viernes, 12 de febrero de 2016

CHAGALL ET LA MUSIQUE . PARIS

 5 mars - 13 juin 2016
Musée national Marc Chagall
avenue Docteur Ménard
06 000 Nice


Cette exposition est organisée par le musée national
Marc Chagall et la Réunion des musées nationaux –
Grand Palais en partenariat avec le Musée de la Musique
– Philharmonie de Paris et la Piscine – Musée d’art et
d’industrie André Diligent, Roubaix.

Synthèse resserrée des deux expositions présentées à l’automne 2015 à Paris (Le Triomphe de la musique au Musée de la Musique – Philharmonie de Paris) et à Roubaix (Les Sources de la musique à la Piscine – Musée d’art et d’industrie André Diligent), l’exposition s’enrichit de nouvelles oeuvres uniquement visibles à Nice : l’auditorium voulu par Marc Chagall pour son musée, le clavecin peint par l’artiste en 1980 et une salle consacrée au roi David, figure majeure du cycle du Message Biblique.

Marc Chagall aimait la musique ; la musique traditionnelle juive de son enfance , la musique populaire russe des fêtes et des cirques, autant que la musique savante de Bach ou de Mozart qui l’accompagnaient dans sa création.

De Vitebsk à Vence, les tableaux de Chagall sont peuplés de musiciens. Une foule de violonistes, porteurs de cymbales, acrobates-musiciens et joueurs de flûte s’y presse avec verve et poésie et y fraye naturellement avec des figures religieuses comme celle du sonneur de shofar, de l’ange à la trompette, ou de David, figure tutélaire pour Chagall, celle du roi-musicien dont la lyre et le chant savent consoler ou haranguer les hommes. Ces musiciens évoquent une vie simple dans laquelle la musique soulage, exalte, raconte l’âme humaine.

À regarder ses tableaux, on comprend finalement que Marc Chagall chérissait la musique comme porteuse de sentiments humains : la plainte, la joie, la consolation et l’élévation.
Au fil de sa longue carrière, ponctuée par d’importants projets pour le théâtre, les ballets ou l’opéra, Chagall a réalisé les costumes et décors pour le Théâtre d’art juif de Moscou (1919-1920), puis pour Aleko (1942), L’Oiseau de Feu (1945), Daphnis et Chloé (1958), ou La Flûte enchantée (1967). Autant de spectacles qui furent pour l’artiste des occasions heureuses de mettre son art en dialogue avec la musique.



Dans les années 1960, deux commandes prestigieuses – les décors du plafond de l’Opéra de Paris et les fresques du Lincoln Center de New York – font de Chagall le mélomane, un chantre moderne d’Euterpe.

Toutes ces oeuvres témoignent superbement de ses affinités profondes avec la musique. Le meilleur témoignage vive la musique : la salle de concert du musée national Marc Chagall qui continue d’accueillir de cet amour réside cependant dans un lieu qu’il a créé à Nice pour qu’y chaque année une riche programmation musicale. Pour le musée, Marc Chagall a également peint un clavecin, offert par l’Association des amis américains du musée Marc Chagall.


commissariat : Anne Dopffer, conservateur général du patrimoine, directrice des musées nationaux du XXe siècle des Alpes-Maritimes et Johanne Lindskog, conservatrice du patrimoine au musée national Marc Chagall avec le concours précieux d’Ambre Gauthier, historienne de l’art.

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