Louis-René
Boquet, Dardanus, tragédie
lyrique
Pierre de Jélyotte dans le rôle-titre
Encre et aquarelle : maquette de costume pour la reprise à l’Opéra, 1768
BnF, Bibliothèque-Musée de l’Opéra
Pierre de Jélyotte dans le rôle-titre
Encre et aquarelle : maquette de costume pour la reprise à l’Opéra, 1768
BnF, Bibliothèque-Musée de l’Opéra
Du 16 décembre 2014 au 8 mars 2015
La Bibliothèque nationale de France célèbre le 250 ème anniversaire de
la mort de Jean-Philippe Rameau (1683-1764), théoricien de l’harmonie, génial
compositeur pour le clavecin et l’opéra. L’exposition présentée à la
Bibliothèque - musée de l’Opéra met en lumière l’oeuvre lyrique de Rameau,
rendant ainsi hommage à celui qui fut l’une des personnalités musicales et
intellectuelles les plus célébrées en France au siècle des Lumières.
Après quarante ans comme maître organiste en province, Jean-Philippe
Rameau (1683 -1764) part à la conquête de Paris où il s’impose, tant par sa
réflexion théorique que par son génie musical, désormais consacré à l’opéra. De
1733 à son décès, en1764, il compose une vingtaine d’oeuvres scéniques
destinées à la Cour comme à l’Académie royale de musique, communément appelée
Opéra. Il explore tous les genres (la tragédie lyrique, l’opéra-ballet, l’acte
de ballet, la pastorale héroïque…), orchestre ses oeuvres avec hardiesse et
acquiert une renommée jamais démentie. Grâce aux traces laissées par les
représentations, de la création d’Hippolyte et Aricie en 1733 à la
dernière reprise de cet opéra au Palais Garnier en 2012, l’exposition
confronte, côté coulisses et côté scène, la fabrique d’un spectacle au XVIIIe
siècle et les redécouvertes, depuis le début du XXe siècle, des chefs-d’oeuvre
que Rameau destine à la scène.
De l’écriture à la représentation
L’exposition présente les manuscrits autographes, les épreuves corrigées et les sources imprimées ou gravées conservés à la BnF, permettant de revenir sur la genèse et la diffusion des oeuvres du compositeur comme sur sa collaboration avec ses différents librettistes. De rares maquettes de décors détenues par le Centre des monuments nationaux et des dessins de décors et de costumes sélectionnés parmi les collections iconographiques de la Bibliothèque-musée de l’Opéra laissent imaginer le faste des mises en scène de l’Opéra et des théâtres de cour. Les interprètes, vedettes du chant ou de la danse, sont présentés au travers de portraits soigneusement peints ou rapidement croqués. Enfin, des vues de spectacles et quelques pièces d’archives comme les billets ou affiches permettent d’évoquer un public qui s’habitue peu à peu à la modernité d’écriture du compositeur.
Du « Purgatoire » à la lumière
L’exposition s’attache également à montrer comment Rameau est sorti du purgatoire dans lequel il était placé depuis le début du XIXe siècle, grâce à la publication complète de son oeuvre par les éditions Durand, sous la direction du compositeur Camille Saint-Saëns, grâce aussi, à partir des années 1970, à la « vague baroque » qui a donné un nouveau souffle à l’étude et à l’interprétation de la musique ancienne. Ce sont les chefs-d’oeuvre repris à l’Opéra de Paris aux XXe et XXIe siècles qui structurent cette évocation : Hippolyte et Aricie (productions de 1908, 1985, 1996 et 2012), Castor et Pollux (1918), Les Indes galantes (1952), Platée (1977 et 1999), Dardanus (1980) et Les Boréades (2003). Partitions, livrets, dessins, maquettes, tableaux, costumes et photographies montrent à quel point ces différentes reprises reflètent des choix esthétiques et des convictions riches et variées. Ces documents témoignent aussi des moyens de plus en plus perfectionnés utilisés par la mise en scène, soit dans la lignée de la reconstitution historique soit dans celle de l’innovation la plus audacieuse, mais qui tous servent et magnifient la musique de Rameau.
De l’écriture à la représentation
L’exposition présente les manuscrits autographes, les épreuves corrigées et les sources imprimées ou gravées conservés à la BnF, permettant de revenir sur la genèse et la diffusion des oeuvres du compositeur comme sur sa collaboration avec ses différents librettistes. De rares maquettes de décors détenues par le Centre des monuments nationaux et des dessins de décors et de costumes sélectionnés parmi les collections iconographiques de la Bibliothèque-musée de l’Opéra laissent imaginer le faste des mises en scène de l’Opéra et des théâtres de cour. Les interprètes, vedettes du chant ou de la danse, sont présentés au travers de portraits soigneusement peints ou rapidement croqués. Enfin, des vues de spectacles et quelques pièces d’archives comme les billets ou affiches permettent d’évoquer un public qui s’habitue peu à peu à la modernité d’écriture du compositeur.
Du « Purgatoire » à la lumière
L’exposition s’attache également à montrer comment Rameau est sorti du purgatoire dans lequel il était placé depuis le début du XIXe siècle, grâce à la publication complète de son oeuvre par les éditions Durand, sous la direction du compositeur Camille Saint-Saëns, grâce aussi, à partir des années 1970, à la « vague baroque » qui a donné un nouveau souffle à l’étude et à l’interprétation de la musique ancienne. Ce sont les chefs-d’oeuvre repris à l’Opéra de Paris aux XXe et XXIe siècles qui structurent cette évocation : Hippolyte et Aricie (productions de 1908, 1985, 1996 et 2012), Castor et Pollux (1918), Les Indes galantes (1952), Platée (1977 et 1999), Dardanus (1980) et Les Boréades (2003). Partitions, livrets, dessins, maquettes, tableaux, costumes et photographies montrent à quel point ces différentes reprises reflètent des choix esthétiques et des convictions riches et variées. Ces documents témoignent aussi des moyens de plus en plus perfectionnés utilisés par la mise en scène, soit dans la lignée de la reconstitution historique soit dans celle de l’innovation la plus audacieuse, mais qui tous servent et magnifient la musique de Rameau.
Commissariat :
Eliszbeth Giuliani, conservateur général, directeur du département de la Musique, BnF
Mathias Auclair, conservateur en chef à la Bibliothèque-musée de l'Opéra, BnF
Eliszbeth Giuliani, conservateur général, directeur du département de la Musique, BnF
Mathias Auclair, conservateur en chef à la Bibliothèque-musée de l'Opéra, BnF
EN COLLABORATION AVEC LA BIBLIOTHÈQUE-MUSÉE DE L’OPÉRA (BIBLIOTHÈQUE
NATIONALE DE FRANCE)
https://www.operadeparis.fr/saison-2014-2015/expositions
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