Mise en scène
Collaboration artistique
Chorégraphie
Maud Le Pladec
Eliogabalo
Alessandro Cesare
Flavia Gemmira
Giuliano Gordio
Anicia Eritea
Atilia Macrina
Zotico
Lenia
Nerbulone, Tiferne
Décors
Thibaut Fack
Costumes
Gareth Pugh
Lumières
Antoine Travert
Dramaturgie
Corinne Meyniel
Chef des Choeurs
Thibault Lenaerts
« Eliogabalo est
langoureux, efféminé, libidineux, lascif ; regarde, observe, que
le ciel te protège. »
Lenia, Acte I,
scène 11
Violents, terribles et fascinants, Caligula, Néron
ou Héliogabale ont eu des vies dont la brièveté, l’ambivalence et la
cruauté ont inspiré de nombreux écrivains. « L'anarchie, au point où
Héliogabale la pousse, c’est de la poésie réalisée », écrivait Antonin
Artaud, magnifiant la lutte d’un homme contre les conventions et l’ordre
d’un monde. En 1667, Cavalli avait, pour le dernier opéra qu'on lui
connaisse, choisi de s’attacher à cet empereur, si jeune et si
pervers, qui délaissa l’action politique pour l’inquiétude de sa
seule jouissance. Opérant un systématique renversement des
valeurs admises, Héliogabale habille les hommes en femmes et
place les femmes au sénat, honore les serviteurs dévoyés et
humilie les généraux. Œuvre baroque et carnavalesque, Eliogabalo n’est
pas pour autant un opéra qui prône le retour à l’ordre. Thomas Jolly et
Leonardo GarcÍa Alarcón, découvreur de trésors baroques, se gardent bien de
faire d’Eliogabalo une icône sublime qui humilierait la vertu. Le chef
d’orchestre et le jeune metteur en scène, qui montent ici leur première
production pour l’Opéra de Paris, assument au contraire les
contradictions et les ambiguïtés du personnage.
https://www.operadeparis.fr/saison-16-17/opera/eliogabalo
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