lunes, 8 de agosto de 2016

ARNOLD SCHÖNBERG. PEINDRE L'ÂME EXPOSITION. MUSÉE D’ART ET D’HISTOIRE DU JUDAÏSME

 28 septembre 2016 — 29 janvier 2017 Du 28 septembre 2016 au 29 janvier 2017, le mahJ présente « Arnold Schönberg — Peindre l’âme ».
 À travers près de 300 œuvres et documents, cette exposition conçue en étroite collaboration avec le centre Arnold Schönberg à Vienne, éclaire un aspect peu connu du grand créateur viennois : son activité de peintre. Compositeur, théoricien et enseignant, poète, chef de fi le de l’École de Vienne, inventeur du dodécaphonisme… Arnold Schönberg (1874-1951) fut l'un des plus grands créateurs du XXe siècle. Cette liste serait incomplète sans ajouter « peintre ». En e) et, à partir de décembre 1908 et pendant quelques années, le musicien va pratiquer la peinture en parallèle de la composition.

Il réalise une œuvre hors-norme, dans laquelle les autoportraits et portraits de ses proches voisinent avec ce qu’il intitulait des Regards – sortes de visions hallucinées –, des caricatures, des scènes de nature ou des études de décors pour ses opéras. Commencée à un moment charnière de son œuvre de compositeur, cette démarche picturale a valeur de journal. Elle permet à l’artiste d’évoquer des états d’âme qui ne trouvent pas une forme musicale et nourrissent une quête personnelle. Dans la réception de la peinture de Schönberg, Vassily Kandinsky tient une place à part. À la suite d’un concert donné en janvier 1911, Kandinsky écrivit à Schönberg à quel point il retrouvait dans sa musique les « aspirations » que lui-même avait pour sa peinture. De cette première lettre naîtra une correspondance nourrie et une amitié forte entre les deux grands créateurs qui fi t du Russe le premier promoteur de la peinture du Viennois dans les cercles artistiques européens importants de l’époque. L’exposition du mahJ est la première manifestation parisienne consacrée à Schönberg peintre, depuis celle organisée par le musée d’Art moderne de la ville de Paris en 1995. Bénéfi ciant de prêts exceptionnels, elle met en lumière, par un ensemble important de peintures et de dessins, la qualité singulière de cette production, en la situant dans son contexte artistique viennois, avec des œuvres de Richard Gerstl, Egon Schiele, Oskar Kokoschka ou Max Oppenheimer. Par un choix de travaux contemporains de Kandinsky, elle rappelle les liens entre les deux créateurs. Cette exposition aborde également la relation tourmentée que Schönberg entretint avec sa judéité. Né et élevé dans une famille juive autrichienne, le compositeur se convertit au protestantisme en 1898. 

Pourtant, la montée de l’antisémitisme en Europe, tout comme la recherche spirituelle qui l’anime, amènent le compositeur dès les années 1920 à se confronter de nouveau à son identité juive. Il revint o? ciellement au judaïsme à Paris en 1933, avant son exil aux États-Unis. De nombreuses compositions musicales et écrits de Schönberg portent la trace de cette démarche, en premier lieu son opéra inachevé Moses und Aron, ou son oratorio A Survivor from Warsaw [Un survivant de Varsovie]. L’exposition pose un regard nouveau sur le compositeur, en observant sa trajectoire, à la croisée des champs artistiques et des préoccupations politiques, culturelles et religieuses qui ont innervé son œuvre. L'exposition est accompagnée d'un important programme de concerts, de rencontres, d’activités pédagogiques et d'un livret jeune public. Son catalogue est édité avec Flammarion.


http://www.mahj.org/documents/dossier-de-presse-exposition-Arnold-Schonberg-Peindre-l-ame.pdf

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