Exposition Louis Gauffier au Musée Fabre : Un Parfum d'Italie
Musée Fabre, Montpellier
Du 7 mai au 4 septembre 2022
Il flotte depuis toujours sur l'œuvre de Louis Gauffier un parfum d’Italie. Et pour cause ! Le peintre néoclassique fait partie de ces artistes européens pour qui la péninsule constituait à la toute fin du XVIII e siècle une terre promise aux plus grandes richesses. À l’instar de nombreux peintres avant lui, Louis Gauffier quitta ainsi la France pour la douceur de Rome et rencontra là-bas la gloire et le succès. Un destin italien reconstitué dans son intégralité par le musée Fabre qui lui consacre une fabuleuse exposition retraçant l’exceptionnel parcours de cet artiste remarquable, qui fut, de son vivant, sollicité par une riche clientèle étrangère soucieuse de se voir croquer par ce peintre virtuose. Cette première monographie française embrasse ainsi toute la carrière du maître, de sa victoire au Prix de Rome en 1784 à sa découverte de la Ville Éternelle jusqu’ à son amour pour Florence. Une passion italienne qui s’exprime dans l’élégance d’une architecture ou dans la beauté des paysages présents dans chacun de ses tableaux… À travers la sélection de ses plus grands chefs-d'œuvre mais aussi des toiles issues de collections privées rarement montrées au public, l'institution salue l'œuvre lumineuse de ce portraitiste romantique avant l’heure mais qui, hélas, tomba rapidement dans l’oubli après son décès précoce en 1801.
ET AUSSI
Le président de la République est accusé de tenir un discours « décalé » au regard de la situation politique du pays.
Par Romain Herreros
ERIC GAILLARD / REUTERS
Emmanuel Macron photographié à Bormes-les-Mimosas le 19 août
(illustration)
POLITIQUE - Le problème, avec les coups de communication, c’est
qu’ils peuvent se retourner contre leurs auteurs. Et comme la séquence « pognon
de dingue » lui avait attiré les foudres de la gauche durant son premier
quinquennat, la mise en scène de la « fin de l’abondance » vaut à Emmanuel
Macron un concert de critiques ce jeudi 25 août.
Après avoir — exceptionnellement — invité les caméras à filmer le
début du Conseil des ministres ce mercredi 24 août, le chef de l’État a prévenu
que la France faisait face à un mouvement de « grande bascule » et que cette
rentrée, sur fond de dérèglement climatique, d’inflation et de guerre en
Ukraine, marquait la fin « de l’abondance », « des évidences » et « de
l’insouciance ».
Un vocabulaire et ton alarmiste qui ont fait
bondir la gauche. « Il ne se rend pas compte à quel point cela peut être
blessant pour les gens. Pour ses amis, les riches, l’abondance continue », a taclé sur
BFMTV Jean-Luc Mélenchon, avant de l’interpeller directement : « Il n’y a
jamais eu d’abondance, Monsieur Macron, mais il y a toujours eu de
l’irresponsabilité. C’est-à-dire des gens qui croyaient que
c’était sans fin. Que la nature était une réserve disponible sans fin. Il y a pillage
et saccage, et ça continue. »
Des propos « choquants » et « provocateurs »
Sur Twitter, le député insoumis du Nord Adrien Quatennens a ironisé
sur « ce que Macron appelle la fin de l’abondance », en partageant un article
soulignant le record atteint ce mercredi par la distribution de dividendes en
France et dans le monde.
« Greta Thunberg aurait dit du blabla », a taclé de son côté le
patron d’EELV Julien Bayou, interrogé sur franceinfo. « Les sacrifices, les
Français et les Françaises sont nombreux à les faire, et je ne comprends pas
comment le président peut parler d’abondance », a poursuivi le député de Paris,
alors que sa collègue écolo Sandrine Rousseau qualifiait le chef de l’État d’«
escroquerie sur le plan climatique ».
« C’est surtout l’abondance pour quelques-uns et l’insouciance de ceux qui n’ont pas voulu lire les rapports du GIEC. Plutôt que de promettre plus de sueur et de larmes à tout le pays, peut-être faudrait-il commencer par là ! », a réagi pour le PS Stéphane Troussel, président du département de Seine-Saint-Denis.
Même son de cloche du côté du Parti communiste, où l’ex-candidat à
l’élection présidentielle a tancé sur RTL des propos « choquants » et «
provocateurs » prononcé par « un président qui vit hors sol ».
« C’est un message décalé. Quand on parle de fin de l’abondance, je
pense aux millions de chômeurs, aux millions de précaires », réagissait dans la
foulée le patron de la CGT, Philippe Martinez.
Pour contrer la polémique – alors que le hashtag #abondance
comptabilise plus de 140 000 mentions sur Twitter —, la députée Renaissance
Maud Bergeon s’est lancée dans une explication de texte sur BFMTV. « Jamais le
président de la République n’a dit que les Français consommaient avec
abondance, ce n’est pas le sens de ses mots », a-t-elle affirmé, dénonçant une
« manipulation des propos » de la part de Jean-Luc Mélenchon. « On sort d’une
période où l’énergie, l’électricité, le gaz, les matières premières, l’eau ne
vont plus être aussi abondantes que ce qu’on a connu », a-t-elle expliqué.
https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/fin-de-l-abondance-pour-la-gauche-macron-est-une-fois-de-plus-hors-sol_206944.html?xtor=EPR-5689964-[daily]-20220825
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