5 mars - 13
juin 2016
Musée
national Marc Chagall
avenue Docteur
Ménard
06 000 Nice
Cette
exposition est organisée par le musée national
Marc Chagall
et la Réunion des musées nationaux –
Grand Palais
en partenariat avec le Musée de la Musique
– Philharmonie
de Paris et la Piscine – Musée d’art et
d’industrie
André Diligent, Roubaix.
Synthèse
resserrée des deux expositions présentées à l’automne 2015 à Paris (Le
Triomphe de la musique au Musée de la Musique – Philharmonie de Paris) et
à Roubaix (Les Sources de la musique à la Piscine –
Musée d’art et d’industrie André Diligent), l’exposition s’enrichit de nouvelles
oeuvres uniquement visibles à Nice : l’auditorium voulu par Marc Chagall pour
son musée, le clavecin peint par l’artiste en 1980 et une salle consacrée au
roi David, figure majeure du cycle du Message Biblique.
Marc Chagall
aimait la musique ; la musique traditionnelle juive de son enfance , la musique
populaire russe des fêtes et des cirques, autant que la musique savante de Bach
ou de Mozart qui l’accompagnaient dans sa création.
De Vitebsk à
Vence, les tableaux de Chagall sont peuplés de musiciens. Une foule de
violonistes, porteurs de cymbales, acrobates-musiciens et joueurs de flûte s’y
presse avec verve et poésie et y fraye naturellement avec des figures religieuses
comme celle du sonneur de shofar, de l’ange à la trompette, ou de David, figure
tutélaire pour Chagall, celle du roi-musicien dont la lyre et le chant savent
consoler ou haranguer les hommes. Ces musiciens évoquent une vie simple dans
laquelle la musique soulage, exalte, raconte l’âme humaine.
À regarder ses
tableaux, on comprend finalement que Marc Chagall chérissait la musique comme
porteuse de sentiments humains : la plainte, la joie, la consolation et l’élévation.
Au fil de sa
longue carrière, ponctuée par d’importants projets pour le théâtre, les ballets
ou l’opéra, Chagall a réalisé les costumes et décors pour le Théâtre d’art juif de Moscou (1919-1920), puis pour Aleko (1942), L’Oiseau de Feu (1945), Daphnis et Chloé (1958), ou La Flûte enchantée (1967). Autant de spectacles qui furent pour l’artiste des occasions heureuses de mettre son art en dialogue avec la musique.
Dans les années
1960, deux commandes prestigieuses – les décors du plafond de l’Opéra de Paris
et les fresques du Lincoln Center de New York – font de Chagall le mélomane, un
chantre moderne d’Euterpe.
Toutes ces oeuvres témoignent
superbement de ses affinités profondes avec la musique. Le meilleur témoignage vive
la musique : la salle de concert du musée national Marc Chagall qui continue d’accueillir
de cet amour réside cependant dans un lieu qu’il a créé à Nice pour qu’y chaque
année une riche programmation musicale. Pour le musée, Marc Chagall a également
peint un clavecin, offert par l’Association des amis américains du musée Marc
Chagall.
commissariat : Anne
Dopffer, conservateur général du patrimoine, directrice
des musées nationaux du XXe siècle des Alpes-Maritimes et Johanne Lindskog, conservatrice du
patrimoine au musée national Marc Chagall avec le concours précieux d’Ambre Gauthier, historienne de l’art.
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