Radouane Lakdim a mené une
série d'attaques terroristes à Carcassonne et Trèbes (Aude), vendredi 23 mars.
Le bilan provisoire fait état de quatre morts et quinze blessées. Deux
personnes ont été interpellées.
QUE S'EST-IL PASSÉ?
Radouane Lakdim a entamé
son équipée meurtrière peu après 10h vendredi 23 mars en volant une voiture à
Carcassonne, dont il tue le passager et blesse grièvement le conducteur.
Il se dirige ensuite vers
une caserne de parachutistes où il patiente "quelques minutes
vraisemblablement afin d'attendre des militaires". Il fait alors demi-tour
et se dirige vers une caserne de CRS, où il tire sur quatre d'entre eux
rentrant d'un footing, blessant légèrement l'un à l'épaule, avant de prendre la
fuite.
Vers 11h15, il entre dans
un supermarché Super U de Trèbes et tue un employé et un client.
"J'ai vu un individu
très excité qui avait une arme de poing, un couteau et qui criait Allah
Akbar", a raconté à l'AFP Christian Guibbert, ex-policier, qui faisait ses
courses et a mis plusieurs clients à l'abri "dans un frigo de
boucher".
"On a fait sortir des
collègues et des clients par la porte de secours à l'arrière", a confirmé
Jacky, collègue de travail d'une des victimes à la boucherie du supermarché.
"Il a été tué d'une balle dans la tête à bout portant", a-t-il
ajouté.
Vers 14h20, Redouane Lakdim
seul avec l'officier de gendarmerie retenu en otage, ouvre le feu sur le
militaire, déclenchant l'intervention du GIGN, selon le récit du procureur
Molins.
L'auteur des attaques est
abattu.
QUEL EST LE BILAN HUMAIN?
Les victimes sont au nombre
de quatre, dont le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, qui s'était proposé
comme otage. Il est décédé des suites de ses blessures, a-t-on appris ce samedi
matin.
"Jamais la France
n'oubliera son héroïsme, sa bravoure, son sacrifice", a réagi sur Twitter
le ministre de l'Intérieur.
Quinze personnes ont été
blessées, dont l'une reste dans un état grave.
QUI EST L'ASSAILLANT?
Né au Maroc le 11 avril
1992, Redouane Lakdim vivait à Carcassonne.
À partir de 2014, il a été
suivi par les services de renseignements et fiché "S" (pour sûreté de
l'Etat) "en raison de ses liens avec la mouvance salafiste", selon le
procureur de Paris, François Molins.
En août 2016, il a fait un
mois de prison après des condamnations pour "port d'arme prohibé",
"usage de stupéfiants" et "refus d'obtempérer".
En 2016 et 2017 il a de
nouveau été suivi par les services de renseignement, qui n'ont décelé aucun
"signe précurseur pouvant laissent présager un passage à l'acte terroriste",
selon M. Molins.
Sa surveillance est alors
arrêtée.
L'Etat Islamique a indiqué
que Radouane Lakdim était l'un de ses "soldats" ayant répondu à son
appel à "viser les pays membres de la coalition" internationale
anti-EI, dont fait partie la France, qui a chassé le groupe jihadiste de la
plupart des bastions d'Irak et de Syrie où il avait proclamé son
"califat" en 2014.
OÙ EN EST L'ENQUÊTE?
Un ami de Radouane Lakdim a
été placé en garde à vue dans la nuit pour association de malfaiteurs
terroristes criminelle. Il s'agit d'un mineur né en 2000, a précisé cette
source.
Vendredi soir, une première
personne proche de Radouane Lakdim, "qui partageait sa vie", avait
déjà été placée en garde à vue, avait indiqué le procureur de la République de
Paris, François Molins.
Les enquêteurs cherchent
actuellement à déterminer les raisons du passage à l'acte de l'assaillant et à
trouver d'éventuelles complicités.
http://www.nicematin.com/faits-divers/ce-que-lon-sait-des-attentats-dans-laude-ce-samedi-midi-217918
No hay comentarios:
Publicar un comentario