Les œuvres avaient
appartenu à Margarete Oppenheim, dont la famille avait été forcée de les vendre
à un prix dérisoire aux nazis en 1936
Illustration : Le Musée des
Arts Décoratifs de Berlin (Wiki Commons, CC BY 3.0, Andreas Praefcke)
Deux musées de Berlin ont
rendu des œuvres aux héritiers d’une collectionneuse juive qui avait été
contrainte de les brader pendant la Seconde Guerre mondiale, selon la Fondation
du patrimoine culturel prussien.
La fondation a restitué
onze œuvres du Musée des Arts décoratifs et de la Skulpturensammlung qui
avaient appartenu à Margarete Oppenheim, dont la famille avait été forcée de
les vendre à un prix dérisoire aux nationaux-socialistes en 1936.
Margarete Oppenheim, veuve
du chimiste et industriel Franz Oppenheim, est décédée en 1935, six ans après
son mari. Sa collection a été décrite comme l’une des plus grandes et des plus
précieuses d’Allemagne, contenant des œuvres d’impressionnistes et de petites
sculptures, ainsi que de la porcelaine, de la majolique, de la faïence et de
l’argenterie.
L’Etat a organisé la
restitution des œuvres conformément à la Déclaration de Washington, signée il y
a 20 ans par 44 pays qui se sont engagés à rechercher des œuvres d’art perdues
depuis longtemps et qui se sont retrouvées dans des musées et d’autres
collections publiques. L’Allemagne figurait parmi les signataires.
Cinq des onze œuvres
rendues aux héritiers d’Oppenheim ont été rachetées par les musées – deux
peintures sur des thèmes religieux chrétiens de l’école Donau du XVIe siècle et
trois objets en porcelaine du XVIIIe siècle produits par les maisons Meissen et
Frankenthal.
La fondation a supervisé la
restitution de quelque 350 œuvres d’art et plus de 1 000 livres aux héritiers
de Juifs persécutés.
Son président, Hermann
Parzinger, a déclaré dans un communiqué qu’il était reconnaissant envers les
héritiers pour leur contribution à une « solution juste et équitable » et a
ajouté que la fondation restait dédiée à la recherche de la provenance des
œuvres dans les musées berlinois.
Imke Gielen, porte-parole
du cabinet d’avocats Rowland & Associates, a déclaré que les héritiers
appréciaient la procédure de restitution des œuvres de la fondation, ainsi que
les « efforts inlassables de la fondation » pour découvrir l’histoire des
œuvres de sa collection.
Selon la fondation,
Margarete Oppenheim avait ordonné aux exécuteurs de sa succession de mettre aux
enchères ses œuvres après sa mort, « au moment le plus approprié », et de
réinvestir les fonds dans sa succession. Mais dans la mesure où la vente aux
enchères a eu lieu en mai 1936, à une époque où les Juifs étaient persécutés et
pressés de céder leurs biens à un prix très bas, la vente aux enchères est
considérée comme forcée et donc illégitime, selon la Déclaration de Washington.
Les chercheurs de provenance
ont trouvé deux objets supplémentaires que Margarete Oppenheim avait
personnellement prêtés aux musées et qui n’avaient jamais été rendus.
https://fr.timesofisrael.com/des-musees-de-berlin-rendent-11-oeuvres-aux-heritiers-dune-collectionneuse-juive/?utm_source=A+La+Une&utm_campaign=21ba855182-Mardi+23+janvier+2018&utm_medium=email&utm_term=0_47a5af096e-21ba855182-55586581
No hay comentarios:
Publicar un comentario