À Nogent-sur-Seine
C’est à Nogent-sur-Seine
que la vocation de sculpteur qui va remplir la vie de Camille Claudel se
dessine. Elle a douze ans lorsque son père est nommé conservateur des
hypothèques dans le chef-lieu de canton de l’Aube. Louis-Prosper Claudel occupe
ce poste de 1876 à 1879, trois années qui vont compter dans la vie de sa fille
aînée. Dans cette région de potiers, la fillette se passionne pour le modelage.
Cette activité prend une
telle importance dans le cocon familial, que ce père attentif en vient à solliciter
l’avis d’Alfred Boucher, lauréat d’un second prix de Rome en sculpture en 1876,
dont les parents résident à Nogent. Cette rencontre est décisive. Alfred
Boucher décèle le premier talent de Camille Claudel alors autodidacte. Il lui
enseigne les rudiments de la sculpture, la corrige, encourage et conforte ses
choix. Il est convaincu de ses qualités artistiques.
L’avis d’Alfred Boucher a
incontestablement été déterminant dans la décision de Louis-Prosper Claudel
d’installer à Paris, en 1881, sa femme Louise-Athanaïse Claudel et ses trois
enfants, Camille, Louise et Paul, pour leur offrir les meilleures études.
A Paris, Camille Claudel
suit des cours à l’Académie Colarossi, et partage un atelier avec de jeunes
étudiantes anglaises. Alfred Boucher passe deux fois par semaine pour suivre
ses travaux jusqu’en 1882. Une médaille d’or au Salon des artistes français lui
donne l’opportunité d’un voyage d’études à Florence. Avant son départ en
Italie, il obtient d’Auguste Rodin qu’il prenne le relais. Ce choix n’est pas
anodin : pour Alfred Boucher, qui avait orchestré sa défense au moment de
l’affaire de l’Âge d’airain, Rodin est le meilleur sculpteur de son temps.
En 2008, c’est comme une
seconde rencontre lorsque les œuvres de Camille Claudel rassemblées par
Reine-Marie Paris et Philippe Cressent sont acquises pour enrichir le musée
créé à Nogent-sur-Seine par Alfred Boucher en 1902.
http://www.museecamilleclaudel.fr/fr/collections/le-parcours-de-visite/camille-claudel-et-nogent-sur-seine
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