mercredi 27 novembre à 20h50 (115 min)
À partir d'archives
familiales inédites, d'extraits de films et de l'autobiographie de Brigitte
Bardot, David Teboul compose un portrait rare et sensible d'une actrice et
d'une femme mythique, passionnée et contradictoire.
En 2011, Brigitte Bardot donne son accord pour un projet de
documentaire biographique. Quand le réalisateur David Teboul la rencontre pour
la première fois, sa réaction est sans appel : elle ne participera pas au film
mais lui donne accès à ses archives familiales, une multitude de films réalisés
par son père, des premières heures de son existence jusqu’à sa métamorphose en
déesse des écrans. Elle l'autorise aussi à filmer librement les lieux de sa
vie : les maisons de La Madrague et de La Garrigue à Saint-Tropez, ses
refuges à elle. À partir de cette matière infime, précieuse, le cinéaste
élabore un portrait intime de l’actrice en forme de déclaration d'amour. Il
s'appuie aussi sur des passages d’Initiales B.B., l’autobiographie de
l'actrice, dits par Bulle Ogier (très émouvante) et sur des extraits de films.
De son enfance en milieu bourgeois – auprès d'une mère indifférente, d'un père
autoritaire et d'une petite sœur qu'on lui préfère – jusqu’à son retrait du
monde il y a trente ans, David Teboul réussit un portrait rare, émouvant,
empathique. Il y donne à voir, pour la première fois peut-être, toutes les
contradictions d'une femme passionnément amoureuse, mélancolique et sauvage,
qui parvenait si mal à distinguer la vie du cinéma qu’elle faillit en mourir.
BB contre brigitte
"J’ai 7 ans, mes
parents m’offrent un album intitulé Brigitte Bardot, amie des animaux (…) C’est
comme ça que je vous ai rencontrée. L’enfant que j’étais est tombé amoureux de
vous." Avec une délicatesse extrême, David Teboul scrute les images
familiales et les extraits de films, s'y arrête parfois pour détecter un
indice, un geste, imaginer ce que ressent cette enfant qui, à 15 ans, sera
projetée brutalement sous la lumière. "En 1950, je devins mascotte de Elle
et le destin se mit à marcher contre ma volonté", écrira-t-elle. Roger
Vadim, Trintignant, Samy Frey, Gainsbourg… : les passions amoureuses
s'enchaînent, les déceptions succèdent aux extases, la mélancolie s'installe
toujours. Celle qui "met tous les personnages dans sa peau" tente de
se suicider après le tournage de La vérité, de Clouzot, en 1961. Jusqu'à se
retrancher finalement avec ses animaux, comme réfugiée dans une nouvelle
enfance, au creux d'une maison dont les murs, pourtant, sont recouverts des images
de cette gloire qu'elle a tant voulu fuir.
http://www.arte.tv/guide/fr/046411-000/bardot-la-meprise
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