jueves, 2 de mayo de 2019

SEUL LÉONARD DE VINCI POUVAIT RÉCONCILIER LA FRANCE ET L'ITALIE


Emmanuel Macron rencontre le président italien Sergio Mattarella ce 2 mai au château d'Amboise, à l'occasion du 500e anniversaire de la mort de l'artiste.


DIPLOMATIE - Il n’y avait que Léonard de Vinci pour apaiser les relations franco-italiennes. Refroidies fin 2018, elles semblent désormais au beau fixe. Symbole de cette accalmie: la visite du président italien Sergio Mattarella au château d’Amboise, en Indre-et-Loire, aux côtés d’Emmanuel Macron, ce jeudi 2 mai.

Cette rencontre a lieu là où Léonard de Vinci a passé les trois dernières années de sa vie aux côtés de François Ier. Il s’y est éteint et y repose depuis. Les deux chefs d’État se retrouvent en France à l’occasion du 500e anniversaire de la mort de l’artiste, symbole de la richesse des échanges culturels entre la France et l’Italie... mais également l’un des objets de discorde entre les deux pays ces derniers mois, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.

À l’origine de ce différend, un accord passé entre la France et l’Italie en 2017, prévoyant le prêt d’œuvres entre les deux pays. Avant que l’extrême droite n’arrive au pouvoir et ne s’empare du sujet pour mettre de l’huile sur le feu.

“Léonard de Vinci est italien, il est seulement mort en France. Le prêt de ces tableaux au Louvre placerait l’Italie à la marge d’un événement culturel majeur” affirme en novembre 2018 la toute fraîche secrétaire d’État à la Culture, Lucia Borgonzoni, membre de la Ligue du Nord.
Léonard de Vinci, symbole de la discorde
Les œuvres de Léonard de Vinci rejoignent alors la liste de griefs que les nationalistes italiens collectent contre le gouvernement français.

En juin, la longue errance du bateau Aquarius et de ses 629 naufragés avait vu Emmanuel Macron dénoncer “l’irresponsabilité” de l’Italie qui refusait d’accueillir le navire. Matteo Salvini, ministre de l’Intérieur italien, répondait en blâmant “l’arrogance” du chef d’État français.

Les provocations et piques s’étaient ensuite multipliées. Jusqu’au 5 février, jour où le leader nationaliste Luigi Di Maio décide de poster une photo de lui prise en présence de figures emblématiques des gilets jaunes, dans le Loiret. C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase pour le gouvernement français, qui décide de rappeler son ambassadeur à Rome. Un geste fort, qui mettra fin à l’escalade des tensions entre les deux pays.

Réconciliation au château d’Amboise
Pour illustrer cet apaisement, Emmanuel Macron avait annoncé le 3 mars à la télévision italienne qu’il recevrait son homologue italien Sergio Mattarella à Amboise et à Chambord, deux célèbres châteaux de la Loire, “avec la jeunesse française et italienne”.

À l’exception d’une question sur la liaison ferroviaire Lyon-Turin ―dont il a souligné l’importance―, le président français s’est gardé d’évoquer les sujets qui fâchent. Il a en revanche longuement parlé de son amour pour l’Italie, de ses voyages, de ses lectures, de Naples...

“Aucun pays, aucun en Europe, ni l’Italie, ni la France, ne règlera les problèmes qui sont les siens en s’opposant aux autres pays européens et en se repliant juste sur le plan national”, a-t-il insisté.

https://www.huffingtonpost.fr/entry/seul-leonard-de-vinci-pouvait-reconcilier-la-france-et-litalie_fr_5cc6fa77e4b04eb7ff990386?utm_hp_ref=fr-homepage

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