Simone Veil en mai 1979.
Elle était alors candidate aux élections européennes. AFP/STAFF
Le Parisien
Politique Simone Veil
L'ancienne ministre de la
Santé, à l'initiative de la loi qui a dépénalisé l'avortement, est décédée à
son domicile parisien. Une cérémonie officielle aura lieu mercredi après-midi
aux Invalides en présence du chef de l'Etat.
Elle était une grande
figure de la politique française. Simone Veil est décédée ce vendredi matin à
l'âge de 89 ans, comme l'a annoncé le site du «JDD». Son décès a été confirmé
par son fils, l'avocat Jean Veil. «Ma mère est morte ce matin à son domicile.
«Elle allait avoir 90 ans le
13 juillet», a-t-il indiqué. L'été dernier, elle avait été brièvement
hospitalisée pour des problèmes respiratoires. Symbole du droit des Femmes,
depuis qu'elle avait fait adopter l'IVG (interruption volontaire de grossesse)
au Parlement en 1975, elle s'est éteinte vers 8h15 à son domicile du 7e
arrondissement de Paris.
Une «cérémonie d'obsèques
officielles» sera organisée mercredi après-midi dans la cour des Invalides en
présence du chef de l'Etat, Emmanuel Macron, qui prononcera un discours. «Tous
les corps constitués seront invités», a précisé l'Elysée. «Le jour de la
cérémonie, les drapeaux européens seront mis en berne tandis que les drapeaux
français seront parés d'un crêpe noir» sur les bâtiments officiels.
En apprenant son décès,
Emmanuel Macron a présenté ses«très vives condoléances à la famille de Simone
Veil». «Puisse son exemple inspirer nos compatriotes, qui y trouveront le
meilleur de la France», a ajouté le Président de la République. Son Premier
ministre a quant à lui salué le «visage d'une République debout, humaine,
généreuse».
Née en 1927 à Nice
(Alpes-Maritimes), cette ancienne magistrate et académicienne avait été
ministre de la Santé de 1974 à 1979 puis députée européenne (1979-1993),
première présidente du Parlement européen (1979-1982). De 1993 à 1995, elle fut
de nouveau ministre des Affaires sociales du gouvernement Balladur avant
d'entrer au Conseil constitutionnel en 1998.
Simone Veil avait été
déportée à l'âge de 16 ans avec sa famille. Elle est devenue symbole de la
Shoah lorsqu'en 1974, elle révélait publiquement sa déportation. Lors d'une
inauguration, alors qu'elle glissait du ciment entre deux pierres, elle
répondait à un préfet qui lui disait qu'elle maniait bien la truelle : «J'ai
fait ça en déportation, ça a été mon métier.»
Son autobiographie, publiée
en 2007, a été traduite dans une quinzaine de langues et venue à 550 000
exemplaires. L'auteur est élue à l'Académie française en 2008 et devient en
2010 la sixième Immortelle de l'histoire. Elle a occupé le 13ème fauteuil,
celui détenu auparavant par Pierre Messmer, ancien Premier ministre, Paul
Claudel ou encore Racine. Mon père, «disparu dans les pays baltes (...),
révérait la langue française», se rappelait Simone Veil avec émotion dans son
discours.
http://www.leparisien.fr/politique/simone-veil-est-morte-30-06-2017-7100136.php
Le discours de Simone Veil
sur la loi autorisant l'IVG
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