BOUGIVAL : LES TRAVAUX DE SAUVEGARDE LANCÉS À LA VILLA VIARDOT

Sébastien Birden

La villa Pauline-Viardot est dans un état de délabrement avancé. LP/Sébastien Birden

Désignée bénéficiaire du Loto du Patrimoine en 2018, la maison de la cantatrice doit subir un premier chantier afin de remédier au plus urgent.

Emmanuel Macron était venu en personne promettre de « faire revivre » la Villa Viardot. C’était il y a six mois presque jour pour jour, le 15 septembre dernier précisément. Ce samedi-là, Stéphane Bern, devenu quelques semaines plus tôt « Monsieur patrimoine », était également présent sur le perron de la villa de la cantatrice, avec un chèque de 500 000 € de la part de la Française des jeux sous le bras. Une somme devant permettre de parer au plus pressé, compte tenu notamment de l’état de vétusté de la bâtisse, principale bénéficiaire du Loto du patrimoine en Ile-de-France pour l’année 2018.

Plutôt 3,4 M€ que les 3 M€ initialement évoqués

Un hiver plus tard, les travaux de sauvegarde sont désormais lancés. Il s’agit, selon Luc Wattelle, le maire SE de Bougival, de « restaurer le clos et le couvert de façon à ce que la structure reste saine ». Un chantier qui s’accompagne du remplacement des huisseries, de la chaufferie et de la ventilation afin « d’avoir un ensemble qui arrête de se dégrader ». Un cabinet d’architecte a également été mandaté. Mi-février, celui-ci a d’ailleurs remis un premier rapport à la ville. « Cela nous permet d’avoir une estimation des coûts un peu plus précise », explique l’élu qui évoque désormais la somme de 3,4 M€ contre les 3 M€ initialement évoqués.

Inaugurée pour le bicentenaire de la naissance de Pauline Viardot ?

Mais les additions une fois faites, on est encore loin du compte. En plus des 500 000 € obtenus dans le cadre du Loto du Patrimoine, la ville peut compter sur les 100 000 € octroyés par la Fondation Total, sur près de 10 000 € récoltés grâce à une souscription publique, et sur une dotation qui n’a pas encore été chiffrée avec précision de la part de la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) et de la région Ile-de-France. Elles devraient prendre respectivement en charge 40 % et 30 % des coûts des travaux sur les éléments inscrits. « On a demandé à l’architecte une évaluation précise de ce qui est éligible », souligne le maire. Selon ses calculs, il resterait environ 1,7 M€ à trouver pour boucler intégralement le financement. « On peut déjà rendre le rez-de-chaussée accessible au public. On va relancer des pistes et on verra au fur et à mesure », explique Luc Wattelle qui rêve déjà secrètement d’une date d’inauguration de la villa restaurée : « le 18 juillet 2021 pour les 200 ans de la naissance de Pauline Viardot ».

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