Danièle
Pistone, correspondant de cette Académie, évoque le compositeur pour le
centenaire de sa mort en 1912
Jules Massenet, compositeur
brillant et passionné, entre à l’Académie des beaux-arts à l’âge de 36 ans (en
1878) après avoir été Grand Prix de Rome à 21 ans... Il connut la gloire de son
vivant, se montra un travailleur acharné, dévoué à ses élèves. Il a représenté
l’élégance française sur toutes les grandes scènes lyriques du monde. Son opéra
le plus fameux, "Manon", est remis à l’honneur en 2012 pour
l’anniversaire de sa mort. Danièle Pistone nous le fait admirer avec
passion !
Il n’aimait pas son prénom et signait
"Massenet". Jules Massenet (né le 12 mai 1842 et mort le 13 août
1912) a pourtant de quoi féliciter sa personne : il est de son vivant le
plus grand compositeur de son temps. Le travail paye même si les heures
raccourcissent trop la vie. Il est vrai qu’entre les compositions, les cours,
les corrections, les auditions... l’académicien se lève à 4 heures du matin
chaque jour et ne voit pas le temps passer. Ce fou de musique se dévoue
beaucoup à ses élèves. Sensible, il écrit des ouvrages lyriques et invente des
mélodies sensuelles comme l’opéra "Manon". Le cœur des filles
chavire, tandis que les hommes ne peuvent contredire l’éblouissante technique
de celui-ci. Grand prix de Rome à 21 ans, il entre à l’Académie des beaux-arts
à 36 ans, en 1878, juste avant Camille Saint-Saëns, plus âgé et son ami... le coup est rude pour ce
dernier.
En cette fin du XIXe siècle Massenet est le représentant de
l’élégance et de la sensualité françaises sur les scènes lyriques du monde
entier. Mais en même temps, il est une autorité musicale et un professeur
recherché et aimé : Gustave Charpentier, Reynaldo Hahn, George Enescu,
Ernest Chausson ou encore Gabriel Pierné furent ses élèves. Et celui qui ne le
fut pas, Claude Debussy, ne cachait pas son admiration. Massenet domine la vie
lyrique française, de la création du Roi
de Lahore au Palais Garnier en 1877 jusqu’à sa mort en 1912. Cette
carrière a connu de grands succès, comme Manon et Werther,
et, à l’Opéra de Paris, Le Cid, Thaïs et Grisélidis, sans oublier les merveilles que sont,
entre autres, Cendrillon, Le
Jongleur de Notre-Dame ou Chérubin.
Manon (que l’Opéra comique fait créer en 1884), bien que moins
célèbre que Carmen de Bizet, reste un chef d’œuvre joué
et rejoué partout dans le monde. En 2012, l’Opéra de Paris l’inscrit à son
programme.
Jules Massenet termine
son existence couvert de gloire. Il laisse une œuvre essentiellement lyrique
(vingt-cinq opéras) mais aussi pianistique et symphonique. Très sensible aux
sujets religieux, il a souvent été considéré comme l’héritier de Charles
Gounod. L’influence de Massenet se ressentira chez de nombreux compositeurs
tels Ruggero Leoncavallo, Pietro Mascagni, Giacomo Puccini ou Claude Debussy
dans son Pelléas et Mélisande.
Dans cette émission
vous vous initierez, grâce au talent de Danièle Pistone, aux salons, aux goûts
de la France de la "belle époque" de Massenet, cette merveilleuse fin
du XIXe siècle.
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