Du 29 novembre 2016 au 26
mars 2017, le château de Versailles propose une exposition qui présente les
infinies variétés et ingéniosités des divertissements organisés à la Cour,
faisant de Versailles un lieu de fêtes et de spectacles pour toujours plus de grandeur,
d’extraordinaire et de fantastique. Parcourant trois règnes, de Louis XIV à la
Révolution, le propos de l’exposition ne prétend pas à l'exhaustivité, mais
privilégie le ressenti du courtisan.
L'exposition
Dans ses Mémoires pour
l'éducation du Dauphin, Louis XIV accorde une large place aux fêtes et aux
divertissements, qui, selon lui, participent de l'art de gouverner. Il faut,
pour l'ordinaire de la vie de cour, instaurer « cette société de plaisirs, qui
donne aux personnes de la Cour une honnête familiarité avec le souverain, les
touche et les charme plus qu'on ne peut dire ». Il faut, pour l'extraordinaire
des événements royaux, toujours plus de grandeur, de surprise et de
fantastique, afin d'émerveiller la Cour, le royaume et l'Europe. En fonction de
ses goûts et de l'évolution de la mode, chacun des successeurs du grand roi
maintient cette tradition de faste et de créativité.
L'enjeu est ici de
présenter les infinies variétés et ingéniosités des divertissements qui sont
proposés à la Cour, qu'ils lui soient offerts par le roi ou qu'ils soient
pratiqués par elle. Ce sont bien sûr, toutes les formes de spectacles publics,
comédies, opéras, concerts, feux et illuminations, mais aussi les
représentations privées quand seigneurs et dames de la Cour montent eux-mêmes
sur les planches. Ce sont les innombrables jeux d'argent qui vous apportent la
fortune ou la ruine. Ce sont les exercices du corps où il faut briller : la
chasse, la danse des bals et des mascarades, le mail et la paume, ces ancêtres
du golf et du tennis.
La Barre et d’autres musiciens
Louis XIV comprend très tôt
le rôle politique et social de ces divertissements qui contribuent au
rayonnement de la monarchie. En effet, cette vertigineuse mise en scène de
réjouissances, qui donne l’impression d’un monde enfermé dans une fête
permanente, ne doit pas tromper : pour parvenir à se maintenir et qui plus est
à se distinguer et à briller devant le roi, combien d’efforts individuels
étaient nécessaires, de fortune pour soutenir son rang, de réseaux pour se
placer avantageusement dans ces grandes machines de représentation, de maîtrise
de soi pour supporter au quotidien le devoir de paraître, la comparaison avec
autrui et le défi de la compétition.
Tout au long de
l’exposition, le public est invité à découvrir et à ressentir ce que le
courtisan vivait, voyait, entendait ou pratiquait – de la détente physique
apportée par les chevauchées de chasse, des plaisirs visuels et auditifs de la
scène, de l’inquiétude au jeu ou au bal paré, au bonheur des illuminations
nocturnes. Plusieurs dispositifs immersifs rythment le parcours – douches
sonores, écrans, restitutions 3D, constructions grandeur nature de machineries
de théâtre, etc. – pour redonner vie aux lieux de spectacle, recréer l’ambiance
des soirées à la Cour et mieux entraîner les visiteurs au coeur de la fête.
Commissariat
Béatrix Saule, Commissaire
général de l'exposition, directeur-conservateur général du musée national des
châteaux de Versailles et de Trianon
Élisabeth Caude,
conservateur général, chef du département Mobilier et Objets d’art du musée
national des châteaux de Versailles et de Trianon
Jérôme de La Gorce,
directeur de recherche émérite au CNRS, conseiller scientifique au Centre de recherche
du château de Versailles
http://www.chateauversailles.fr/les-actualites-du-domaine/evenements/evenements/expositions/fetes-et-divertissements-a-la-cour
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