, 2006), il racontait avoir toujours été indigné par «les misères du monde».

André Glucksmann, l'une des voix des Nouveaux Philosophes, militant internationaliste, s'est éteint... Tristesse.

«C’est un vrai esprit critique en même temps qu’une conscience qui disparaît» a souligné de son côté sur Europe 1 le ministre de l’Economie Emmanuel Macron. «Il a fait partie de ces philosophes courageux qui se sont engagés dans la vie de la cité, dans ce combat, et qui ont éclairé très tôt».
Dans un communiqué, l’Elysée a rendu hommage à André Glucksmann : «Pénétré par le tragique de l’histoire autant que par son devoir d’intellectuel, il ne se résignait pas à la fatalité des guerres et des massacres. Il était toujours en éveil et à l’écoute des souffrances des peuples. La liberté de l’Ukraine fut l’un de ses derniers combats. Le Président salue sa mémoire et adresse à sa famille et à ses proches ses sincères condoléances.»
De son côté, Nicolas Sarkozy a salué la «lucidité intellectuelle» d’un homme qui n’aurait «jamais cessé de dénoncer ces maîtres à penser prêts à cautionner le pire»



Manuel Valls : Glucksmann a compté «dans mon engagment politique»

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