„Messias“ bei der Salzburger Mozartwoche: Fragt nicht, warum
vonMarkus Thiel
Par Andrea Buring
Voyage spirituel, "Le Messie" de Haendel revu et corrigé
par Mozart ("Der Messias") a été présenté lors de la Semaine Mozart
de Salzbourg dans une nouvelle mise-en-scène de Robert Wilson, le maître du
minimalisme.
"Mieux écouter les yeux ouverts"
Le célèbre metteur en scène américain nous explique sa démarche :
"Que puis-je faire pour donner de l'espace à la musique ? Quand je ferme
les yeux, j'écoute avec une plus grande attention ; d__'où cette question :
suis-je capable de créer quelque chose sur scène qui avec les yeux ouverts,
m'aide à mieux écouter la musique ?" explique-t-il.
Directeur artistique de la Semaine Mozart, le
ténor franco-mexicain Rolando Villazón décrit ainsi le travail de Robert Wilson
: "C'est comme une peinture qui se développe, qui montre des facettes
diverses, comme si on marchait à travers un énorme tableau, comme si on
pénétrait à l'intérieur et si on pouvait voir comme la lumière change,"
s'enthousiasme-t-il.
Touches de Mozart
Cette version mozartienne de "The
Messiah" de Haendel est le fruit d'une commande que l'illustre compositeur
de Salzbourg a honoré en 1788 : il a traduit le plus célèbre oratorio du
répertoire de l'anglais vers l'allemand, mais aussi modifié certaines tonalités
et utilisé d'autres instruments.
"Mozart a installé un orchestre plus
symphonique," fait remarquer Marc Minkowski qui assure la direction
musicale de cette production. "Il a ajouté de petits éclairages, comme si
Van Gogh repeignait la Mona Lisa, comme un peintre qui ajoute ses couleurs avec
des harmonies différentes," poursuit-il. "C'est un changement de
monde complet, mais cela reste toujours "Le Messie" de Haendel, c'est
sûr," estime le chef d'orchestre français.
"De nombreux messages
philosophiques"
"J'adore vraiment cette version de Mozart
"Der Messias", comment il a fait passer l'œuvre du baroque au
classique," insiste Rolando Villazón.
Robert Wilson ajoute : "Ce qui est
magnifique dans la musique de Mozart, c'est qu'elle renferme de la lumière qui
amène de l'espoir."
Le chef d'orchestre Marc Minkowski renchérit :
"On a l'Alléluia et on va vers la résurrection et l'espérance. C'est
sûrement une œuvre qui contient de nombreux messages philosophiques et c'est
peut-être pour cela qu'elle est si populaire et intemporelle,"
estime-t-il.
"Le Messie" ("Der Messias") sera présenté les
24 et 26 juillet au Festival de Salzbourg et les 16, 18 et 19 septembre au
Théâtre des Champs-Élysées à Paris.
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