du 11
septembre 2015 au 25 janvier 2016
Au XVIe siècle, l’art du
portrait devient de plus en plus répandu parmi les élites florentines qui trouvent là un moyen deporter les traits de leur visage et leur
statut social à la postérité. Ils recourent pour cela à des figures
littéraires telles que Pétrarque, à des références musicales ou à une mise en
scène riche en symboles pour décrire la vie du modèle, sous ses multiples
facettes.
Le Musée Jacquemart-André consacre une exposition inédite aux grands
portraitistes florentins du XVIe siècle autour d’une quarantaine d’œuvres. Outre
la présentation des chefs-d’œuvre de Pontormo, élève d’Andrea del Sarto et
maître du maniérisme, ce sera l’occasion d’apprécier les traits raffinés et
gracieux, typiques des portraits de Bronzino ou ceux de Salviati témoignant
d’un sens achevé de la sophistication.
Cette exposition va offrir un fascinant panorama de l’art du portrait florentin au XVIe
siècle, avec ses principaux thèmes et mutations stylistiques. À travers
le regard des peintres expérimentant de nouvelles manières de représenter leurs
contemporains, elle permettra
d’apprécier les évolutions de style du Cinquecento, un siècle particulièrement
mouvementé sur les plans culturel et religieux.
Cette exposition
bénéficie d’un partenariat exceptionnel des Musées de Florence. D’autres institutions
muséales de renommée internationale et collections exceptionnelles telles que
la Royal Collection (Londres), le musée du Louvre(Paris) ou encore le Städel Museum (Francfort)
soutiennent également cet événement grâce à des prêts insignes.
Le parcours sera
organisé en cinq sections construites autour d’une histoire thématique et
critique du portrait à Florence à l’âge d’or des Médicis (1512 -1599).
De grands peintres tels
que Rosso Fiorentino, Andrea del Sarto, Alessandro Allori, Francesco Salviati,
Pontormo et Bronzino, seront les figures emblématiques de cette histoire du
portrait à travers une quarantaine de peintures.
Après les portraits aux allures sévères du début
du siècle, effigies d’hommes et de femmes liés aux valeurs stoïciennes de la
période républicaine, qui se termine peu après la mort de Savonarole
(1494-1512), la deuxième section présentera les condottieres en armes. Le
portrait évolue vers la mise en
scène héroïque d’hommes de guerre au service d’Alexandre et de Côme de Médicis
pour l’affirmation du pouvoir de la dynastie.
La troisième section sera dédiée au portrait de cour, et plus
particulièrement au luxe et
à l’élégance qui
apparaissent non seulement dans la profusion
décorative des portraits, notamment chez Bronzino, mais aussi dans la richesse des matériaux de certaines œuvres (peintures sur
cuivre ou lapis-lazuli), qui confèrent au portrait une dimension somptuaire propre à l’âge d’or des
Médicis.
Les femmes sont les figures majeures de ce goût de l’apparat, telle qu’Eléonore de Tolède. Fille du vice-roi
de Naples, un des hommes les plus puissants et riches d’Italie, elle était la
candidate parfaite pour renforcer l’image du futur Grand-duc de Toscane, et le
faste de sa cour était légendaire.
La quatrième section ouvrira le champ de
l’exposition à d’autres formes d’art, la poésie et la musique, symboles de l’émancipation culturelle que
les poètes, les écrivains, mais aussi les hommes de la bourgeoisie florentine
associent à leur propre image.
La dernière section, enfin, présentera les deux
grandes tendances du portrait de 1560 à la fin du siècle : d’une part, uneaffirmation du langage allégorique dans la
représentation du modèle et de ses proches ; d’autre part, le retour à une certaine simplicité dans la
représentation des sentiments et de l’exaltation familiale,
particulièrement remarquable dans la série de portraits d’enfants réalisée par
Santi di Tito.
http://www.musee-jacquemart-andre.com/fr/evenements/florence-portraits-cour-medicis
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