jueves, 5 de noviembre de 2020

MAINTENANT ANNE SINCLAIR SE CONFIE SUR SON GRAND-PÈRE RAFLÉ, L’ANTISÉMITISME ET TRUMP

 


La journaliste apporte un éclairage édifiant sur la tragédie méconnue du camp de Compiègne-Royallieu, aborde l’antisémitisme et l’historiographie ainsi que les élections US

By GHIS KORMAN

En reconstituant l’histoire de son grand-père paternel Léonce Schwartz, Anne Sinclair rend hommage aux hommes pris dans la rafle des notables du 12 décembre 1941. Peu à peu, le récit, personnel et intime, s’ouvre sur une enquête historique et apporte un éclairage édifiant sur la tragédie du camp de Compiègne-Royallieu, méconnue du grand public.

Times of Israël : En 2012, vous publiiez 21 rue la Boétie (Grasset) en hommage à votre grand-père maternel, Paul Rosenberg dont la galerie d’art était située à cette adresse. La rafle des notables (Grasset) se penche sur le destin de Léonce, votre grand-père paternel…

Anne Sinclair : En effet et comme je n’ai que deux grands-pères, ce livre devrait clore cette saga ! Je crois avoir bouclé la boucle.

Ce récit dépasse l’enquête familiale. Pour autant, il rend un hommage vibrant à Léonce Schwartz qui en est le personnage central, un « bel homme » issu d’une famille établie en Alsace…

Mon grand-père Léonce était le fils d’Isaïe Schwartz qui était compositeur de musique à la synagogue de Strasbourg. La famille était originaire du village alsacien de Westhoffen. Léonce, quant à lui, était né à Paris en 1878. Il était un petit chef d’entreprise et vendait de la dentelle en gros.

Ce livre n’aurait probablement pas existé s’il n’avait fait que raconter l’histoire de mon grand-père

Léonce Schwartz. (Crédit : archives de l’auteur)

Léonce a été pris dans la rafle qui fait l’objet de ce livre : la rafle des notables du 12 décembre 1941 que vous avez vous-même découverte en enquêtant sur votre grand-père. Pourquoi ce chapitre de l’histoire française est-il ainsi méconnu ?

Il y a plusieurs raisons à cela. La première tient au fait qu’il s’agit de la troisième rafle organisée en France, après celles de mai et d’août 1941. La rafle du Vel d’Hiv, qui allait être menée quelques mois plus tard (les 16-17 juillet 1942) est devenue « la rafle des rafles », tout comme Auschwitz est devenu « le camp des camps ». La rafle symbolique du Vel d’Hiv a été d’une très grande ampleur. Elle a aussi visé les femmes et les enfants, avec la complicité de l’Etat français.

Je dois dire que je n’avais moi-même jamais entendu parler de la rafle des notables. Pourtant, mon grand-père en avait été victime, avant d’être envoyé à Compiègne.

En enquêtant sur lui, j’ai découvert à la fois cette rafle et ce camp. Ce livre n’aurait probablement pas existé s’il n’avait fait que raconter l’histoire de mon grand-père. Léonce est, en somme, l’illustration d’une histoire collective que j’ai voulu raconter pour rendre hommage à ces hommes qui, pour la plupart, sont morts à Auschwitz. Il me semblait important de revenir sur cette rafle, d’abord parce qu’elle a été à l’origine du premier convoi de déportation des Juifs de France vers les camps de la mort. Et aussi parce qu’elle a visé une catégorie de Français très particulière.

Des bourgeois assimilés, très établis dans la société française

Des intellectuels, des polytechniciens, d’éminents juristes, des historiens, des ingénieurs, des hommes politiques, certains décorés de la Légion d’honneur (dont Léonce), des professions libérales…

Les 743 Juifs français visés par cette rafle étaient considérés comme

« notables », mot utilisé pour traduire « einflussreiche Juden », des Juifs influents, ce que tous n’étaient pas, à commencer par mon grand-père qui était commerçant. Reste qu’il y avait parmi eux des hommes tel que Pierre Masse, ténor du barreau, sénateur de la République et ancien membre du gouvernement de Clémenceau. Son frère Roger, également prisonnier, était colonel. René Blum, frère de Léon Blum, homme de théâtre, y était aussi. Les témoins disent qu’il fut jeté vivant dans un four crématoire, à peine arrivé à Auschwitz. Il y avait également Jean-Jacques Bernard, le fils de Tristan Bernard ainsi que Maurice Goudeket, le mari de Colette.

La plupart étaient des bourgeois assimilés, très établis dans la société française. Ils avaient distendu les liens avec le judaïsme et la communauté juive. Certains étaient mariés à des non-Juives et n’étaient pas retournés à la synagogue depuis leur bar-mitsva ou n’y étaient même jamais allés. Ils étaient ce qu’eux-mêmes appelaient des « Israélites », un mot que l’on n’emploie plus aujourd’hui, sauf à être trop frileux pour dire « Juifs » ou carrément antisémite. Ils étaient nombreux à être anciens combattants de la guerre de 1870 ou de 1914. Ces patriotes avaient toujours fidèlement servi la France et ils ne comprenaient absolument pas ce qu’ils faisaient là.

Pourquoi avoir visé des notables ?

Les Allemands voulaient montrer qu’il suffisait d’être Juif, quelle que soit l’implication dans la société, pour être arrêté puis déporté. Ces hommes sont restés plus longtemps que prévu dans le camp car les trains étaient pris par les permissionnaires allemands qui rentraient dans leurs familles pour Noël.

Dannecker, le chef de la section de la Gestapo chargée de la question juive, n’a eu de cesse de presser Berlin de le débarrasser de ces Juifs. Il est revenu d’Allemagne en février avec, « enfin », un programme et des horaires précis qui, comme je l’explique dans le livre, furent scrupuleusement respectés.

Les Juifs français se sentaient plus Français que Juifs

Votre récit retrace presque pas à pas, telle que vous avez pu la reconstituer, l’arrestation de Léonce. On apprend que pour atteindre ce jour-là le contingent de 1 000 hommes décidé par la Gestapo, aux 743 notables visés avaient été ajoutés des Juifs raflés au hasard dans la rue ainsi que 300 Juifs étrangers transférés de Drancy où ils étaient internés depuis mai ou août. Dans quelle mesure la différence de niveau social entre ces Français privilégiés et les réfugiés a-t-elle été l’autre spécificité marquante de cette rafle ?

Cette rafle est en effet marquée par la promiscuité qu’elle a établie entre ces bourgeois très assimilés et des Juifs d’origine étrangère qui avaient fui l’Allemagne, l’Autriche, la Hongrie, la Pologne, la Roumanie…

Au fond, ce sont ces Juifs étrangers qui, parce qu’ils avaient connu discriminations et pogroms, allaient expliquer à ces notables pourquoi ils étaient là. Cela a d’ailleurs été le cas d’autres communautés juives assimilées qui, en Europe, ne vivaient pas dans les ghettos ou les shtetls et qui s’étaient fondues dans la masse de leurs concitoyens. Les Juifs français se sentaient plus Français que Juifs.

Au-delà de cette spécificité, cette histoire est intéressante à plus d’un titre. D’abord, parce qu’il s’agit du premier convoi vers les camps de la mort. Ensuite, parce qu’à seulement une soixantaine de kilomètres de Paris, Compiègne avait toutes les caractéristiques d’un camp nazi : la seule différence était qu’il n’y avait pas de tortures, de chambres à gaz et de fours crématoires. Pour autant, on y mourait de mauvais traitements, de faim, de froid, de la vermine et des maladies. À l’origine, Compiègne était une caserne que les nazis avaient aménagée en camp pour civils.

Il y avait plusieurs camps à l’intérieur : le camp des Juifs, le camp C, était à l’écart du camp A qui était celui des résistants, généralement communistes et du camp B, réservé aux Russes. Les prisonniers des camps A et B étaient un peu mieux traités, ils n’étaient pas au secret et pouvaient recevoir des colis et des visites. Dès le départ, le camp C faisait partie du projet d’extermination.

S’agissant de la dureté du régime de Compiègne-Royallieu, vous évoquez le témoignage de Jean-Jacques Bernard dont le titre est resté, écrivez-vous, le surnom le plus juste donné à ce camp…

Il l’a titré Le Camp de la mort lente. C’est un très beau titre qui traduit le fait qu’on avait décidé, en attendant de les envoyer à la chambre à gaz, de les faire mourir à petit feu. Ce qui est admirable et montre l’homogénéité culturelle d’un certain nombre de ces prisonniers tient au fait qu’ils ont organisé des conférences dans leur baraquement presque chaque soir, en tous cas tant qu’ils en ont eu la force. Pour distraire leurs camarades et essayer de tenir leur propre esprit en éveil, les orateurs parlaient littérature française, philosophie, possibilités de la science, pétrole, parcours de l’électricité… : autant de thèmes dont chacun était le dépositaire et qu’il voulait faire partager aux autres. Etre capable de réfléchir à des sujets qui transcendent, en faisant abstraction de l’horreur, laisse rêveur…

Je m’accuse, au fond, d’avoir manqué de curiosité, de ne pas avoir vraiment posé de questions…

Sans archives familiales, il vous a fallu lire et enquêter pour incarner les lieux dont ce récit est construit : l’immeuble de vos grands-parents rue de Tocqueville, dans le 17e arrondissement de Paris, la salle des mariages de la mairie, le manège du commandant L. Bossut, de l’Ecole Militaire où les notables furent d’abord conduits, puis le camp de Compiègne-Royallieu… L’historien et intellectuel Pierre Nora, avec lequel vous avez déclaré « partager un intérêt commun pour plein de sujets » parlait, au sujet de l’œuvre éditoriale qu’il a dirigée – Lieux de mémoire (Gallimard Quarto 3 tomes, 1997) – de « capital mémoriel ». De la même façon, peut-on parler, s’agissant de vos recherches sur Compiègne, comme cela l’a été pour le 21 rue La Boétie, de capital mémoriel ?

Pour le 21 rue La Boétie, j’avais énormément d’archives et de traces sur ce qu’avait été la galerie de tableaux de Paul Rosenberg. Je voulais rendre hommage à ce grand-père, à l’art moderne entre les deux guerres mais aussi pointer l’ironie de l’histoire qui a fait de ce temple de la beauté une officine de propagande de la Gestapo (l’Institut des Questions juives (IEQJ), NDLR).

La démarche de ce dernier livre est très différente : elle concerne un point dont je continue d’ignorer certains aspects. Je m’accuse, au fond, d’avoir manqué de curiosité, de ne pas avoir vraiment posé de questions et de m’être contentée d’un récit très liminaire me permettant tout au plus de savoir que mon grand-père avait pu être sauvé et qu’il avait échappé à Auschwitz. Je ne sais d’ailleurs toujours pas comment ma grand-mère a pu le faire sortir du Val-de-Grâce.

J’ai voulu essayer de m’imprégner de cette histoire. Je suis donc allée rue de Tocqueville, dans le hall de l’immeuble, sans même savoir à quel étage habitaient mes grands-parents ; pour me mettre en mémoire la topographie des lieux, je suis aussi évidemment allée plusieurs fois au camp de Compiègne qui est un mémorial très bien conçu et actif. L’idée des Lieux de mémoire ne concernait pas uniquement des lieux géographiques : il s’agissait aussi d’emblèmes et de symboles. Mon livre relève d’une enquête journalistique. Je ne suis pas historienne et ne prétend pas l’être. J’ai tenté de retrouver la trace d’un grand-père que je n’ai pas connu et qui a disparu des suites de son internement, le 16 mai 1945, juste après avoir pu revoir son fils (mon père, engagé dans la France libre) qui venait à peine de rentrer du Proche-Orient.

Ce qui au départ était une enquête familiale s’est transformé en un récit collectif. J’ai voulu témoigner de cette odyssée terrible et méconnue qui m’est apparue pleine d’enseignements. Je me félicite d’avoir contribué, à travers ce livre qui a été très bien accueilli, à la faire connaître du grand public. Je reçois depuis sa parution un courrier considérable. Il est troublant de constater que d’un livre relatant l’histoire d’hommes disparus depuis 80 ans, ressurgit une forme de vie, à travers des familles qui ont probablement conservé des traces plus importantes que celles dont je disposais. Car je n’avais pas grand-chose, sinon ces photos et surtout ce dessin que j’ai toujours trouvé magnifique et émouvant tant il donne à mon grand-père un visage plein d’abattement et de douleur. Il figure dans le livre où je l’ai sous-titré : « Un dessin poignant de Léonce, réalisé au Val-de-Grâce par un camarade de détention, malheureusement resté inconnu de moi. »

Or la petite-nièce du dessinateur et sa nièce, qui habitent respectivement en France et en Israël, m’ont toutes les deux téléphoné pour me dire qu’elles reconnaissaient « l’oncle Marcel ». Il s’agit de Marcel Lhermann, qui travaillait pour un magazine de mode d’avant-guerre. Il avait 35 ans et a été déporté et assassiné à Auschwitz. Retrouver, après coup, le nom de ce dessinateur qui avait côtoyé mon grand-père, m’a profondément bouleversée. C’est en ce sens que je dis qu’il est très troublant de voir les prolongements qui permettent à une histoire écrite de reprendre vie à travers d’autres témoins et d’autres familles.

Le poète et résistant Robert Desnos est passé par Compiègne. Dans son poème Sol de Compiègne, il écrit : « Nous marquons l’empreinte de nos semelles. » N’est-ce pas l’empreinte de ces disparus que votre livre s’attache, lui aussi, à marquer ?

J’essaie de redonner corps sinon à leur vie, du moins à leur mort. De la même façon qu’il y a, au Mémorial de la Shoah à Paris, le Mur des Noms, il se trouve à Compiègne une stèle de verre sur laquelle sont gravés les noms de tous ceux qui y sont passés, morts ou non, Juifs ou non-Juifs. Le nom de Desnos, par exemple, y figure. Celui de mon grand-père n’y était pas.

Suite à Mikado d’enfance (L’Antilope, 2019), l’écrivain et éditeur Gilles Rozier confiait au Times of Israël : « Mon grand-père a été assassiné à Auschwitz. C’est un assassinat. Il n’est pas mort par hasard du typhus à Auschwitz. » De même que Léonce ne s’est pas retrouvé par hasard au Val-de-Grâce et qu’il est mort d’épuisement en 1945, des suites directes de son internement à Compiègne. Pourtant, comme vous le soulignez, son nom ne figurait pas sur la stèle commémorative…

Les archives n’étaient pas totalement dépouillées et donc incomplètes, de la même manière que je ne savais pas moi-même où mon grand-père avait été interné et que je l’ai retrouvé grâce à Karen Taiëb, responsable du service Archives du Mémorial de la Shoah. C’est elle qui a localisé sa trace à Compiègne et dans la rafle des notables dont je n’avais jamais entendu parler… J’ai insisté – et il n’y a évidemment eu aucun problème – pour que son nom soit ajouté sur la stèle. Il ne l’était pas quand j’ai écrit le livre. C’est maintenant chose faite. J’aurai au moins fait cela pour lui.

Vous reprenez les propos de Philippe Bernard, journaliste au Monde, neveu des voisins de vos grands-parents lors de la rafle. Il souligne que la politique systématique (déportation des ennemis politiques juifs et communistes) vient « infirmer la thèse élaborée par Vichy dès la Libération et reprise aujourd’hui par des polémistes révisionnistes – toutefois démentis par tous les historiens – selon laquelle le gouvernent du Maréchal aurait servi de bouclier aux Juifs français »…

Tous les révisionnistes essaient aujourd’hui de faire passer Vichy pour protecteur des Juifs français, ce qui est archi-faux. Ce qui les a relativement protégés, ce sont les Français eux-mêmes. S’il n’y a eu « que » 76 000 déportés de France, c’est parce que des Français ont été formidables et qu’ils ont, au péril de leur vie, protégé des compatriotes. Ce n’est pas le cas du Gouvernement de Vichy qui, au contraire, a prêté la main, par sa politique de collaboration active, au projet des nazis. L’historien Laurent Joly explique cela très bien dans son livre. (L’Etat contre les Juifs, Vichy, les nazis et la persécution antisémite, Grasset, 2018).

Votre souffrance n’est-elle pas perceptible dans ce livre qui semble être le plus intime que vous ayez jamais écrit ? L’écriture au rythme syncopé s’hérisse de mots qui ne sont en phase ni avec votre plume habituelle ni avec la pudeur que l’on imagine régir la conduite de ces notables. Vous y parlez de saleté repoussante, d’odeur abominable, de constipation, de dysenterie…

J’ai essayé d’être sobre et de ne pas verser dans le pathos. Je l’ai écrit : mon grand-père a eu la chance de mourir dans son lit, quand bien même la cruauté des nazis en a été la cause. Il n’est pas mort dans une chambre à gaz, ce qui est un sort plus enviable que celui de beaucoup d’autres. Je fais attention de ne pas mettre tout sur le même plan et de laisser aux martyrs les plus importants et les plus terribles leur spécificité.

Néanmoins, aller sur ses traces a été douloureux. Douloureux à lire, douloureux à rechercher, douloureux à écrire. Il est impossible de ne pas se projeter, de ne pas se demander comment on aurait soi-même réagi dans ces circonstances.

Aurais-je eu la force d’âme de ces hommes-là ?

Vous écrivez : « Face à l’antisémitisme renaissant, l’extrémisme et le populisme, j’ai été de plus en plus habitée par les années d’occupation et la Shoah. » L’inquiétude s’ajoute-t-elle à la souffrance ?

Ce n’est un mystère pour personne. J’essaie simplement de ne pas projeter sur aujourd’hui les grilles du passé. Rien n’est exactement comparable et l’Histoire ne se répète pas. L’antisémitisme d’aujourd’hui n’est, Dieu merci, pour l’instant, pas de même nature. Il n’y a pas d’antisémitisme d’Etat et les Juifs européens sont protégés par l’autorité des pays européens. Pour autant, on ne peut pas nier la résurgence de l’antisémitisme et les radicalités extrémistes. Etre vigilant me semble la moindre des choses. Dans ce récit, je raconte une histoire et je la livre : à chacun d’en tirer ses conclusions.


Portrait de Mademoiselle Gabrielle Diot par Degas (1896), pastel. (Crédit : Art Recovery International)

Où en est le « Portrait de Gabrielle Diot » de Degas, toile subtilisée par les nazis à votre autre grand-père Paul Rosenberg en 1940 ?

Il n’est toujours pas récupéré, sans qu’on sache très bien qui le possède. Nous n’avons pour l’instant pas beaucoup d’informations.

Pour finir, un mot sur les prochaines élections américaines ?

Je trouve que Trump est un danger public pour le monde, pour l’Amérique et, contrairement à ce que pensent beaucoup d’Israéliens, pour Israël où il conforte les passions les plus extrémistes, les dirigeants qui ne recherchent pas activement la paix et qui contribuent à une radicalisation de la géopolitique. Quand on pense que des journalistes en viennent à demander à Donald Trump si, en cas de défaite aux élections, il abandonnera le pouvoir… Imagine-t-on qu’une telle question puisse être posée à Emmanuel Macron ou Angela Merkel ? C’est ahurissant. Cela donne une idée de l’état de la démocratie américaine. Je crains donc sa réélection et j’espère que les réflexes d’une Amérique que j’ai connue vigoureuse et belle l’empêcheront. Je ne suis pas trumpiste, pas du tout…

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