19, 20 novembre 2016
Le Poème Harmonique, dirigé par Vincent Dumestre, nous revient à la scène. L’ensemble se penche sur la musique anglaise du XVIIème siècle et s’attaque à l’un des plus grands chefs-d’œuvre lyrique : Didon et Enée.
Cette pièce qui, à l’époque, tenait de la
combinaison hybride du théâtre et du masque (divertissement composé de chants,
de danses, de musique instrumentale et de machinerie scénique à effets
spectaculaires) permit au compositeur britannique de réaliser son idéal
dramatique. En effet, si Purcell ne signa qu’un seul opéra dans sa courte
carrière – il mourut à 36 ans, laissant derrière lui une production abondante
et variée – il composa un bijou d’une extrême concision.
Sa partition, qui développe
un langage audacieux et personnel, sera relue par les musiciens du Poème
Harmonique pour en faire ressortir toutes les couleurs. Le génie de l’ouvrage
tient aussi à la qualité du livret, savamment construit par Nahum Tate. Avec
une écriture elliptique implacable, il raconte l’histoire d’amour et la séparation
de deux amants : fuyant Troie, Enée fait escale à Carthage et tombe amoureux de
la reine Didon. Leur amour redonne espoir au peuple. Mais Sorcières et Esprit
mettent fin à l’idylle, poussant Enée à reprendre son errance. Leur obéissant,
le héros abandonne sa bien-aimée qui meurt de chagrin.
Metteurs en scène issus des
arts du cirque et du Mime Marceau, Cécile Roussat et Julien Lubek avaient déjà
collaboré avec le Poème Harmonique pour le Carnaval Baroque. Ils mêleront mime,
danse et acrobaties à la musique dans une scénographie mouvante et féérique.
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