AVEC "ONCE UPON
A TIME IN HOLLYWOOD", TARANTINO FAIT DU TARANTINO
Cette géniale
fresque sixties avec Brad Pitt, Leonardo DiCaprio et Margot Robbie était parmi
les films les plus attendus à Cannes 2019.
Par Louise Wessbecher
FESTIVAL DE CANNES -
25 ans après “Pulp Fiction” et sa Palme d’or, Quentin Tarantino va-t-il
transformer l’essai? Son film “Once Upon a Time in Hollywood”, présenté ce
mardi 21 mai en compétition à Cannes, a le profil d’un Grand prix, disons-le
franchement.
Quelques heures à
peine après avoir dévoilé une nouvelle bande-annonce, à voir en tête de notre
article, Brad Pitt, Leonardo DiCaprio, Margot Robbie et Quentin Tarantino ont
monté les marches du Palais des festivals autour desquelles on n’avait encore
jamais vu tant de monde puis le début de cette quinzaine.
Il faut dire que le
nouveau long-métrage, quatre ans après “Les Huit Salopards” était plus
qu’attendu. Et il ne nous a pas déçus. Promis, les lignes qui suivent respectent
les volontés du réalisateur: dans une lettre adressée à ceux qui verront le
film, Tarantino a demandé à ce qu’on n’en révèle pas la fin pour préserver
toute la surprise jusqu’au 14 août prochain, date de sa sortie en France.
Brad Pitt et
Leonardo DiCaprio font la paire
Revenons donc au
pitch. Leonardo DiCaprio incarne Rick Dalton, star du petit écran cantonnée au
rôle du méchant dans les westerns plutôt sur le déclin, jamais sans son
cascadeur Cliff Booth, (Brad Pitt au sommet de sa forme), accessoirement aussi
chauffeur, homme à tout faire et meilleur ami. En parallèle, on suit également
la vie de Sharon Tate (Margot Robbie, qui donnait la réplique à Leo dans “Le
Loup de Wall Street”), nouvelle voisine de Rick Dalton fraîchement mariée à
Roman Polanski.
Voilà le point de
départ de cette sublime fresque tarantinesque à l’image granuleuse, illuminée
par les néons des diner et autres fast-foods de Los Angeles où les margaritas
se boivent par dizaines. Quentin Tarantino profite, une fois n’est pas coutume,
de cette histoire farfelue pour déclarer tout son amour à la musique, au cinéma
mais aussi aux séries télé des années 60. On laissera le spectateur y chasser
toutes les références et clins d’oeil pop culture qu’il y glisse (on en a raté,
c’est sûr).
En fait, “Once Upon
a Time in Hollywood” réunit la patte western de “Les Huits Salopards” et
“Django Unchained”, l’humour noir de “Pulp Fiction” et la violence
sanguinolente de “Kill Bill”. Difficile de décrire autrement cette oeuvre que
certains trouveront sans doute “too much” ou décousue, mais on se dit que c’est
sans doute à ça que ressemble l’intérieur de la tête de Tarantino.
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