Post
Mortem de Guillaume
Depardieu : «Il avait besoin de témoigner»
Guillaume Depardieu absent, ce sont ses proches à qui il a
laissé son premier album entre les mains qui se confient sur la réalisation de Post
Mortem. Après Julie Depardieu qui a pris la parole pour le compte de
l'AFP, révélant les dessous de la
gestation du disque et les questions que cela a posé, c'est la
mère du musicien-acteur, Élisabeth Depardieu,
qui a pris la parole aujourd'hui, au micro d'Europe
1, à l'occasion de la publication de Post Mortem.Interrogée sur les souffrances de son fils évoquées dans l'album, Elisabeth Depardieu déclare: «À moi, il a tout dit, je pense. Mais je pense qu'il avait besoin de témoigner, de tout ça, de son parcours. Il aimait écrire, chanter, ça faisait partie de ce qu'il avait envie de dire.»
«Il s'est
toujours vu comme un musicien»
Comme
sa fille Julie précédemment, elle évoque également ce besoin d'écrire qui
habitait Guillaume et son désir de toujours de faire ses preuves en tant que
musicien: «Il a toujours écrit. Il me reste plein
d'écrits de lui, si j'y arrive un jour je les mettrais en ordre. À un moment
donné, il a essayé de faire des chansons de ses écrits.»
Elle ajoute, sur cette dualité
artistique de son fils, comédien qui se définissait avant tout comme un
musicien: «Il s'est toujours vu comme un musicien car il a étudié le piano très
tôt, il a fait l'école normale de musique. Il n'était pas du tout préparé à être
acteur. Le cinéma est venu le chercher. Le goût lui en est venu et je crois que
là, justement, il l'a fait pour retrouver son père, comprendre ce qui s'était
passé. Je pense que ça a été un moteur de réconciliation entre eux. Et puis
Gérard est quelqu'un qui ne parle pas: à travers le cinéma, c'était possible de
dire des choses, je pense.»
Fidèle au désir de
Guillaume
Elisabeth Depardieu est aussi
revenue sur l'élaboration du disque, orchestrée par sa fille. Prendre une
décision suite à la mort de Guillaume a été difficile. Fallait-il rendre public
ce qu'il avait préparé, encore inachevé en partie et pourtant bien destiné à
être publié un jour? «C'est sa volonté. Il était prêt à le faire. Il en a été
arrêté juste parce qu'il est mort.» Mais «ça a été très compliqué. Nous avons
été partagés entre deux devoirs. Le devoir de fidélité, de transmettre tout de
suite les maquettes telles qu'elles étaient. Et puis le devoir qui était celui
de sa volonté: il voulait d'autres arrangements. Julie s'en est occupée, elle a
voulu être fidèle à ce qu'elle estimait être le désir profond de Guillaume.» Elle ajoute: «Il faut pas
mal de courage pour s'atteler à ça. C'est violent aussi
d'en parler».
Guillaume a
«m[is] les voiles»
Une des
chansons les plus difficile à écouter pour Elisabeth Depardieu est Je
mets les voiles. En effet, comment ne pas penser alors à la disparition de
l'artiste, survenue le 13 octobre 2008 des suites d'une pneumonie contractée
sur un tournage en Roumanie? Entre le moment où Guillaume a écrit ce titre et
celui où il est disponible, l'impossible s'est passé et la chanson s'est
revêtue d'une «double signification»: «Il ne l'a pas écrite pour dire qu'il
mettait vraiment les voiles, mais il les a mises, de fait», s'est émue sa mère.
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