Pour son second court
métrage en tant que réalisatrice, Alice Taglioni a souhaité raconter le
Festival de Cannes à travers le prisme de trois actrices iconiques. Entretien.
Lefigaro.fr/madame. -
Brigitte bardot, Catherine Deneuve, Uma Thurman : pourquoi avoir choisi ces
trois actrices en particulier ?
Alice Taglioni. - Brigitte
Bardot était à mon sens incontournable, car elle est indissociable du Festival
de Cannes et également parce qu’il y avait un lien direct avec Dessange. Son
fameux chignon, qu’on connaît tous, est en effet une création de la maison.
Catherine Deneuve, quant à elle, m’apparaissait comme une évidence. Lorsque je
pense à une actrice, elle revient constamment. Enfin, j’ai choisi Uma Thurman
parce que je la vois très souvent au Festival de Cannes, et que je souhaitais
proposer une version personnelle de la scène de danse mythique de Pulp Fiction.
Mais surtout, elles ont en commun d’être des femmes libres, chacune à leur
façon. C’est ce qui a guidé mon choix.
Vous reconstituez dans le
film trois scènes cultes dans lesquelles elles ont joué. Que vous
évoquent-elles ?
Ces trois scènes, pour moi,
ont vraiment reflété la sensualité à travers les époques et la liberté
d’expression. Dans la première scène avec Brigitte Bardot, on ressent quelque
chose de très transgressif, avec cette danse quasi animale. Dans la deuxième on
est plus dans la notion de lâcher prise total, dans la fragilité, notamment
avec cette scène des Parapluies de Cherbourg où elle dit au revoir à l’homme
qu’elle aime et se laisse gagner par l’émotion. Et pour la troisième scène
représentant Uma Thurman, c’est l’idée de fantaisie qui ressort, parce qu’elle
se lâche, s’amuse, dépassant un peu les limites.
Quelle est la coiffure ou
l’accessoire auxquels vous les associeriez ?
Brigitte Bardot et
Catherine Deneuve ont des coiffures faciles à vivre auxquelles je m’identifie.
Me déplaçant souvent en deux-roues, j’ai besoin d’une coiffure très simple à
réaliser, très nomade et pas figée. C’est pourquoi j’aime bien ce côté un peu
sauvage que l’on peut retrouver dans les coiffures de Brigitte Bardot et cette
apparence plus romantique, voir sage, chez Catherine Deneuve, notamment dans
Les parapluies de Cherbourg. Pour Uma thurman c’est différent car il n’y pas
d’identification. Mais on se souvient tous de sa perruque dans Pulp Fiction,
qu’elle s’est approprié au point de la hisser au rang de coiffure iconique.
D’une grande blonde fatale elle peut passer à une brune avec les cheveux au
carré, tout en restant renversante. C’est ce pouvoir de transformation que
j’adore.
Elles sont toutes venues au
festival de Cannes, y a t-il des images particulières de chacune d’elle à
Cannes qui vous aient marquée ?
Catherine Deneuve à Cannes,
je l’associe au parfum de scandale. Je repense notamment à la violence qu’avait
suscitée la projection de La grande bouffe de Marco Ferreri en 1973, dans
lequel jouait Mastroianni. Le film avait été accueilli par des huées et des
sifflements et je revois alors Deneuve montant les marches à ses côtés. Pour
Brigitte Bardot, je n’ai pas vraiment de souvenirs de montée des marches, mais
plutôt des tenues et coiffures qu’elle y arborait et qui ont marqué les
mémoires. Quant à, Uma Thurman, j’ai le souvenir d’une beauté hallucinante,
vraiment particulière. Avec cette apparence tellement Cannes, tellement star et
assumée de ces actrices américaines !
http://madame.lefigaro.fr/celebrites/interview-bardot-deneuve-thurman-alice-taglioni-raconte-ses-hero-170517-132203
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