Dans « L’Enigme Stefan Zweig », Francis
Huster autopsie la vie de Stefan Zweig. De Vienne à New York, en passant par
Paris, Rio, Berlin et Londres, Huster revisite le destin du romancier,
journaliste et biographe qui a choisi de se donner la mort le 22 février 1942.
Le texte, préfacé par Eric-Emmanuel Schmitt, prend vie sur scène grâce à son
auteur. A la mise en scène : Steve Suissa qui a dirigé Huster dans la pièce «
Le journal d’Anne Frank », entre autres. A quelques jours d’une représentation
unique en Israël, les deux hommes se sont confiés à IsraPresse. Interview
croisée.
IsraPresse : L’an dernier, à l’issue de votre visite au mémorial de Yad
Vashem, vous vous étiez déclaré optimiste. Un an après, il y a eu la tuerie
perpétrée dans les locaux de Charlie Hebdo, l’attentat à Hyper Casher et la
nuit du 13 novembre. Etes-vous toujours optimiste ?
Francis Huster : La situation
actuelle me pousse à être encore plus rigide sur mes positions. Nous vivons
dans une période qui est quasi-identique à celle des années trente. Comme
Roosevelt avant lui, le président Obama refuse de voir la réalité en face.
Comme dans les années trente, les Etats-unis restent les bras croisés. Tout
comme Roosevelt est resté les bras croisés face à la montée du nazisme. Qu’ont
fait les Etats-unis quand leurs alliés, la France et la Grande-Bretagne ont été
attaqués par l’Allemagne nazie ? Rien. Je rappelle à toutes fins utiles qu’à
l’été 1939, Roosevelt a refusé au Saint Louis, paquebot allemand avec à son
bord 963 Juifs allemands fuyant la mort, d’accoster aux Etats-Unis obligeant le
navire a rebrousser chemin. Aujourd’hui, quand Obama accuse Israël de porter la
responsabilité de l’embrasement au Proche-Orient, il ment. Obama a porté tous
les espoirs du monde. Il aurait pu être le nouveau Kennedy. Il n’en fut rien.
J’espère que le prochain président des Etats-Unis sera celui qui nous sortira de
cette crise.
IsraPresse : Votre thèse est
que Zweig ne s’est pas suicidé par dépit…
http://www.tribunejuive.info/interview/francis-huster-etre-en-israel-cest-etre-la-ou-bat-le-coeur-du-monde
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