Lorsque, comme le rappelle le journaliste Luc Larriba, Romy Schneider choisit Alain Delon sur catalogue pour être, en 1958, son partenaire dans Christine, la première est une star européenne, le second un débutant, qui doit faire ses preuves. Quand, dix ans plus tard, Delon impose Romy pour jouer à ses côtés dans La Piscine, le rapport de force professionnel s’est inversé. Entre-temps, ces forts caractères se seront aimés, fiancés, déchirés, séparés. Mais ils ne se quitteront, au fond, jamais. S’il est tentant de faire d’Alain Delon un opportuniste égocentré, voire cruel, et de Romy Schneider la victime désillusionnée de leur relation, la vérité est plus complexe, comme le soulignent les témoins de cette évocation qui, à l’image de l’actrice Sophie Grimaldi, ne manquent pas de justesse.
Romy fut pour Delon un accélérateur de notoriété, mais ce dernier
l’aida à s’émanciper en tant que femme. Par la suite, il la soutint dans les
pires épreuves, jusqu’à ses obsèques qu’il organisa mais dont il se tint à
l’écart, par pudeur. Leur association iconique devait survivre à leur liaison,
à leur unique pièce et à leurs cinq films en commun. Le producteur Alain
Terzian se souvient les avoir vu s’embrasser comme deux amants, en 1980, sur
une piste de danse. Comme si le temps, suspendu, leur offrait un dernier
rappel. Que Romy soit morte
avant d’avoir pu retrouver Delon au cinéma, dans L’Un contre l’autre, sous la
direction de Pierre Granier-Deferre, nous rend d’autant plus inconsolables…………….
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