11 JUIN - 19 SEPTEMBRE 2022
Cette exposition explore de manière exhaustive et totalement
inédite les relations fortes, durables et fructueuses que le peintre Fernand
Léger (1881-1955) a entretenues au fil de son œuvre avec le septième art.
Cinéphile, créateur de décors et d’affiches, théoricien, réalisateur, producteur ou même acteur, toutes les facettes de l’implication de Fernand Léger dans le monde cinématographique sont évoquées dans cette exposition.
C’est au cours de la Première Guerre mondiale, lors d’une
permission en 1916 en compagnie de son ami Guillaume Apollinaire, que Fernand
Léger découvre Charlie Chaplin, véritable révélation pour le peintre. Dès 1919,
les œuvres de Léger reflètent l’influence de l’image cinématographique sur sa
démarche artistique : ainsi, les livres illustrés réalisés en collaboration
avec les poètes Blaise Cendrars ou Yvan Goll jouent avec le vocabulaire du
cinéma en introduisant gros plans, recherches typographiques et effets
cinétiques.
Dès 1925, Fernand Léger
déclare : « Le cinéma a trente ans, il est jeune, moderne, libre et sans
tradition. C’est sa force […]. Le cinéma personnalise le fragment, il l’encadre
et c’est un nouveau réalisme dont les conséquences peuvent être incalculables.
Lorsqu’il prononce cette phrase, Fernand Léger vient de réaliser,
en 1924, son premier film Ballet mécanique, fruit d’un travail artistique
collectif avec Man Ray, Dudley Murphy et le compositeur George Antheil. Ce film
d’avant-garde, qui anime et alterne, dans un montage rapide et saccadé, objets
de la vie quotidienne, personnages et figures géométriques, compte aujourd’hui
encore parmi les chefs-d’œuvre incontestés du cinéma expérimental. La genèse du
film, ses influences, les différentes versions réalisées par l’artiste, sa
réception critique et sa postérité en France et à l’étranger seront présentées.
L’exposition évoque aussi
les premières contributions de Léger au cinéma : les projets d’affiche pour le
film La Roue d’Abel Gance, ou encore le projet de générique et de décor pour le
laboratoire futuriste de L’Inhumaine. Ce film prestigieux de Marcel L’Herbier
réunit d’autres grands créateurs des années 1920, tels l’architecte Robert
Mallet-Stevens et les créateurs de mobilier et de costumes Pierre Chareau et
Paul Poiret. D’autres projets cinématographiques suivront dans les années 1930
avant l’aventure collective, fortement marquée par l’esthétique surréaliste, du
film Dreams that money can buy, sorti en 1947 et réalisé par le peintre et
cinéaste Hans Richter, auquel contribuent également les artistes Marcel
Duchamp, Max Ernst ou encore Alexander Calder…………
www.musee-fernandleger.fr
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