viernes, 19 de noviembre de 2021

PIONNIÈRES ARTISTES D’UN NOUVEAU GENRE DANS LE PARIS DES ANNÉES FOLLES, MUSÉE DU LUXEMBOURG. GRENADE, ESPAGNE, MUSÉE LORCA

Exposition organisée par la Réunion des musées nationaux - Grand Palais

Très longtemps marginalisées et discriminées tant dans leur formation que dans leur accès aux galeries, aux collectionneurs et aux musées, les artistes femmes de la première moitié du XXe siècle ont néanmoins occupé un rôle primordial dans le développement des grands mouvements artistiques de la modernité sans pour autant être reconnues de leur vivant en tant que telles. Ce n’est que récemment que leur rôle dans les avant-gardes est exploré: de fait il est a prévoir que lorsque le rôle de ces femmes sera reconnu a leur juste valeur, ces mouvements seront profondément changés. Cette exposition nous invite à les réinscrire dans cette histoire de l’art en transformation: du fauvisme à l’abstraction, en passant par le cubisme, Dada et le Surréalisme notamment, mais aussi dans le monde de l’architecture, la danse, le design, la littérature et la mode, tout comme pour les découvertes scientifiques. Leurs explorations plastiques et conceptuelles témoignent d’audace et de courage face aux conventions établies cantonnant les femmes à certains métiers et stéréotypes. Elles expriment de multiples manières la volonté de redéfinir le rôle des femmes dans le monde moderne. Les nombreux bouleversements du début du XXe siècle voient s’affirmer certaines grandes figures d’artistes femmes. Elles se multiplient après la révolution russe et la Première Guerre mondiale qui accélèrent la remise en cause du modèle patriarcal pour des raisons pratiques, politiques et sociologiques. Les femmes gagnent en pouvoir et visibilité et les artistes vont donner à ces pionnières le visage qui leur correspond.

Un siècle après, il est temps de se remémorer ce moment exceptionnel de l’histoire des artistes femmes. Les années 1920 sont une période de bouillonnement et d’effervescence culturelle, d’où sera tiré le qualificatif d’années folles. Synonymes de fêtes, d’exubérance, de forte croissance économique, cette époque est aussi le moment du questionnement de ce que l’on appelle aujourd’hui les «rôles de genre», et de l’invention ainsi que de l’expérience vécue d’un «troisième genre». Un siècle avant la popularisation du mot «queer», la possibilité de réaliser une transition ou d’être entre deux genres, les artistes des années 20 avaient déjà donné forme à cette révolution de l’identité.

La crise économique, la montée des populismes, puis la seconde guerre mondiale vont à la fois restreindre la visibilité des femmes, et faire oublier ce moment extraordinaire des années 20 où elles avaient eu la parole. L’euphorie avant la tempête se joue surtout dans quelques capitales où Paris tient un rôle central, et plus précisément les quartiers latin, de Montparnasse et de Montmartre,


L’exposition Pionnières, artistes femmes d’un nouveau genre dans le Paris des années folles présente 45 artistes travaillant aussi bien la peinture, la sculpture, le cinéma, que des techniques/catégories d’objets nouvelles (tableaux textiles, poupées et marionnettes). Des artistes connues comme Suzanne Valadon, Tamara de Lempicka, Marie Laurencin côtoient des figures oubliées comme Mela Muter, Anton Prinner, Gerda Wegener. Ces femmes viennent du monde entier, y compris d’autres continents où certaines exporteront ensuite l’idée de modernité : comme Tarsila Do Amaral au Brésil, Amrita Sher Gil en Inde, ou Pan Yunliang en Chine.

Après les “femmes nouvelles” du XIXème siècle liées à la photographie, ces « nouvelles Eves », sont les premières à avoir la possibilité d’être reconnue comme des artistes, de posséder un atelier, une galerie ou une maison d’édition, de diriger des ateliers dans des écoles d’art, de représenter des corps nus, qu’ils soient masculins ou féminins, et d’interroger ces catégories de genre. Les premières femmes à avoir la possibilité de vivre leur sexualité, quelle qu’elle soit, de choisir leur époux, de se marier ou pas et de s’habiller comme elles l’entendent. Leur vie et leur corps, dont elles sont les premières à revendiquer l’entière propriété, sont les outils de leur art, de leur travail, qu’elles réinventent dans tous les matériaux, sur tous les supports. L’interdisciplinarité et la performativité de leur création a influencé et continue d’influencer des générations entières d’artistes…………..

2 mars - 10 juillet 2022

Musée du Luxembourg 19 rue Vaugirard 75006 Paris


SIGHT AND TOUCH

Sight and Touch (ca. 1929-30), a project inspired by Federico García Lorca’s drawing of the same name, offers a new interdisciplinary approach to making the poet’s archive available to the public. We must understand this archive as a kind of magma that crystallises and dissolves in contact with works by other artists, along with texts that invoke him, aesthetics that connect different trends, or which appear to have been predicted by the poet’s works.
The drawing Sight and Touch [La vista y el tacto] (1929-30) has guided us through the archive, compiling documents from the legacy that are exhibited here, where the literary image of the texts coexists with textures, gestures, hands that criss-cross one another, fevers, chills, hugs or nebulae.

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