Exposition du 15 octobre 2015 au 14 février 2016
Créateurs de beauté,
Jacques Doucet (1853-1929) et Yves Saint Laurent (1936-2008) sont
tous les deux couturiers, chacun dans une moitié du XXème siècle.
Ils sont aussi deux collectionneurs de génie, qui composent pour eux-mêmes des
réunions d’œuvres d’art extraordinaires. À partir d’une sélection de
chefs-d’œuvre collectionnés par Jacques Doucet et Yves Saint Laurent, dont
quelques pièces qui habitèrent chez l’un puis chez l’autre, l’exposition
imagine un espace original voué au culte de la création.
À la recherche d’un certain absolu, Jacques
Doucet et Yves Saint Laurent ont créé des « espaces-collections » dans leurs
maisons, qui formaient des expositions inédites, de véritables installations,
des œuvres en soi. Braque,
Brancusi, Chirico, Coard, Csaky, Derain, Duchamp, Gray, Legrain, Laurencin,
Manet, Matisse, Miklos, Modigliani, Picasso, Rousseau… De nombreux
artistes, et plusieurs œuvres, se trouvaient dans les deux appartements.
Dans l’espace visionnaire d’une galerie personnelle appelée « studio »,
Jacques Doucet fit cohabiter des œuvres parmi les plus importantes de l’histoire de l’artmoderne, de La
charmeuse de serpents du Douanier Rousseau aux Demoiselles
d’Avignon de Picasso, en passant par la Muse endormie II de
Brancusi et La Blouse rose de Modigliani. À partir
des années 1960, Yves Saint Laurent réunit avec Pierre Bergé une autre
collection de chefs-d’œuvre. Au 55 rue de Babylone,ils constituent un nouveau « musée vivant » et font cohabiter
les arts dits « premiers », les grands maîtres tels Goya ou Picasso et des
meubles Art déco dont notamment ceux de Jean-Michel Frank.
Nous sommes à la fois rue Saint-James, à
Neuilly, en 1928, dans la dernière demeure de Jacques Doucet, et rue de
Babylone, quelque cinquante ans plus tard, dans l’appartement d’Yves Saint
Laurent et Pierre Bergé. C’est l’esprit artistique de ces lieux qui est le
sujet de cette exposition, leur parti-pris esthétique qui pourrait tenir en une phrase : la recherche de l’espace parfait. Dans
une scénographie et un décor inspirés par l’atmosphère de ces lieux,
l’exposition propose un espace hybride, qui emmène le visiteur d’un salon à
l’autre, au fil de cinq salles et de nombreux effets miroir.
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