Le Palais Galliera rouvre avec Alaïa
Pour sa
réouverture au public le 28 septembre, le
Palais Galliera a choisi de célébrer le couturier Azzedine Alaïa en lui
consacrant une première rétrospective parisienne dans ses galeries rénovées.
Une sélection de 70 modèles iconiques retrace le parcours créatif unique
d’Azzedine Alaïa. A noter : l’accès à l’exposition "Alaïa" est
exceptionnellement gratuit samedi 28 et
dimanche 29 septembre.
4 ans
de travaux pour une réouverture en fanfare
La fin
de l’exposition « Sous l’Empire des crinolines », le 26 avril 2009, a marqué la
fermeture du Palais Galliera. La Mairie de Paris a entamé depuis une campagne
de travaux de sécurité et d’accessibilité au musée.
Cette
campagne - financée par la Mairie de Paris à hauteur de 5 millions € - s'est
déroulée en deux phases. La première tranche, achevée début 2011, a permis la
mise aux normes du dispositif anti-incendie et anti-intrusion. La seconde,
débutée fin 2012, a permis la remise aux normes du système électrique du
bâtiment, la réalisation d'un accès pour les personnes à mobilité réduite, et
la rénovation des espaces intérieurs.
À la
faveur de ces travaux, la direction de Galliera a choisi de remonter le temps.
Les salles d'exposition retrouvent ainsi leurs couleurs d'origine : murs rouge
pompéien et boiseries noires représentatives de la muséographie de la fin du
XIXe siècle. Le musée reprend également son nom anciennement usité, celui de
Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris.
À
partir du 28 septembre 2013, les visiteurs du Palais Galliera sont invités à
redécouvrir ce bâtiment d'inspiration Renaissance, désormais accessible à tous,
doté de galeries rénovées et d'installations techniques modernisées.
Alaïa,
l'hommage à la femme
Le
Palais Galliera célèbre Azzedine Alaïa en lui consacrant son exposition
d’ouverture. Cette première rétrospective parisienne est présentée dans les
galeries rénovées du palais, ainsi que dans la salle Matisse du Musée d’Art
moderne de la Ville de Paris. Une sélection de soixante-dix modèles iconiques
retrace le parcours créatif unique d’Azzedine Alaïa.
L'apprentissage
d'Azzedine Alaïa est intimement lié aux clientes qu’il a su séduire par des
vêtements sur mesure, des personnalités légendaires comme Louise de Vilmorin,
Arletty ou encore Greta Garbo.
Encouragé
par son ami Thierry Mugler, il présente en 1979 sa première collection griffée,
et déjà il rend le cuir plus fragile, plus sensuel aussi. Le jersey et le
stretch, dont il drape les corps, rappellent l’École des Beaux-Arts de Tunis où
il étudia la sculpture : « Quand je travaille le vêtement, il faut que ça
tourne autour du corps, de profil et de dos ». Les zips tracent leur chemin
autour des robes, les œillets percent les manteaux, les piqûres soulignent le
galbe des tailleurs…
Alaïa a
modelé un corps nouveau tel un sculpteur dont les mains façonnent la mousseline
ou le cuir. Il est l’un des rares à maîtriser toutes les étapes de la
réalisation d’un vêtement : tracer un patron, dessiner à même la toile les
formes et les volumes qu’il a en tête, couper, coudre et dompter les tissus.
En
inventant de nouvelles morphologies par le simple jeu de coutures
complexes, Alaïa est devenu le couturier d’une œuvre qui traverse le temps.
Son influence sur la mode contemporaine est fondamentale. Azzedine Alaïa,
infatigable travailleur, artisan sublime de lui-même, poursuit son chemin en
préférant « les vêtements qui durent » à ceux qui s’éteignent avec les saisons.
Cet insatiable amoureux des femmes confie : « Je fais des vêtements, elles font
la mode… ». Les mannequins et amies qu’il a révélées - comme Naomi Campbell,
Stephanie Seymour, Linda Spierings, Linda Evangelista, Veronica Webb ou Yasmin
Le Bon - sont aussi ses plus fidèles admiratrices.
En
1985, Azzedine Alaïa reçoit deux Oscars de la Mode à Paris. La
même année, il est célébré au CAPC de Bordeaux avec les sculptures de Dan
Flavin. En 1988, il défile au Palladium de New York avec Jean-Paul Goude à la
direction artistique. En 1996, à Florence, une monographie lui est consacrée au
Palazzo Corsini, suivie d’une exposition avec les peintures de Julian Schnabel
à la Biennale de la Mode. En 1998, une rétrospective lui est dédiée au
Groninger Museum, où ses modèles côtoient les œuvres de Pablo Picasso,
Jean-Michel Basquiat, Anselm Kiefer, Christophe von Weyhe… En 2000, au
Guggenheim Soho, il est exposé avec les toiles d’Andy Warhol.
Au Palais Galliera - qui
fut le lieu même de la première exposition Warhol à Paris - les robes
d’exception d’Alaïa sont exposées dans une scénographie confiée au designer
Martin Szekely.
Dans la
Salle Matisse du Musée d’Art
moderne de la Ville de Paris, elles poursuivent ce dialogue avec
l’art si cher au couturier.
http://www.paris.fr/pratique/musees-expos/musee-galliera/le-palais-galliera-rouvre-avec-alaia/rub_5854_actu_132666_port_12995
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