NOTA AGRADECIDA Y CÁLIDA DE UNA EXPERIENCIA PARA COMPARTIR:
UN MOMENTO TARDARON LOS RESPONSABLES DE PRENSA DE LA CINEMATECA DE PARÍS DE ACREDITARME CON ACOMPAÑANTE PARA DISFRUTAR DE ESTA FANTÁSTICA EXPOSICIÓN SOBRE LOS VAMPIROS Y MUCHO MÁS. SE TRATA DE CINE ( UN GRAN CATÁLOGO CINEMATOGRÁFICO QUE PUDO DISFRUTARSE CADA DÍA), POSTERS, RETRATOS, PINTURAS, OBJETOS, MÁSCARAS Y 4 VALIOSÍSIMOS VESTIDOS UTILIZADOS POR LOS PROTAGONISTAS DEL "DRÁCULA" DE FRANCIS FORD COPPOLA. TODO IDEADO PARA REFLEXIONAR SOBRE EL MITO, REVISITADO UNA Y OTRA VEZ Y GOZAR DE LA EXPERIENCIA DE ENCONTRARSE CON TANTOS INENARRABLES "DÉJÀ VU". LA MUESTRA ESTÁ HECHA CON SABIDURíA PERO TAMBIÉN CON ENTREGA Y MUCHO AFECTO.
HACE AÑOS TUVO EL HONOR Y EL PLACER DE ESTAR CHARLANDO CON EL QUE ERA ENTONCES DIRECTOR DE LA CINEMATECA FRANCESA EN UNA PEQUEÑA EXPOSICIÓN QUE EN EL BARRIO DE LAS LETRAS DE MADRID LE DEDICARON A MAN RAY Y SU PRODUCCIÓN.
ESTUVIMOS HACIENDO BROMAS SOBRE LA SENSUALIDAD, BASTANTE MANIFIESTA DE ALGUNOS RETRATOS Y PASANDO AMABLEMENTE EL RATO MIENTRAS EMPEZABAN A LLEGAR- MÁS TARDE- LOS INTERESADOS QUE INCLUSO PODÍAN COMPRAR MAN RAY EN EL LUGAR.
NO ME EXTRAÑA DESPUÉS DE HABER CONOCIDO AL ENTONCES RESPONSABLE DE
UNA INSTITUCIÓN TAN RESPETADA Y ACTIVA COMO ESTA CON SEDE EN PARÍS, QUE LA MUESTRA DE VAMPIROS Y SEGURAMENTE TODAS LAS QUE ME HE PERDIDO Y LO LAMENTO, SEAN DE ESTA CALIDAD Y CON ESTA ENTREGA.
¡HAGAN ALGO FUERA DE LO TÍPICO Y CONVENCIONAL EN LA CAPITAL Y FRANCESA Y VISÍTENLA! VALE LA PENA!
GRACIAS A TODOS LOS RESPONSABLES DE LA CINEMATECA POR ESTA BELLEZA Y LA TERNURA Y ATENCIÓN CON QUE NOS TRATARON ANTES Y DESPUÉS DE VISITAR LA PROPUESTA.
Alicia Perris
DU 9 OCTOBRE 2019 AU 19 JANVIER 2020
UN MOMENTO TARDARON LOS RESPONSABLES DE PRENSA DE LA CINEMATECA DE PARÍS DE ACREDITARME CON ACOMPAÑANTE PARA DISFRUTAR DE ESTA FANTÁSTICA EXPOSICIÓN SOBRE LOS VAMPIROS Y MUCHO MÁS. SE TRATA DE CINE ( UN GRAN CATÁLOGO CINEMATOGRÁFICO QUE PUDO DISFRUTARSE CADA DÍA), POSTERS, RETRATOS, PINTURAS, OBJETOS, MÁSCARAS Y 4 VALIOSÍSIMOS VESTIDOS UTILIZADOS POR LOS PROTAGONISTAS DEL "DRÁCULA" DE FRANCIS FORD COPPOLA. TODO IDEADO PARA REFLEXIONAR SOBRE EL MITO, REVISITADO UNA Y OTRA VEZ Y GOZAR DE LA EXPERIENCIA DE ENCONTRARSE CON TANTOS INENARRABLES "DÉJÀ VU". LA MUESTRA ESTÁ HECHA CON SABIDURíA PERO TAMBIÉN CON ENTREGA Y MUCHO AFECTO.
HACE AÑOS TUVO EL HONOR Y EL PLACER DE ESTAR CHARLANDO CON EL QUE ERA ENTONCES DIRECTOR DE LA CINEMATECA FRANCESA EN UNA PEQUEÑA EXPOSICIÓN QUE EN EL BARRIO DE LAS LETRAS DE MADRID LE DEDICARON A MAN RAY Y SU PRODUCCIÓN.
ESTUVIMOS HACIENDO BROMAS SOBRE LA SENSUALIDAD, BASTANTE MANIFIESTA DE ALGUNOS RETRATOS Y PASANDO AMABLEMENTE EL RATO MIENTRAS EMPEZABAN A LLEGAR- MÁS TARDE- LOS INTERESADOS QUE INCLUSO PODÍAN COMPRAR MAN RAY EN EL LUGAR.
NO ME EXTRAÑA DESPUÉS DE HABER CONOCIDO AL ENTONCES RESPONSABLE DE
UNA INSTITUCIÓN TAN RESPETADA Y ACTIVA COMO ESTA CON SEDE EN PARÍS, QUE LA MUESTRA DE VAMPIROS Y SEGURAMENTE TODAS LAS QUE ME HE PERDIDO Y LO LAMENTO, SEAN DE ESTA CALIDAD Y CON ESTA ENTREGA.
¡HAGAN ALGO FUERA DE LO TÍPICO Y CONVENCIONAL EN LA CAPITAL Y FRANCESA Y VISÍTENLA! VALE LA PENA!
GRACIAS A TODOS LOS RESPONSABLES DE LA CINEMATECA POR ESTA BELLEZA Y LA TERNURA Y ATENCIÓN CON QUE NOS TRATARON ANTES Y DESPUÉS DE VISITAR LA PROPUESTA.
Alicia Perris
DU 9 OCTOBRE 2019 AU 19 JANVIER 2020
Surgie des tréfonds du Moyen-Âge, la légende du vampire prend corps
à la fin du XIXe siècle avec Dracula, l'illustre roman de Bram Stoker. Le
cinéma émerge au même moment, qui ne tarde pas à s'emparer du mythe naissant
pour le nourrir et le décliner avec frénésie et irrévérence. L'exposition
Vampires raconte ces deux histoires parallèles, la fascination des cinéastes du
monde entier pour cette icône ténébreuse et sexy. Elle montre son pouvoir d'attraction qui a depuis longtemps débordé le
strict cadre du cinéma, contaminant la peinture, la photographie, la
littérature ou plus récemment la série télé. Elle célèbre le gotha cinéma,
Coppola, Christopher Lee, Lugosi, Deneuve, Herzog, Bigelow, Browning, Adjani,
Bowie, Pattinson ou Tim Burton, qui depuis un siècle s'est frotté à Dracula.
Peuplée d'artistes hantés par son ombre noire (Warhol, Goya, Saint Phalle),
riche de centaines d'extraits, elle révèle l'empreinte indélébile posée par le
vampire sur cent ans de culture populaire, de Murnau à Twilight, de Dreyer à
True Blood.
VAMPIRES, DE DRACULA À BUFFY
« Je suis Dracula » est une phrase culte de
l'histoire du cinéma, prononcée avec un mystérieux accent slave, par des
acteurs comme Béla Lugosi ou Gary Oldman. Le comte Dracula, vénéré par le
public d'hier et d'aujourd'hui, avec la même ferveur teintée de crainte, est
une icône dark, incarnation de ce que l'humain a de plus pulsionnel dans son
rapport au sexe, à la folie, et à la mort. Mais Dracula n'est qu'un vampire
cinématographique parmi tant d'autres, au même titre qu'Edward Cullen dans
Twilight ou Lestat de Lioncourt dans Entretien avec un vampire. Tous, ils hantent
les écrans du monde entier, surgissant des ténèbres de nos civilisations, à
chaque fois que celles-ci vacillent, que les idéologies se fissurent.
À L'ORIGINE DU MYTHE
Héritier d'obscures superstitions ancestrales, entre autres
grecques (les stryges) et mésopotamiennes (Lilith), le mythe du vampire
s'enracine en Europe centrale, dans les ténèbres sanguinaires du Moyen-Âge. La
rumeur commence par se répandre dans les charniers de pays déchirés par les
guerres et les épidémies : on dit du « vampyri », pour reprendre le vocable
slave utilisé à l'époque, qu'il affectionne les cimetières où il déterre les
cadavres, et tourmente les humains pour se nourrir de leur sang. Les récits
d'un non-mort incarné, aux attributs terrifiants, s'étayent au XVIIIe siècle au
travers d'écrits scientifiques, avant de se cristalliser au XIXe siècle dans la
littérature gothique anglaise : la légende du vampire trouve alors un point
d'orgue avec l'ouvrage de l'Irlandais Bram Stoker, Dracula (1897). Dans son
livre, l'auteur, curieux d'occultisme et d'hypnose, invente un personnage
complexe, redouté mais fascinant, aux attributs fantastiques : ainsi est-il
capable de se transformer en animal (chauve-souris, loup) et d'émettre de la
lumière avec les yeux. Insaisissable, Dracula est un Anté-Christ immortel,
apeuré par les signes religieux, dont l'extermination ne peut passer que par
les brûlures du soleil ou par le pieu qui lui percera le cœur. Autour de lui,
Stoker crée également les personnages iconiques de Van Helsing, émérite
chasseur de vampires, et de la belle Mina Harker, que le comte tente de
posséder.
L'OMBRE SUR L'ÉCRAN
Le cinéma, né à l'aube du XXe siècle, n'a pas tardé à s'intéresser
avec engouement à ce récit initiatique, par ailleurs critique détournée de la
société victorienne. L'expressionniste Nosferatu de Murnau, sorti en 1922
(adaptation à peine voilée du roman de Stoker) pose les bases d'une
métaphysique qui donne à réfléchir le cinéma lui-même comme art vampirique :
art de l'illusion et de l'embaumement ; art des corps qui ne vieillissent pas
et des caméras qui ne se reflètent pas dans les miroirs. Du coup, à l'approche
diégétique du vampire, la mise en scène se retrouve altérée, comme si le
cinéma, mordu dans sa chair, subissait des métamorphoses pathologiques,
impactant directement sa forme. Ainsi dans Martin de Romero et ...Et mourir de
plaisir de Vadim, tournés en couleurs, le noir et blanc surgit au moment de la
morsure. Dans Nadja, tourné en 35 mm, le réalisateur Almereyda a utilisé pour
les séquences de vampirisation une caméra amateur, dont la mauvaise définition
crée une sensation de trouble spatial, voire de pixellisation. Dans tous ces
cas, l'expérience vampirique crée une distorsion profonde de la mise en scène :
la première victime du vampire est le cinéma lui-même.
Depuis ses origines, le cinéma est donc indissociablement lié aux
vampires. Pas étonnant donc que les plus grands cinéastes aient ressenti la
nécessité de mettre en scène leurs vampires. Avec eux, ils expriment quelque
chose de leur pratique artistique, dans un vertigineux jeu de miroir : Dreyer,
Browning, Polanski, Herzog, Coppola, Carpenter, Burton, Bigelow, Jarmusch
n'échappent pas à cette tentation de regarder la mort en face, avec parfois une
dose d'humour irrévérencieuse (films d'horreur et parodie ne sont pas
incompatibles). Il en est de même pour les grands acteurs et actrices (car il
existe aussi des femmes vampires, popularisées par l'ouvrage de Sheridan Le
Fanu paru en 1872, Carmilla). Parmi les plus emblématiques : Béla Lugosi dans
les années 30 (qu'Andy Warhol magnifia avec sa sérigraphie The Kiss, puissante
interrogation sur la part de vampirisation à l'œuvre dans le culte des idoles
hollywoodiennes) ; Christopher Lee, Isabelle Adjani, Catherine Deneuve, David
Bowie, Grace Jones au pic de la libération sexuelle des années 70/80 ; plus
récemment, et contemporain du sida que le vampirisme souvent métaphorise, Tom
Cruise, Tilda Swinton, Johnny Depp. Ou encore, les jeunes Robert Pattinson et
Kristen Stewart dans le très adulé Twilight, qui à l'orée des années 2000
renouvelle considérablement le genre des films de vampires, la coolitude et la
tendresse en plus. Et si, dans le fond, tout le monde voulait
être un vampire ?
DÉVORATION ET TRANSGRESSION
Le sex appeal irrésistible de ces êtres fantastiques ne se limite
jamais à l'autosatisfaction. Incapables de se suffire à eux-mêmes, ils sont
dans une quête sans fin de l'Autre, qui les révélera à ce qu'ils sont. Dracula
n'est jamais du côté du narcissisme, mais du côté de la libido (de la
pénétration, de la dévoration), dont il est l'incarnation absolue. Le vampire
est à nu, d'où peut-être le nombre incalculable de films érotiques qui lui sont
associés, avec cette nudité particulière qui demeure profondément inquiétante :
qu'il s'agisse de films tournés en Europe et aux États-Unis mais aussi au
Mexique, au Nigeria, à Taïwan et au Japon. Avec pour point commun une part de transgression (sexuelle donc, mais aussi
souvent politique) dont le vampire est le signifiant.
AU CINÉMA ET AU-DELÀ
L'exposition thématique montre, en plus des occurrences
cinématographiques du vampire, ses apparitions dans d'autres champs
artistiques. Des œuvres maîtresses jalonnent le parcours, choisies dans un
souci de mise en rapport directe avec le cinéma : les châteaux hantés du
symboliste Redon, les visions cauchemardesques de Kubin, les femmes vampires de
Leonor Fini, l'homo-érotisme de Bouguereau, les collages surréalistes d'Ernst,
les dénonciations sombres et engagées de Goya et de Niki de Saint Phalle, les
fêtes foraines de Fusco et de Mike Kelley, jusqu'aux boîtes-vampires aspirant
le reflet de Charles Matton. Sans oublier deux œuvres contemporaines au fort
pouvoir de déstabilisation, créées spécialement pour l'exposition :
Self-Portrait As a Vampire de Claire Tabouret et Fuck the Facts de Wes Lang. In
fine, cette exposition pluridisciplinaire posera la question du statut du
vampire en ce début de XXIe siècle, au cinéma, ainsi que dans ses très nombreux
avatars télévisuels (Buffy, True Blood, The Strain). Qu'a-t-on encore envie de
raconter aujourd'hui avec ces vampires ? Pourquoi l'obsession ne s'est-elle jamais
tarie ? Ni mort, ni vivant mais fondamentalement marginal, le vampire se
demande qui il est. Et conduit subtilement réalisateurs et spectateurs à se
poser exactement la même question. Le vampire est devenu l'image même de celui
qui cherche sa place dans le monde, incarnant même, dans la pureté de ses
interrogations, une forme d'utopie.
Le cinéma s'écrit avec la lumière mais il se
projette dans l'obscurité, qui reste pour toujours le royaume intemporel des
vampires.
Matthieu Orléan, commissaire de l'exposition
Vampires
https://www.cinematheque.fr/cycle/vampires-527.html
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