viernes, 1 de enero de 2016

LES 10 PETITS SECRETS DE L'OPÉRA DE PARIS. PASSAGES SECRETS, MONTANT DES CACHETS, CAPRICES DE CHANTEURS: UN ESSAI DIT TOUT SUR LE PALAIS-GARNIER.




A LA VUELTA DEL VIAJE DE FIN DE AÑO A PARÍS, ALGUNAS NOVEDADES, PORQUE...PARÍS, A PESAR DE LOS PESARES, SIGUE SIENDO PARÍS, SIEMPRE UN MILAGRO 

Chefs d’Etat
De Gaulle n’aimait pas l’opéra, ni Pompidou, ni Mitterrand, ni Hollande. Chirac le haïssait, et Sarkozy n’y a pas mis les pieds. Seul Giscard d’Estaing s’y rendait régulièrement.

Médecin

Il y a toujours un médecin pendant les représentations (non rémunéré, mais qui jouit de deux places gratuites). Il y a en moyenne un mort tous les deux ans. Une spectatrice accidentée a dû être évacuée un jour à l’horizontale, du deuxième balcon, à l’aide d’une grue extérieure. Une autre a perdu les eaux pendant la représentation. On a voulu donner un abonnement à vie au bébé, puis renoncé de peur que la chose ne crée un précédent.

Quart d’heure

Au-delà de quatre heures, entractes compris, des quarts d’heure supplémentaires sont payés aux musiciens. Le «Crépuscule des dieux» peut donner jusqu’à sept quarts d’heure de bonus. Lorsque l’oeuvre frise les quatre heures, on a tendance à raccourcir les entractes, à presser les musiciens de regagner leur pupitre, et à espérer que le chef va diriger plus vite.


Passages secrets

Des deux boyaux souterrains, obscurs, étroits, qui partent des cinquièmes dessous du Palais-Garnier et grimpent jusqu’au quatrième étage par des échelles de métal scellées, un seul est encore praticable. L’autre est à présent occupé par une descente d’évacuation pluviale.

Bals

Avec des éclipses, il s’est tenu toute sorte de bals au Palais-Garnier, qui rapportaient plus qu’une représentation: un plancher est posé sur les sièges du parterre. On y a fêté le centenaire des Antilles, les 150 ans de la Révolution et la «locomotion automobile et nautique». Le bal de Polytechnique, qui existe depuis 1879, s’est installé à Garnier en 1925 et s’y est tenu presque tous les ans. Garde républicaine, élèves officiers en grand uniforme, représentation, puis bal. Entre 2500 et 6000 personnes se pressent pour cet événement, qui a même attiré François Mitterrand et Jacques Chirac.

Caprices

Un artiste exige une limousine pour aller de son hôtel à l’Opéra (290 mètres); une chanteuse attend du concierge qu’il lui dise merde avant son entrée, tous les soirs, fût-ce par télégramme; une autre voyage avec sept domestiques; une autre demande que les bijoux qu’elle doit porter en scène soient tiédis avant; celle-ci ne quitte son ours en peluche qu’au dernier moment; une autre enfin exige par contrat une certaine taille de serviette de bain.
 Cachets
Bravant l’accusation d’entente illicite, les cinq plus grands directeurs d’Opéra (Paris, Vienne, New York, Milan et Londres) s’entendent sur le cachet maximum des chanteurs: 17.000 euros par soir en 2014. C’est beaucoup moins qu’autrefois, quand Margaret Price en touchait 18.000, Shirley Verrett 23.000, José Carreras 21.000, et le cher Pavarotti 35.000: plus du double d’aujourd’hui. Les chefs, plus rares, ne sont pas assujettis au cachet maximum : 20.000, 25.000 euros par représentation...
Chiffres
La subvention publique est passée de 77% du budget de l’Opéra en 1984 à 45% en 2014. Le poste principal est celui du personnel permanent: 1500 personnes en 2014, soit 55% du budget. Les spectacles représentent 20% du budget: artistes, décors, costumes... Une nouvelle production peut dépasser les 2 millions d’euros. Les recettes de billetterie sont passées de 48 millions (2008) à 70 (2014). Le mécénat atteint 10 millions en 2014. Les visites du Palais-Garnier rapportent 6 millions !
Ascenseur
L’Aga Khan, qui aimait la danse et les petites danseuses, mais dont l’obésité rendait pénible l’ascension vers sa loge et surtout le foyer de la danse du Palais-Garnier, s’était fait construire un ascenseur particulier et hydraulique (boiseries, banquette). Il sert aujourd’hui aux handicapés.
Théâtrophone
La première tentative de diffusion de spectacles date de 1891. La société de Clément Ader, le Théâtrophone, avait signé un contrat avec l’Opéra, qui se prolongea jusqu’en 1932: elle retransmettait à ses abonnés les opéras par téléphone. Proust a écouté six fois «Pelléas et Mélisande» de Debussy. La question des droits d’auteur mit fin au procédé.
Jacques Drillon

L’Opéra de Paris, coulisses et secrets du Palais-Garnier
par Jean-Philippe Saint-Geours et Christophe Tardieu


http://bibliobs.nouvelobs.com/theatre/20151224.OBS1929/les-10-petits-secrets-de-l-opera-de-paris.html

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