Du vendredi 10 au dimanche
12 février
Le week-end Dolce Vita
présente trois visages de l’Italie : l’écrivain Erri De Luca compose une
autobiographie en musique, une mosaïque de mots et de sons ; Piers Faccini
chante une Sicile rêvée, folk et cosmopolite, une danse intime entre Orient et
Occident ; enfin, Paolo Conte fait swinguer le tout. Toute la sensualité du
Sud.
PROGRAMME
Erri De Luca, récitant
Nicky Nicolai, voix
Stefano Di Battista,
saxophones
Andrea Rea, piano
Daniele Sorrentino, basse
Roberto Pistolesi, batterie
Erri De Luca compose une
magnifique mosaïque à partir de souvenirs et de témoignages sonores. Les notes
se mélangent aux mots, et la musique devient une vision, dans un échange
perpétuel avec la littérature napolitaine et d’ailleurs.
Si l’écriture est évidemment
une sorte de musique, Erri De Luca ose ici un véritable spectacle musical. Sur
scène, le grand écrivain italien est à la tête d’un groupe qui traduit ses
paroles en musique. Une chiacchierata musicale, un papotage musical comme le
qualifie l’auteur de Trois chevaux et de Montedidio. Dans la peau du chef
d’orchestre, le saxophoniste de jazz Stefano Di Battista détermine les notes,
épaulé par la pianiste Andrea Rea, le contrebassiste Daniele Sorrentino et le
batteur Roberto Pistolesi, tandis que Nicky Nicolai, avec sa voix, emmène les
mots du Napolitain sur des rives inédites. Baptisée La Musica Insieme, cette
aventure originale a les allures d’une autobiographie musicale voyageant entre
théâtre musical, performance narrative et récit. Un étonnant corps à corps
entre les notes et les mots.
PROGRAMME
Piers Faccini, guitare,
voix, harmonica
Simone Prattico, batterie,
xylophone midi
Malik Ziad, guembri,
mandole
Jasser Haj Youssef, viole
d'amour
Bill Cooley, oud,
psaltérion
Dans ses chansons, Piers
Faccini semble venu d’un pays imaginaire, s’inspirant d’un âge d’or (XIe-XIIIe
siècles) où la Sicile était au coeur de multiples cultures. Il chante une
utopie musicale personnelle, une danse intime entre Orient et Occident.
Il est toujours loin des
modes et hors du temps. Piers Faccini est surtout aussi à l’aise dans une
complainte napolitaine du XVIIIe siècle que dans un blues de La
Nouvelle-Orléans où un folk mélancolique, collaborant avec des artistes aussi
divers que Vincent Ségal, Dawn Landes, Rokia Traoré, Ben Harper, Ballaké
Sissoko, Camille ou bien encore Ibrahim Maalouf. Le songwriter
italo-britannique est surtout le citoyen de son propre imaginaire. Un îlot
créatif qu’il situe cette fois en Sicile. Avec son projet I Dreamed an Island,
Piers Faccini s’envole cette fois vers l’âge d’or de cette île, aux XIIe et
XIIIe siècle, lorsqu’elle était un carrefour bouillonnant des cultures
latino-chrétienne, gréco-byzantine et arabo-islamique. Un pasodoble entre
Orient et Occident qui, dans sa bouche et entre ses doigts, offre des contours
inédits.
PROGRAMME
Première partie
Entracte
Deuxième partie
Paolo Conte, chant, piano
Nunzio Barbieri, guitare
Lucio Caliendo, hautbois,
basson, percussions, clavier
Claudio Chiara, saxophone,
flûte, accordéon, basse, clavier
Daniele Dall'Omo, guitare
Daniele Di Gregorio,
batterie, percussions, piano
Luca Enipeo, guitare
Massimo Pitzianti,
accordéon, bandonéon, clarinette, saxophone baryton, piano, clavier
Piergiorgio Rosso , violon
Jino Touche, contrebasse,
guitare électrique
Luca Velotti, saxophone,
clarinette
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Avec sa voix rocailleuse
qui sait faire swinguer l’italien, Paolo Conte connaît une véritable idylle
avec le public français. It’s Wonderful…
Avec sa voix faussement
éraillée de Tom Waits transalpin et ses mélodies un brin jazz, un brin blues,
le public français est tombé amoureux de Paolo Conte ce jour où Pierre
Desproges utilisa le mythique It’s Wonderful comme générique de ses Chroniques
de la haine ordinaire. Depuis, chacun a compris que le répertoire du pianiste
piémontais renfermait d’autres trésors… D’abord, on accepte ce tempo, puis l’on
boit la suavité de ce chant rauque et charmeur. Reste à déguster le romantisme
mélancolique du propos, l’humour aussi. Difficile aussi de ne pas être charmé
par la façon qu’a Paolo Conte de dompter le swing et de brouiller les cartes
entre une rengaine couleur sépia ou une composition moderne. Le tout avec un
raffinement sans égal.
http://philharmoniedeparis.fr/fr/activite/concert-jazz/16849-erri-de-luca-stefano-di-battista-nicky-nicolai
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