YVES LECLERC
James Westman se
glissera pour la première fois dans la peau de Nabucco. Le baryton ontarien
apprécie particulièrement les musiques de cet opéra de Giuseppe Verdi.
« La musique de Nabucco fait partie de ce que
le compositeur italien a fait de mieux. Il y a, dans les mélodies, beaucoup de
variété », a-t-il indiqué en entrevue.
Présentée les 11, 14, 16 et 18 mai au Grand
Théâtre de Québec, Nabucco est une fresque biblique qui raconte la rédemption
du roi de Babylone face au peuple hébreu qu’il a conquis et réduit à
l’esclavage.
« C’est une histoire de rédemption, de pardon
et de foi. La foi envers l’humanité », a mentionné le baryton de 46 ans,
originaire de Stratford en Ontario.
Nabucco est un homme qui aime la guerre, qui
aime conquérir, détruire et construire afin de nourrir son ego.
« C’est une machine
de guerre qui a soif de pouvoir et de vengeance. On le voit se transformer et
il réalise à un moment donné qu’il doit respecter ses voisins », a-t-il dit.
James Westman croit que les moments où Nabucco
sombre dans la folie, lors du deuxième acte, sont une sorte de geste
volontaire. « Il utilise ça comme étant une opportunité d’oublier tout ce qu’il
a fait », a-t-il précisé.
Pour le baryton, les chœurs sont le personnage
principal de cet opéra créé à la Scala de Milan en 1842.
Il fait référence à Va Pensiero, où les
esclaves hébreux chantent leur patrie.
« La première fois, je n’ai pas été capable de
regarder. Les frissons m’ont envahi et j’ai dû m’en aller. C’est comme si je
venais de réaliser ce que mon personnage a fait à ces gens. Je ne crois pas
qu’il existe d’autres opéras où les chœurs sont aussi présents », a-t-il
mentionné.
Petites habitudes
James Westman, qu’on a entendu dans les opéras
Tosca et Louis Riel, en est à sa cinquième visite dans la Vieille Capitale.
Le chanteur, qui a mis un terme à une carrière
dans le hockey à la suite d’une blessure à un genou, après avoir été repêché par
les Generals d’Oshawa, dans la Ligue de hockey de l’Ontario, adore la Vieille
Capitale.
« J’aime l’attitude des gens qui y vivent et
qui profitent de la vie. C’est l’une de mes villes favorites dans le monde »,
a-t-il fait remarquer.
Le chanteur commence à avoir ses petites
habitudes.
« J’aime aller manger avec des amis au
Graffiti et au Café du monde et on me reconnaît même sur la rue. L’autre soir,
au Subway, j’ai dû prendre cinq selfies avec des gens. Et ça, ce n’est pas
quelque chose qui m’arriverait ailleurs au Canada », a-t-il dit.
Il aime bien aussi faire une longue marche
jusqu’à la chute Montmorency.
« C’est 10 km et
tout le monde me dit que je suis fou de faire ça, mais j’aime ça. Je reviens
toutefois en autobus », a-t-il ajouté en riant.
► Nabucco est présenté samedi à 19 h et les 14, 16 et 18 mai à 20 h à la salle
Louis-Fréchette du Grand Théâtre de Québec. Il s’agit de la version originale
italienne avec des surtitres français.
https://www.journaldequebec.com/2019/05/09/dans-la-peau-de-nabucco
No hay comentarios:
Publicar un comentario