Jacques Brel
La Quête.
Anna Bonitatibus, mezzo-soprano et François Chappey, guitariste
Anna Bonitatibus, mezzo-soprano et François Chappey, guitariste
Maurice Ravel
Don Quichotte à Dulcinée (3 chansons)
Don Quichotte à Dulcinée (3 chansons)
Richard Strauss
Don Quichotte (poème symphonique)
Don Quichotte (poème symphonique)
Manuel de Falla
Les Tréteaux de maître Pierre (Opéra en un acte)
Les Tréteaux de maître Pierre (Opéra en un acte)
Jules Massenet
Don Quichotte
Acte 1 scène 1, actes 4 et 5
Don Quichotte
Acte 1 scène 1, actes 4 et 5
Le spectacle Les Voyages de Don Quichotte est
une proposition artistique souhaitée par Marc Minkowski et coordonnée par
Vincent Huguet. Réunissant toutes les forces vives de l’Opéra National de
Bordeaux (l’ONBA, le Ballet et le Chœur de l’Opéra National de Bordeaux) ainsi
qu’un plateau d’artistes invités exceptionnels, il se déroulera en trois
temps : une première partie, mélodique et symphonique à l’Auditorium
de l’Opéra, à l’issue de laquelle une déambulation équestre festive dans la
ville conduira les spectateurs à assister à une troisième partie lyrique au
Grand-Théâtre.
Un spectacle ouvrant le mandat de Marc Minkowski à
la tête de l’Opéra National de Bordeaux.
Note d’intention de Vincent Huguet
Don Quichotte peut aujourd’hui ajouter un exploit
à la liste incertaine de ceux qu’il a réalisés : être l’un des personnages
littéraires à avoir inspiré le plus grand nombre d’artistes, et jouir d’une
postérité qui ne s’érode pas. Depuis la fin du XVIIème siècle, le catalogue des
œuvres musicales consacrées à l’hidalgo ne cesse de s’étoffer et chaque époque
réinvente son Don Quichotte. On l’a adoré bouffon, tragi-comique, avant de le
rhabiller au XIXème siècle en figure christique puis au XXème siècle en
personnage à la fois absurde et magnifique. Le théâtre aime Don Quichotte, lui
qui le maltraitait si fort, ruant dans les tréteaux de maître Pierre ou
s’attaquant à des comédiens qu’il prend pour des diables. Mais les deux sont
indissociables et Don Quichotte pourrait bien être le saint patron de toutes
les scènes du monde, qui quand le rideau s’ouvre nous font prendre des moulins
à vent pour des géants et des ampoules pour des étoiles. Ce que vit Don
Quichotte au cours de ses voyages, cette « folie » qu’il a de
transformer ce qu’il voit, c’est à la fois le sens même de la création
artistique, mais aussi ce que nous recherchons en entrant dans un théâtre. On
s’assoit dans le noir et on a envie d’y croire. Où est la folie
là-dedans ? « C’est un fou, mais c’est un fou sublime », répond
Dulcinée aux moqueurs dans l’opéra de Massenet, qui s’achève par l’évocation de
« l’île des rêves », la seule que le chevalier errant va vraiment
léguer à Sancho, la seule qui restera aussi quand l’orchestre aura joué les
dernières notes. Mais ses rêves ne sont pas aussi dérisoires qu’on le
croit parfois, et l’organiste bordelais Charles Tournemire l’avait décrit avec
cette belle formule : « un grand crieur d’Idéal ».
Don Quichotte est multiple, dans le roman de
Cervantès comme à travers ses différents avatars dramatiques et musicaux.
L’Opéra National de Bordeaux en réunit les plus étonnants, de Strauss à Ravel
et Ibert en passant par Massenet et devient, avec ses deux salles, le
territoire même qu’explore le chevalier de la Longue Figure, une nouvelle sierra pour
ses expériences, sa soif de combattre l’injustice et de célébrer l’amour. Dans
le roman de Cervantès, Don Quichotte est obsédé par le pouvoir des enchanteurs,
qui perturbent notre raison et jouent avec elle ; le voici cette fois dans
leur quartier général, là où l’artifice est un art et l’illusion un métier, là
où toutes les apparitions et tous les mensonges sont possibles. Don
Quichotte dans la sierra lyrica…
http://www.opera-bordeaux.com/
No hay comentarios:
Publicar un comentario