sábado, 11 de junio de 2016

CHORÉGRAPHES AMÉRICAINS À L'OPÉRA DE PARIS

Du 16 juin au 25 septembre 2016 au Palais Garnier
Véritable phénomène dans l’histoire de l’art chorégraphique, la danse américaine est perçue comme « un art du changement ». Elle se forme d’une manière extrêmement rapide au début du xxesiècle et affirme sa force créative dès le milieu du siècle, tout en se faisant immédiatement connaître à travers le monde. Caractérisée par une grande diversité, la danse américaine ne peut se limiter à une définition stylistique ou géographique.
Terre d’accueil et de métissage, les États-Unis ont drainé de nombreux artistes étrangers, au premier rang desquels George Balanchine, russe et non moins fondateur du ballet classique moderne américain. Si les chorégraphes américains montrent des parcours complexes, façonnés par leurs propres choix artistiques mais aussi par les bouleversements historiques du xxe siècle, ils incarnent cependant, vu d’Europe, un idéal de modernité et de libération du corps, exprimé à travers des éléments caractéristiques du Nouveau Monde – entre autres la modern dance, le jazz ou encore la comédie musicale.
L’Opéra de Paris, au gré de son évolution structurelle et artistique, ne pouvait ignorer ces chorégraphes et les a régulièrement invités depuis 1947, date de la création du Palais de cristal par George Balanchine. Au long d’un parcours chronologique et thématique, l’exposition proposée par l’Opéra national de Paris et la Bibliothèque nationale de France dresse un panorama de près de soixante-dix ans d’échanges et de créations. Mettant en avant les figures emblématiques de la danse américaine qui ont marqué le Ballet de l’Opéra, l’exposition tente de définir leurs apports stylistiques et esthétiques grâce à des pièces issues principalement des collections des deux institutions.
I. Les premiers échanges (1947 - 1972)
© BnF, Bibliothèque-musée de l’Opéra
Les liens entre l’Opéra de Paris et les chorégraphes américains se tissent dès 1947, avec l’arrivée de George Balanchine. Un temps pressenti pour devenir maître de ballet à l’Opéra de Paris, il ne peut répondre à l’invitation et s’installe aux États-Unis où il fonde avec Lincoln Kirstein la School of American Ballet en 1934, futur New York City Ballet. Héritier des Ballets russes et ouvert aux influences de son nouvel environnement (du jazz à la comédie musicale), il développe une danse classique moderne qui s’affranchit de la narration pour privilégier l’abstraction à travers une écriture plus athlétique, dynamique et aux lignes fluides. Ce parcours fait de lui le candidat idéal pour être le trait d’union entre une chorégraphie américaine naissante et la grande tradition de l’école française. En 1947, Balanchine, qui a entretemps acquis la nationalité américaine, répond à l’invitation de l’Opéra de Paris : il monte trois de ses ballets et lui offre Le Palais de cristal.
Durant cette période, le Ballet de l’Opéra connaît une crise à la fois de fonctionnement et d’identité avec un répertoire qui s’articule essentiellement autour des œuvres de Serge Lifar. Les années 1960 voient une amorce de changement. George Skibine et Michel Descombey succèdent à Serge Lifar, Balanchine est à nouveau invité (Symphonie, Concerto Barocco, Symphonie écossaise, Les Quatre tempéraments, Bourrée fantasque). Il incarne jusque dans les années 1970 l’unique visage de cette danse américaine à l’Opéra. Seule exception : l’atypique Pas de dieux, monté par Gene Kelly pour Claude Bessy en 1960.

Les chorégraphes majeurs

George Balanchine (1904- 1983)

Né en 1904 à Saint-Pétersbourg d’un père compositeur, d’origine géorgienne, Georgi Balanchivadzé suit la formation de l’École de danse du Théâtre Mariinski, où il entre à l’âge de neuf ans, avant d’être admis dans le Corps de ballet de la compagnie en 1921. Parallèlement, il étudie le piano au Conservatoire de musique de Saint-Pétersbourg.

Gene Kelly (1912-1996)

Né en 1912 à Pittsburg en Pennsylvanie, Gene Kelly monte sur scène dès l’âge de huit ans, poussé par sa mère. Parallèlement à une intense pratique sportive, il se produit avec son frère sous le nom des « Kelly Brothers ». 
Il fait ses débuts à Broadway en 1938...
L’ouverture à la danse contemporaine américaine
De la jeune danse américaine aux chorégraphes confirmés
Un équilibre entre reprises et créations

https://www.operadeparis.fr/visites/expositions/i-les-premiers-echanges

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